9:44 am
26 juin 2013
Bon, Disney a pas l'air pressé de donner des chiffres SVOD pour Raya... Et quand on voit ce qui suit, on se demande bien pourquoi.
In its latest quarterly earnings, Disney not only missed badly on Disney+ subscribers (103.6 million actual vs. 109M analyst estimates), but as this thread points out, average revenue per user also plummeted. It is now 1/6th of Netflix's ARPU. https://t.co/3chDgETBZG
— cartoonbrew.com - Animation News (@cartoonbrew) May 13, 2021
18:01 pm
26 juin 2013
Alors, il faut bien le dire, ces derniers temps Bob chapek ne mâche pas ses mots de « patron capitaliste à la tête de la plus grosse usine d'Entertainment du Monde »... On est assez loin des discours de son début, ou il parlait encore de créativité, tout ça...
Maintenant, on parle pognon sous toutes ses formes et le recentrage des moyens de prod pour de plus en plus renforcer sa vision d'avenir : un Disney+ incontournable, avec un peu de cinéma à côté mais sans doute pas trop.
Comme l'explique cet article de Cartoon Brew, Bob Chapek a encore torpillé les espoirs d'une équipe de prod de long métrage, et d'une partie du public, en annonçant en Mars que le prochain Pixar, Luca, irait directement sur Disney+ sans passer par la case cinéma. Le but : « alimenter la machine » (c'est lui même qui le présente comme ça, hein )
Bob Chapek considère que le temps n'est pas encore revenu de retourner vers les salles de cinéma... Et ce malgré les succès de reprise récent, comme celui de Godzilla Vs Kong par exemple. Pour moi, y'a de l'hypocrisie dans l'air. Car dans la réalité des fais, il suffit juste d'investir dans la Com et croyez moi que le public va se précipiter de nouveau dans les salles pour y voir les derniers films Disney !
Il faut bien comprendre qu'historiquement parlant en terme de Box Office mondial, un « Flop » de Disney / Pixar » c'est souvent un score équivalent à un gros succès pour Sony Picture par exemple. Mais voilà, c'est toute une machine à déployer, ça coûte cher, et ça reste une prise de risque. C'est donc l'inverse de Disney+ en matière de diffusion : logistique de Com et de diffusion ultra-simplifiée et prise de risque minimum puisqu'au mieux le film attirera de nouveaux abonnées et qu'au pire... En fait y'a pas vraiment de « pire » puisqu'on voit mal un abonné partir de la plateforme juste pour un seul film qu'il n'aurait pas apprécier.
Le truc c'est que ça a des répercussions sur les créateurs de ces contenus : l'équipe de Luca a fait un film avec pour objectif le grand écran, et c'est après que celui-ci soit achevé qu'on leur explique que finalement ça sera le petit écran. Alors même si je suis partiellement d'accord avec le type anonyme qui n'en a pas grand chose à cirer que son nom soit pas sur grand écran, et que c'est pas pour ça qu'il bosse sur ce genre de projet, on peut aussi se mettre à la place des autres qui trouvent que c'est quand même un gâchis, surtout que le public est (pour le moment du moins) plutôt de leur côté.
Car, paradoxalement, alors que Luca est clairement un film familial (comme une bonne grosse majorité des films Disney / Pixar), Bob Chapek a précisé lui-même que dans les profils actuels des abonnés à Disney+, plus de la moitié des foyers n'auraient tout simplement pas d'enfants... Du coup, en ne sortant pas le film au cinéma, tu sembles te priver en grande partie de la recette miracle « Parents + enfants allant au ciné en famille », choix pour le moins curieux...
On rajoute le petit tacle psychologique qui ne concerne pas le consommateur mais plutôt les créatifs : le film ne sera pas distribué sur Disney+ avec un supplément à payer, comme se fût le cas pour Mulan Action Live et Raya and the Last Dragon... Bien pour l'abonné, mais question existentielle pour l'équipe du film, qui pourrait y voir un manque de reconnaissance de leur film à eux, qui se retrouverait dans une catégorie moindre, celle ou on estime que les gens ne voudront pas payer de supplément. Et quoi qu'on en pense, y'a forcément quelqu'un en dehors de la prod qui va effectivement décider si un film a le potentiel économique suffisant pour lui rajouter cette période de Premium à 30$ ou pas... Sur des critères qui sont très certainement sans aucun rapport avec le vrai potentiel du film mais plutôt avec idée que les gens du Marketing ont de ce potentiel (et qui peut être parfaitement à côté de la plaque ).
Et le truc, que l'on apprend avec cet autre article de Cartoon Brew, c'est que cette situation ou Disney+ englobera tout à l'avenir, Bob Chapek fait tout pour qu'elle arrive le plus vite possible. Comment ? En privant le consommateur de choix, principalement. Pour cela, il suffit de fermer tous les Channel de Disney dans le Monde, toutes les chaînes TV, les programmes qui dépendent d'eux... Et tout rapatrier sur Disney+. Entre ce qu'ils ont fermé l'année dernière et ce qu'ils se préparent à fermer maintenant, c'est plus de 130 chaînes de TV dans le Monde qui vont disparaître de leur réseau local. N'oublions pas que c'est aussi des milliers de gens qui vont perdre leur boulot.
Vous allez me dire qu'actuellement c'est une tendance qui touche toutes les Majors américaines, plus ou moins directement, mais Disney reste quand même le plus gros morceau, avec le plus d'impact dans le milieu.
Si vous voulez voir ce que ça donne plus globalement, on a un petit Topic sur le sujet (et ça vous permettra aussi d'en savoir plus sur ces fameux impacts, y compris pour Disney ).
The following users say thank you to Marco Sensei for this useful post:
_13:46 pm
26 juin 2013
Et sinon, tout va bien pour l'autre Bob, vous savez, Bob Iger, l'ancien patron de Disney, celui qui a vraiment mis en place toute la machine et toute la stratégie qui va avec... Il n'est plus patron de Disney, mais ne vous inquiétez pas trop pour lui...
19:09 pm
26 juin 2013
La plainte de Scarlett Johansson envers Disney à propos du partage de la recette de Black Widow va être un très gros morceau de notre Topic de suivi de Disney côté Business... Et loin d'être totalement gratuit, en mode « conflit entre riche que ça nous concerne pas ». Non, c'est en fait beaucoup plus important qu'il n'y paraît et c'est pour ça que pendant cette longue synthèse de la situation, je vais aussi me permettre d'analyser la chose, histoire de bien comprendre les éléments à retenir au delà du côté théâtral et de l'Internet Drama.
(Sinon, pour un résumé de la situation, vous avez aussi un article de Variety assez complet sur le sujet.)
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Les bases de la plainte de « ScarJo ».
(Sources : THR, AWN, IGN Fr, Variety, Deadline)
Alors, commençons par expliquer en quoi consiste la plainte de Scarlett Johansson. C'est assez simple en fait : très souvent vous avez 2 types de contrat pour les acteurs d'Hollywood.
- Soit tu acceptes un salaire fixe solide et ça s'arrête là.
- Soit tu crois au fort potentiel du film et tu demandes un salaire fixe un peu plus bas que la moyenne mais avec un Bonus lié à la recette du film au cinéma. En général le Bonus doit lui même dépendre du fait que le film atteigne un certain niveau assurant son remboursement, et la part est calculée à partir du dépassement de ce niveau.
Quand vous êtes sur de très grosses licences, avec une forte attente, ça peut vous rapporter très gros. Du coup, c'est assez classique de voir ce genre de contrats sur des licence comme le MCU, ou encore Jurassic Park / World, etc.
Et alors attention, on doit préciser quelque chose à propos de Black Widow : Scarlett Johansson n'est pas que l'actrice principale du film, mais s'est aussi fortement impliquée dans la création de celui-ci, notamment en tant que productrice exécutive. Il faut dire que ce film était important pour elle, puisque c'était la dernière apparition de son personnage dans le MCU et que ce film Solo était réellement attendu par une bonne partie des fans. Du coup, on peut réellement dire qu'elle n'était pas là que pour cachetonner.
Il est donc parfaitement logique qu'elle ait choisi le type de contrat qui inclus un Bonus lié au succès cinéma du film. Il faut noter aussi qu'elle avait exprimé dès le départ son opposition à une sortie simultanée Cinéma / SVOD, quitte à retarder la sortie du film pour qu'il puisse éviter la période de fermetures des salles liée à la pandémie (et c'est important, on va y revenir).
De son côté, Disney semblait avoir accepté tout en précisant que si la situation ne rendait pas la chose possible (de sortir à 100% au Ciné, sans restriction, et sans SVOD Premium), il serait possible de renégocier le contrat.
Et ce qui devait arriver, arriva : Disney a annoncé qu'ils allaient sortir le film en simultané dans les salles et en SVOD Premium. Petit problème : même si la pandémie est encore présente, le marché mondial du cinéma est actuellement en train de repartir. Les salles rouvrent (en tout cas celle qui reste) dans la plupart des pays, y compris aux USA, et les chiffres commencent à retrouver des niveaux proches de ceux d'avant la pandémie. Black Widow a d'ailleurs démarré avec 80 millions de $ au Cinéma rien que pour son premier Weekend aux USA. Ce n'est certes pas le meilleur démarrage pour un MCU mais c'est de loin le meilleur démarrage pour un film sur le marché US depuis le début de la pandémie.
Mais alors, la sortie simultanée en SVOD aurait pu être évité, non ? Surtout que le risque existe que cette sortie soit en concurrence directe avec celle au Cinéma. Je rappelle au passage que les films en SVOD Premium sur Disney+ coûtent aux abonnés 30$ en plus de leur abonnement. Or, jusqu'à présent on avait énormément de mal à savoir quel somme pouvait représenter ce marché, et donc c'était assez dur de savoir s'il avait un véritable impact ou non, et surtout s'il avait le potentiel de drainer des spectateurs au marché du Cinéma lui-même.
Sauf que dans un geste exceptionnel, Disney a donné le chiffre du premier Weekend de Black Widow sur Disney+, dans une maladroite tentative de gonfler le succès Box Office Cinéma en lui rajoutant artificiellement le montant de cette recette SVOD (pourtant incompatible, comme je l'ai expliqué dans la rubrique Box Office du film ).
Donc, alors que le film fait un bon score de démarrage au Cinéma, Disney semble décider que ce n'est pas assez bon, tente d'y ajouter le score SVOD pour gonfler les chiffres... Et par la même occasion démontre que la SVOD a vraiment un impact potentiellement non négligeable sur le marché...
Il faut savoir que sur les 80 millions de $ du Box Office Cinéma US du Weekend de démarrage, la prod n'en touche qu'environs 40, puisqu'il faut enlever la part de la distribution et des exploitants de salles. Mais par contre, sur les 60 millions de la SVOD sur Disney+... Disney touche... 60 millions (puisque c'est en plus de l'abonnement, qui lui couvre déjà les coûts de la plateforme). Et seulement Disney, puisque cette somme ne fait théoriquement pas parti des recettes à redistribuer selon le contrat.
C'est la que « ScarJo » se met à voir rouge, parce que ça commence à devenir clair qu'elle risque de se retrouve avec la partie qui rapporte le moins dans l'histoire. Son agent précise d'ailleurs que Disney, contrairement à leur promesse initiale, aurait refusé de renégocier le fameux contrat pour que le Bonus puisse inclure la recette SVOD.
Et du coup : Plainte pour rupture de contrat.
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La contre-attaque de Disney.
(Sources : Deadline, Variety)
Voici donc une citation de la réponse de Disney, via un de ses porte-paroles :
“There is no merit whatsoever to this filing. The lawsuit is especially sad and distressing in its callous disregard for the horrific and prolonged global effects of the Covid-19 pandemic. Disney has fully complied with Ms. Johansson’s contract and furthermore, the release of Black Widow on Disney+ with Premier Access has significantly enhanced her ability to earn additional compensation on top of the $20M she has received to date.”
Alors donc, je traduis en mode cynique (parce que ça le mérite )... « Ouin-ouin ! ScarJo n'a pas le moindre droit de se plaindre ! C'est pas gentil pour les victimes du COVID ! On a respecté son contrat et puis la sortie de Black Widow a augmenté de façon significative la possibilité pour elle de toucher des compensations supplémentaires en plus des 20 millions qu'elle a déjà touché à l'heure actuelle ! Ouin-ouin !...».
Bon, vous allez me dire que la traduction en mode cynique n'est pas très objective... Mais comment voulez-vous être objectif devant une déclaration pareille ? Y'a des limites à l'objectivité, et c'est dur de prendre quelqu'un au sérieux quand ses arguments sont aussi faibles.
Déjà, le COVID... Comme on l'a vu plus haut, l'équipe du film et Scarlett Johansson elle même ont été parfaitement d'accord avec le fait d'attendre pour que la sortie du film ne se fasse qu'à la reprise de l'activité des salles, après une amélioration du côté pandémique. Là, dans cette déclaration, Disney semble impliquer que leur volonté de sortir le film en SVOD simultanément avec la sortie en salle, est uniquement motivé par le fait de donner une possibilité aux gens qui ont peur d'aller au Ciné de pouvoir regarder le film chez eux ? Et que du coup, c'est Scarjo la méchante parce qu'elle veut entasser les gens dans les salles ?
Y'a vraiment des gens qui y croient ? Parce qu'il faut rappeler un ptit détail : le patron actuel de Disney c'est Bob Chapek, ancien responsable des Parcs Disney... Ces fameux Parcs d'attraction qui ont fait des pieds et des mains en début de Pandémie pour rester ouvert le plus longtemps possible, et qui sont fortement soupçonnés d'avoir été parmi les Cluster qui ont aggraver la situation aux USA, notamment en Californie.
Ensuite, cette partie sur le salaire de Scarlett Johansson est à la fois horriblement vague et trop précise (on reviendra la dessus un peu après). Essayez juste de comprendre ce qu'ils veulent dire par « the release of Black Widow on Disney+ with Premier Access has significantly enhanced her ability to earn additional compensation ». Ça n'a pas l'air de vouloir dire de facto qu'elle avait aussi un bonus lié à la recette SVOD, mais que cette sortie simultanée aurait, on ne sait pas comment, augmenté ses possibilités d'avoir des compensations supplémentaires ? C'est à dire ? Parce qu'en l'état, ça ne veut absolument rien dire !
Et c'est la l'étendue de leur réponse ? C'est tout ?
Parce que, pendant ce temps, on ne sait pas du tout combien d'argent s'est fait Disney grâce à la SVOD en dehors des 60 millions du départ... Alors que le film a perdu beaucoup de spectateurs au Cinéma en 2 semaines aux USA : -64.6% en 2ème semaine, -53.4% en 3ème semaine, ce qui est assez raide.
On va rajouter un autre facteur aggravant, qui ne plaide pas du tout en faveur de Disney+ : le film étant dispo en SVOD, il a bien évidemment tout de suite été piraté et circule maintenant assez largement sur le Net. Ce qui a forcément pour effet de diminuer le nombre de gens qui vont aller le voir au cinéma, ou même sur Disney+ (puisque plus besoin ).
#BlackWidow, according to TorrentFreak, has been the No. 1 pirated movie since its opening on July 9 https://t.co/0sFC3X2A01
— Deadline (@DEADLINE) July 29, 2021
C'est là qu'on commence à voir les effets collatéraux de ce genre de sorties simultanées. Avant, en dehors d'un Leak du Studio lui même, au moment de la sorte Cinéma, les seules versions pirates étaient des « Screener ». Les plus patient attendaient alors que le film sorte en Bluray / SVOD quelques mois plus tard (en général 3 mois) pour se récupérer une version piratée de qualité. Et s'ils n'avaient pas envie d'attendre (trop de Hype ), ils allaient quand même au Cinéma.
Sauf que si vous leur balancez une copie relativement propre sur un service SVOD en même temps que le film est au Cinéma, vous aurez forcément pas mal de gens qui feront l'impasse sur le Cinéma pour se contenter de récupérer la version piratée de la SVOD. Et c'est exactement ce qui se passe. L'impact en lui même n'est pas forcément « dangereux » pour Disney, qui se fera quand même de l'argent à la fin de l'histoire... Mais comme ça va impacter principalement les chiffres Cinéma, c'est encore un manque à gagner de plus pour la Team ScarJo.
Or, là dessus, pas un mot de la part de Disney... Juste « Ouin-ouin, ScarJo méchante ! ».
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La parade de L'Agence de Scarlett Johansson.
(Sources : THR, Variety)
Il va sans dire que côté Scarlett Johansson, et principalement son agent, la parade à la riposte de Disney aura été elle aussi rapide... Et bien plus argumenté, dans un sens légal tout du moins.
Déjà, effectivement, on a parfaitement le droit de prendre la remarque sur le COVID comme une tentative de dépeindre Scarlett Johansson comme une personne insensible et uniquement motivée par l'argent. C'est ce qu'on appelle de la diffamation, tout simplement. Mais vous avez aussi le fait que Disney a mentionné en partie le salaire de ScarJo, ce qui n'est pas sensé être permis, et qui surtout à été fait très clairement dans le but de pousser les gens à ne pas la soutenir ni même avoir de pitié pour son sort parce qu'elle a « déjà touché 20 millions de $, hein ! C'est bon... ».
Mouais, sauf que la vingtaine de films MCU, dont 9 avec Scarlett Johansson, ont littéralement rapporté des milliards de $ à Disney. Tout ça n'est en fait pas du tout une question d'argent brut, mais une question d'échelle.
Pour cela, je vous rappelle que même Stan Lee n'avait qu'une fortune de 70 millions de $ à sa mort... C'est à peine plus que le montant qu'à touché Bob Iger pour sa dernière année en tant que CEO de Disney, avant que Bob Chapek ne le remplace. Les 60 ans de carrière de Stan Lee = un an de revenu d'un patron de Disney.
Ces gens la sont en fait très mal placés pour essayer de pointer du doigts une personne comme Scarlett Johansson en essayant de coller un aspect vénal à sa démarche, comme si de leur côté il ne s'en mettaient pas plein les poches (et même plus) grâce à son travail.
Autre facteur aussi : par le fait qu'on ne sache pas exactement quantifier le succès SVOD, la seule mesure disponible au public est celle du Box Office. Or le film est malheureusement bien parti pour être l'un des pires résultat du MCU au Box Office mondial, ce malgré un assez bon bouche-à-oreille. La situation n'est donc pas normale et il est vrai que cela bouscule totalement la valeur que peut actuellement avoir les classements Cinémas All Time, par exemple.
D'un point de vue image, c'est aussi une perte sèche pour l'actrice, mais aussi pour toute l'équipe qui a participé à la production de ce film au succès Box Office tronqué.
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Les soutiens à la cause de Scarlett Johansson.
(Sources : IGN Fr, THR, Variety, Deadline)
Alors, comme vous vous en doutez après tout cela, c'est finalement Disney qui passent pour les méchants de l'histoire. A noter que s'il est parfaitement normal et prévisible de voir des mouvements /associations féministes se rallier à la cause de Scarlett Johansson, ce n'est pas forcément le soutiens le plus important dont elle dispose. En effet, pour moi c'est surtout le fait que Kevin Feige, Président de Marvel Studio, et « papa » du MCU soit visiblement lui même en rogne contre Disney. Il semble avoir fait tout son possible de son côté pour qu'on n'en arrive jamais à un telle situation mais Disney en avait visiblement rien à battre.
C'est là qu'on voit bien à quel point la tactique de Disney de sortir ces films en SVOD en même temps qu'au Cinéma bouscule beaucoup de lignes dans le milieu du Cinéma, et ce tout en ne profitant (pour le moment du moins) qu'à Disney eux même et personne d'autre (sauf si ça vous plaît de payer 30$ pour voir un film sur petit écran ou que vous n'avez aucun scrupule à récup la version piraté dont ce système permet l’existence... ).
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Les faibles chances de réussites.
(Source : THR)
Car il ne faut pas se leurrer, malgré tout ça, les chances d'un procès sont extrêmement faibles... Car le problème vient en partie du fait que ces fameux contrats dont on parlait au début sont parfaitement légaux, ils ne sont plus adapté à la situation crée par ces sorties simultanées Cinéma /SVOD... Mais ils restent pour autant valides et comportent tous une clause d'arbitrage en cas de conflit. C'est certainement par le biais de cette clause que les choses vont s'arranger.
Mais voilà, c'est là qu'on voit l'importance de la manœuvre de Scarlett Johansson : sont intention n'était pas forcément de « râler pour l'argent » (puisque tout ça va certainement se négocier dans les couloirs) mais bel et bien de rendre la situation la plus publique possible ! Et c'est certainement ça qui a le plus enragé Disney, provoquant leur réaction « Ouin-ouin » assez ridicule. Car leur défaut flagrant de redistribution équitable des recettes de ces nouvelles méthodes d'exploitation de contenu va pouvoir maintenant être critiqué de façon beaucoup plus libre.
Et y'a pas mal de question à se poser à ce sujet, d'ailleurs...
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Pour aller plus loin.
C'est la que je vais me permettre de théoriser sur d'autres cas que celui de Black Widow, en allant voir, par exemple, du côté de l'animation. On a déjà vu sur le Forum que le système de Bonus existe aussi pour les production de films d'animation, avec le cas de la redistribution assez étrange des Bonus de Frozen... Du coup, Comment ça se passe pour les films d'animation récents qui sortent aussi en simultané sur Disney+ ?
Car là aussi, les Bonus étaient calculés en fonction du résultat au Box Office... Or un film comme Soul n'a atteint que 119 millions de $ au Box Office mondial. Ce n'est même pas assez pour rembourser le budget de Prod... Donc, pas de Bonus ? Alors qu'il a été « un succès » sur Disney+ et clairement un des moteurs qui aura permis l'augmentation du nombre global d'abonnés ?
Pareil, et même pire, pour Luca, qui a principalement été diffusé sur Disney+ (pour « Alimenter la machine », je le rappelle ), et dans une quinzaine de pays assez insignifiants du marché mondial du Cinéma... Avec un total de 21 millions de $ au Box Office mondial.
Or, notez aussi que ces 2 films ont été sorti sur Disney+ sans le moindre supplément, ce qui veut dire que même si on avait pu mettre un Bonus sur les revenus des films en SVOD, là y'en a tout simplement pas.
Donc... Les équipes de Soul et Luca n'ont pas eu le moindre Bonus ? Et si contre toute logique ils en ont quand même eu un, sur quelle base a-t-il été calculé ? Parce que si on en reste au calcul classique, la réponse est simple : pas de Bonus, ou au minimum pas un Bonus digne de ce nom (et sans doute très très loin de ce qu'auront touché les gens après le succès de Frozen).
Ça reste de la théorie mais avec les éléments existants à l'heure actuelle, c'est malheureusement une théorie qui se tient...
Et c'est bel et bien là le nœud du problème : Disney semble vouloir casser le système de partage des recettes des œuvres qu'ils produisent, en le rendant assez opaque, et visiblement pour que ça aille plus dans leur sens (et dans leurs poches) qu'autre chose.
Une personne comme Scarlett Johansson peut mettre cette évidence en avant comme personne d'autre, et certainement bien mieux que toutes les petites mains de la production de films Live / Animation qui pouvaient aussi prétendre à ces Bonus... Dont le calcul va devoir très certainement être revu et corrigé à l'avenir (ce qui ne devait pas trop être dans les intentions de Disney, sinon il l'aurait mis en place en même temps que le reste ).
Encore un truc qu'il va falloir surveiller à l'avenir...
14:46 pm
26 juin 2013
L'histoire continue de se développer un peu côté Disney et l'Agence de Scarlett Johansson. En lisant ces différents articles de Variety, THR et Deadline, on peut voir que la défense principale de la "Team ScarJo" continue de tourner Disney en méchant potentiel de l'histoire alors que du côté Disney c'est la critique classique aussi de "ScarJo veut se faire un coup de Pub" (je sais pas si elle en a vraiment besoin mais bon... ).
Par contre y'a un côté intéressant dans les déclarations de Disney de l'article de Variety : ils expliquent qu'une partie des revenus de la SVOD seront effectivement pris en compte pour le Bonus... Mais ça reste pas très clair comme histoire parce qu'il faut prendre plusieurs facteurs en compte.
- Déjà le contrat de Scarlett Johansson est avec Marvel, pas directement avec Disney, et le Bonus est calculé via le Box Office d'après ce contrat. Or Il ne semble pas y avoir de mention de la SVOD de Disney+ pour la simple et unique raison que Marvel ne peut pas décider ce genre de chose pour une branche totalement différente de l'Empire Disney, n'ayant aucun contrôle ou autorité là dessus.
- Disney explique que les revenus SVOD de Disney+ Premier Access seront réincorporé aux revenus Box Office pour le calcul, mais on sait déjà que ces sommes ne sont pas compatibles entre elle en terme comptable, et on apprend aussi que Verizon aura une part de ces revenus en premier... Et surtout on ne sait toujours pas comment est calculé cette recette ni même son montant exact puisque les chiffres ne sont connus que par Disney et que le contrat ne semble pas inclure une clause permettant à Scarlett et son équipe de le savoir.
Et donc, on en reste sur le fait qu'il va falloir que Disney prouve qu'il n'y a pas de "manque à gagner" avec leur nouvelle méthode de calcul pour les acteurs qui ont une clause incluant un Bonus lié au performances Box Office. Or, à ce niveau là ça risque de virer à la bataille de chiffres concernant les estimations du potentiel du film s'il avait bénéficié d'une sortie 100% Cinéma.
La question sur le fait qu'en plus de tout ça le film en version Disney+ est le n°1 des téléchargements sur Torrent alors qu'il est encore dans les salles, reste en suspend. Mais je ne serais pas surpris qu'elle soit remise en avant un peu plus tard car c'est effectivement un bel argument contre lequel Disney aura sans doute du mal à se défendre...
18:21 pm
26 juin 2013
Bon, plus le temps passe et plus Bob Chapek sonne uniquement et exclusivement comme un Businessman et absolument rien d'autre. C'est des plus flagrant quand il parle de Disney+ qui est vraiment son projet chouchou et qui semble monopoliser la plupart de ses efforts.
Quand il parle de COVID et de recherche de moyen pour toucher le public le plus large possible, ça reste relativement creux... Parce que ça ne colle pas avec toutes ces histoires de Disney+ Premiere Access, ou « le plus large possible » concerne paradoxalement uniquement les gens qui peuvent payer 30$ pour regarder un film sur la plateforme à laquelle ils sont déjà pourtant abonnés.
Par contre, dans cet article Deadline quand ça parle de « learn and maximize profits from bundling and different approaches to distribution and marketing » là oui, je veux bien le croire...
Faire un max de profit, c'est sans nul doute ce qui motive le plus Bob Chapek.
Par contre pour ce qui est d'expliquer comment on répartit le dit profit une fois que l'argent commence à rentrer, c'est plus compliqué. Depuis la plainte de Scarlett Johansson, il ont bien été obligé de se pencher sur la question. Et si on en croit ce que dit cet article Variety, Bob Chapek prétend que les négociations avec les acteurs et autres créatifs se passent pour le moment plutôt bien. Ce qu'on sait actuellement c'est que dans les cas de Jungle Cruise ou encore Cruella, Disney a trouvé un accord de partage des bénéfices SVOD des films en Premiere Access avec les acteurs, ce qui fait que Dwayne Johnson et Emma Stone ne se sont pas plaint de l'affaire. D'ailleurs n'oubliez pas que Disney avait annoncé dès le lancement de Cruella que « face au succès » ils avaient déjà planifié un Cruella 2, pour laquelle l'actrice vient justement de signer officiellement.
Sauf que pour le moment il est totalement impossible de connaître l'étendue de ce « succès » car Disney n'a pas donné les chiffres de la SVOD au delà d'une estimation à 21 millions de $ pour son Weekend de sortie sur Disney+... Or avec un assez maigre 221.8 millions de $ de Box Office cinéma mondial, la SVOD a intérêt d'avoir rapporté très gros de son côté pour qu'on puisse effectivement parler de succès.
Tout ça reste très flou et il va vraiment falloir que les acteurs et tous les autres créatifs fassent de plus en plus attention à ce que Disney leur donne par rapport à ce que Disney gagne en réalité.
Car les acteurs ne sont pas les seuls concernés par toutes ces histoire de Royalties, je le rappelle. On l'avait déjà brièvement vu le cas du créateurs des Gardiens de la Galaxie en Comics (sous leur forme actuelle), qui n'avait en gros absolument rien vu des bénéfices engrangés par les films. Pareil pour les scénaristes des films d'animation de Disney quand des passages entiers de ce qu'ils ont écrit pour leurs films se retrouvent dans la version Action Live (et le fait que paradoxalement, les scénaristes des versions Action Live eux touchent des Royalties ).
Mais pour en rester sur la branche Marvel de Disney, voici un article anglais super intéressant de The Guardian, qui parle des droits d'auteurs par rapport aux Super-héros Marvel et DC.
En gros :
Level 1 : t'es le créateur du personnage mais t'as le droit à rien parce que le personnage est jugé comme mineur, ou même parfois on te vire tes droits parce que ton personnage est jugé « trop proche / comme une version dérivée » d'un personnage déjà existant.
Level 2 : on reconnaît que ton personnage a quand même contribué à rapporter du pognon à la boîte mais pas assez pour te donner des droits complets... Ok, à la limite juste un Bonus... Ok, tu veux venir à l'avant première du film ? Tiens ! Voilà 5000$ pour tes frais de déplacement et de logement sur place (et si tu veux, tu peux ne pas venir et garder l'argent)... Quoi ? Le film à fait 1 milliard de $ au Box Office ? Ouais mais bon arrête de te plaindre, tu veux ? (le cas des créateurs de Winter Soldier qui se présente à l'Avant Première juste pour constater qu'ils ne sont pas invités et doivent faire appelle à « Winter Soldier » Sebastian Stan pour qu'on les laisse entrer, c'est très juteux comme exemple... ).
Level 3 : ton personnage et l'univers qui y est lié sont un peu trop centraux pour qu'on puisse te laisser sur la touche donc... Oui, bon, ok, on va te donner une part du gâteau (mais c'est pas grave, c'est renégociable ces trucs). Ces contrats s'appellent « Special Character Contract » chez Marvel et « Creator Equity » chez DC.
Mais attention, l'article précise bien que même avec ce fameux Level 3 en poche, les Royalties peuvent s'avérer misérables, et il est parfaitement possible que ça saute après un certains temps. De plus, pour y avoir droit, il faut souvent taper dans les niveau de personnages ultra-important comme Thanos ou Loki... Et aussi (surtout) RÂLER POUR AVOIR CES DROITS (râler, ça semble très important, même dans ces cas là ).
Par contre, y'a vraiment un point très intéressant dans l'article, c'est le fait que DC Comics aient crée leur « Creator Equity » pour paraître plus fair-play que leur concurrent de Marvel, à une époque désormais lointaine... Mais que de leur côté, quand Marvel / Disney se sont mis à faire leurs « Special Character Contract », ils semblent avoir tout fait pour que ça ne se sache pas... Ou le moins possible et uniquement si certains créateurs se mettaient à râler pour leurs droits. Le simple fait que vous ayez encore actuellement des gens chez Marvel qui ignorent que ce type de contrat existe est hallucinant.
Mais c'est là qu'on peut juger de l'importance du « coup de gueule » de Scarlett Johansson car sans ce dernier on n'aurait sans doute pas eu tous ces articles qui mettent en avant l'étendue du problème... Et le fait que Disney (et les autres Majors Hollywoodiennes) vont bien devoir y apporter une solution qui satisfasse tous les partis.
Et ça va pas être simple, je pense... On va sûrement en entendre parler encore pendant un bon moment.
UPDATE : Alors voilà, pour Disney, Shang-chi and the Legend of the Ten Rings = "interesting experiment", "another data point"... Ok, ou Bob Chapek et les Exec de Disney sont complètement cons, ou ils en ont vraiment plus rien à battre de faire la moindre diplomatie envers les acteurs de leurs films et leurs aspirations en tant qu'artistes... Comportement valable aussi pour tout le reste de l'équipe, du Réal aux auteurs de base, comme on a pu le voir juste avant. Mais c'est les acteurs qui peuvent le mieux faire passer le mécontentement de toute la Team car ce sont les visages publiques des films.
On leur souhaite bon courage.
18:29 pm
26 juin 2013
Alors voilà, il semblerait que les résultats de "l'expérience" menée mar Bob Chapek et toute sa bande commencent à les faire douter de leur stratégie...
Déjà, l'échec cuisant de Black Widow au cinéma, attribué non pas au film lui même mais clairement à sa sortie en simultané sur Disney+ et aussi au piratage qui en a directement découlé, était un Red Flag qu'ils ont très vite essayé de botté en touche, jusqu'à ce que la plainte de Scarlett Johansson les oblige à y faire face.
Mais depuis que Shang-Chi a commencé à prouver qu'une sortie 100% cinéma pouvait être parfaitement synonyme de succès, bousculant de très loin les misérables estimations que Disney avait concernant son potentiel (voir la Rubrique Box Office du film pour plus de détails), c'est un peu la panique... Voici les articles de THR, Deadline et Variety qui parlent de ce revirement : tous les films Disney restant pour 2021 sortiront dans un premier temps exclusivement au cinéma avant de rejoindre la case SVOD 30 jours plus tard.
(Note : dans une moindre mesure, le succès surprise de Free Guy de la Fox a certainement eu son petit effet aussi... )
Alors certes, c'est moins bon que les autres contrats qui laissaient 45 jours d'exclu Ciné qu'on a pu voir un peu avant, et largement moins bien que les 90 jours dont disposaient les films avant que la Pandémie s'en mêle (et donne un joli prétexte à certaines Majors pour franchir le pas du "Direct To VOD/SVOD"), mais c'est quand même bien mieux que ce qu'à du subir Black Widow, et bien d'autres films sortis ces derniers mois sous le fameux système simultané Ciné / SVOD... Et qui pour la grande majorité d'entre eux, on fait un flop mémorable au cinéma. Pour tout dire, le score de Black Widow, qui est devenu le plus gros flop pour un MCU au cinéma (372 millions de $, c'est misérable), reste malgré tout environs 2 fois supérieur à tous ceux des autres "Blockbusters" de cet été.
Du coup je pense que "l'expérience" va continuer jusqu'à la fin de 2021, et que courant 2022 Disney aura sans doute un schéma de distribution plus stable... En attendant, certaines prod auront quand même servi de cobaye sans qu'on leur demande trop leur avis, sur base de contrats négociés parfois des années à l'avance. Exemple : Brie Larson a signé dès le départ pour 7 films en tant que Captain Marvel, et pour le moment elle n'est apparue que dans 2. Son contrat est donc encore valable en l'état pour les 5 prochains films, et ce même si son bonus salarial avait été lié à l'exploitation cinéma au moment de la rédaction du dit contrat, comme ce fut le cas pour Scarlet Johansson (cela dit, j'ai pas les détails du contrat donc c'est une spéculation purement théorique ). Et ça aussi je pense que ça va changer...
UPDATE : Shang-Chi et Free Guy sont tout deux assez bien parti pour dépasser les 300 millions de $ au Box Office mondial dans assez peu de temps (et pour Shang-Chi ce n'est sans doute que le début). Tout ça vient renforcer la théorie de l'effet "nuisible" des sorties simultanées sur le potentiel d'un film.
17:10 pm
26 juin 2013
Alors voilà, on avait parlé en long et en large de l'action en justice de Scarlett Johansson juste au dessus, et aussi du fait que ce n'était ni gratuit, ni juste un conflit entre riches vu que des pas-si-riches étaient aussi concernés par la chose... Et que d'une manière général, ça reposait la question des contrats abusifs de Disney en matière de Royalties, de bonus, de répartitions des recettes et de droits d'auteurs pur et simple.
Et bien au moins une chose de faite : Disney vient enfin de reconnaître qu'ils vont devoir modifier les contrats qu'ils feront signer aux artistes à l'avenir, pour couvrir la nouvelle situation en matière de distribution et recette des œuvres, en prenant en compte la SVOD (source THR).
A noter que Bob Chapek a parlé de ça lors d'une nouvelle conférence à destination des investisseurs (à force, on dirait bien que c'est les seuls personnes au Monde qui méritent qu'il leur adresse la parole pour parler de la situation en détail... ), sans explicitement citer l'affaire ScarJo, mais en parlant de « certains contrats qui datent de 3-4 ans ». Mais attention : pour les modifications il parle des contrats futurs, tout en précisant que les « talents » chez Disney sont « les atouts les plus importants » de la boîte et qu'ils seront toujours rémunérés « équitablement » en fonction... Des contrats qu'ils ont signé avec Disney, même s'ils sont vieux et plus adaptés à la situation actuelle. En gros, c'est à ces « talents » de faire jouer les clauses d'arbitrage s'ils sont pas content... Si la clause existe dans leur contrat et qu'ils ont un poids équivalent à Scarlett Johansson, hein ! Parce que si t'es trop en dessous, ça risque d'être un poil plus dur de faire valoir tes droits.
Et ça c'est ce qu'ils balancent d'un côté pour passer pour des gentils, ou bien pour faire croire qu'ils seront au minimum plus gentils à l'avenir... Parce que dans les faits, c'est assez difficile de concilier la chose avec le procès qu'ils sont en train de faire aux héritiers de Steve Dikto, qui s'appuient sur la loi de Copyright de 1976 pour tenter de récupérer automatiquement les droits de Spider Man en 2023 (sources : IGN Fr, Variety, THR, Cartoon Brew). Ironie du sort, cette fameuse loi Copyright a été justement modifiée en 1976 principalement à l'initiative de Disney eux-mêmes, pour pouvoir prolonger les droits de leurs œuvres et ne pas voir leurs premiers classiques tomber dans le Domaine Public.
Et encore une fois, Disney tente de faire passer auprès des fans qu'ils font ça pour eux, en prétendant que s'ils perdaient le procès, on pourrait dire adieu à Spider Man dans le MCU, mais aussi bientôt Loki, Doctor Strange, ou même potentiellement Iron Man, et bien d'autres !... (certes, y'a des personnages « morts » dans le tas, mais pensez que même pour des Spin-off, Prequels, ou même apparition en Flash-back, ça ne serait théoriquement plus possible d'après eux. )
Sauf que c'est totalement faux.
La seul chose que ça changerait dans les faits c'est qu'ils seraient obligés de partager les Royalties avec les héritiers des auteurs de Comics concernés. Mais, comme on l'a vu plus haut, même partager avec les auteurs vivants, ils veulent pas. Alors partager avec les familles des auteurs morts, quelle hérésie !
Il faut savoir que Disney a déjà eu chaud aux plumes il y a pas si longtemps que ça, avec le procès de la famille de Jack Kirby (aucun lien de parenté avec une certaine boule rose ), qui avait tenté entre 2011 et 2014 de récupérer les droits de plusieurs personnages, dont Thor, Hulk, Spider Man (déjà à l'époque ) et les X-Men. Comme le montre cet article THR, même si le résultat à l'époque est allé dans le sens de Disney, le traitement de la question sur le fond n'a pas été très solidement affirmé par la Justice, ce qui fait que même s'ils partent avec un précédent favorable dans cette nouvelle affaire, il n'y pas pas forcément de garantie que ça se passe aussi bien pour eux cette fois encore.
Mais bon, Disney fait ce que Disney pense devoir faire pour... « Rémunérer équitablement les talents qui sont l'atout majeur de la compagnie » ?
Ouais, euh, non en fait... La position n'est pas tenable face aux simples faits que constituent leurs actions récentes de ce côté là.
Pour finir, un truc complètement différent sur le fond et pourtant totalement lié à l'histoire de ces fameuses sorties simultanées Ciné / SVOD qui ont lancé tout le débat sur la répartition des recettes : le cas de la France et de la Chronologie des Médias, qui emmerde grave Disney.
A l'heure actuelle en France, la Chronologie des Médias fait que les films qui sortent au cinéma ne peuvent pas passer en SVOD avant que les TV française qui ont acquis les droit ne les passe en premier... ce qui donne quasi 3 ans après la sortie cinéma. Pour Disney ça veut dire que de sortir un film (MCU, Star Wars, film d'animation, etc) en France au cinéma les oblige à ne pas le mettre sur Disney+ FR avant 3 ans.
Et ça leur plaît pas du tout vu que ça rend leur catalogue moins attractif.
Un accord semblait avoir été trouvé en Juillet dernier (sources IGN Fr, Variety). Celui-ci prenait cette forme : les chaînes SVOD pourraient passer leur films plus tôt, mais au moment ou les chaînes TV classiques devaient passer le film de leur côté (2 ans après la sortie cinéma), les chaînes SVOD s'engageraient à temporairement le rendre indisponible dans leur catalogue (pour une durée d'un mois, correspondant au mois durant lequel il doit passer à la TV). Tout ça pour que les gens qui voudraient le voir (ou le revoir) à ce moment, soient obligés de se tourner vers la version TV.
Sauf que Disney ne voit pas le moindre intérêt à la choses et aurait commencé à réfléchir à l'option nucléaire : s'ils ne peuvent pas sortir rapidement leurs films sur Disney+ (la Chronologie des Médias les empêche notamment de mettre en place Disney+ Premier Access en France), et qu'en plus ils doivent virer leurs films pendant un mois au bout de 2 ans pour laisser de la place à la TV (dont ils n'ont rien à cirer), alors autant... Ne pas sortir du tout les films au cinéma et les mettre tous directement sur Disney+ FR !
Alors, c'est déjà très moche pour les fans du MCU et autres franchises qui n'ont pas Disney+, mais c'est clairement une menace dont la solution, du point de vue de Disney, est : « Abonnez vous ! ». Et du côté du Cinéma, non seulement ça casserait complètement la dynamique des sorties et des revenus des salles... Mais aussi des revenus engendrés par les films eux-mêmes, taxé de façon à alimenté les caisses du CNC et financer la création d’œuvres françaises !
Oui, il faut le rappeler : notre cinéma est en bonne partie financé par les recettes des Blockbusters US... Bien plus que par le succès de nos propres films, qui atteignent en fait rarement les mêmes niveaux au Box Office. En gros, les films US sont moins nombreux que les films français sur nos écrans chaque année mais génèrent presque tout le temps plus d'entrée au final.
Alors certes, il resterait l'obligation de financement de la création française que paient toutes TV / Plateformes VOD-SVOD en France, et notre cinéma arrive quand même à générer pas mal d'entrées par lui même, mais dans les faits les films US représentent quand même entre 37% (en 2020, à cause de la Pandémie) et 59% (en 2017 et 2019) des entrées cinéma en France sur les 5 dernières années (je ne sais pas du tout d'où sort ce fameux « moins de 50% » de l'article car il est en total contradiction avec les données que j'ai via mon abonnement CBO : je trouve une moyenne de 52% sur ces 5 dernières années, même avec la catastrophe de 2020. ). Certains ici pensent que de se passer de ces recettes est potentiellement très dangereux, et d'autres (dans l'article, des exploitants de salles) pensent qu'il faut au contraire en profiter pour miser sur les productions françaises et que de toute façon, avec les remous de « L'affaire Scarjo », Disney risque de revenir sur sa décision...
Sauf que le point de vue de Disney, et Bob Chapek, reste avant tout totalement économique, rien d'autre. Donc je ne suis pas franchement sur que ces derniers lâchent si facilement prise sans avoir obtenu quelque chose de valeur en retour.
Bref, c'est mignon de croire au Père-Noël, mais là vu que c'est l'Oncle Picsou avec un costume rouge et une fausse barbe, faudrait quand même penser à rester méfiant...
13:34 pm
26 juin 2013
Bon, je le précise ici juste par principe, mais effectivement Scarlett Johansson a fini par faire jouer la clause d'arbitrage de son contrat et le problème de son côté est résolu (source : IGN Fr, Variety, THR). Mais je reprécise (au cas ou les kilomètres d'explications ci-dessus n'auraient pas suffit ) que l'important aura été de mettre tout ça en avant pour pousser Disney à admettre qu'ils n'avaient à aucun moment chercher à inclure les Créatifs / Talents ayant des contrats anciens dans le partage des bénéfices issus de Disney+ et autres sources de recettes qui n'existaient pas lors des signatures de ces contrats, il y a 3-4 ans ou plus.
22:11 pm
26 juin 2013
Ok, Bob Chapek est un putain de bâtard qui peut manger ses morts.
Pixar annonce que son film d'animation Turning Red/Alerte Rouge sortira exclusivement sur Disney+ aux USA, sans passer par les salles de cinéma. https://t.co/2WXj4Cm310
— 3DVF (@3DVF) January 7, 2022
17:52 pm
26 juin 2013
Bon, maintenant que j'ai dit ce que j'avais sur le cœur de façon un peu cru juste au dessus, revenons à une analyse un peu plus poussé du pourquoi cette annonce est tout sauf positive.
Car oui, l'annonce du fait que Turning Red sortira aux USA directement sur Disney+ en Mars prochain, et sans même passer par la case Premier Access, a été parfois mollement défendue par certains internautes mais sans trop faire d'effort parce que tu ne peux pas défendre le truc en profondeur : tu peux juste le défendre en surface avec l'argument que ça facilite ta vie de pantouflard friqué qui a tous les abonnement de la planète et qui veut juste tout consommer depuis son salon sans jamais se poser la moindre question sur tout ce qui se passe derrière...
Et on va commencer par l'aspect le plus largement ignoré : l'aspect symbolique. Il faut savoir que Domee Shi est tout simplement la première femme à réaliser en Solo un long-métrage de toute l'Histoire de Pixar !... Pour une sortie en 2022... Ce qui est quand même tard, même en prenant en compte la concurrence, puisque pour Dreamworks c'est fait depuis 11 ans, avec Jennifer Yuh Neslon dirigeant en Solo Kung-Fu Panda 2 pour une sortie en 2011.
N'oublions pas non plus au passage que Pixar aurait pu avoir sa première réalisatrice Solo depuis presque aussi longtemps, avec Brenda Chapman pour Brave, sorti en 2012... Si cette dernière s'était pas faites viré par Lasseter en cours de prod pour « divergence artistique », ce qui depuis a pris un poids assez différente aux lumières du Scandale Lasseter quelques années plus tard.
Et donc, avec beaucoup de retard, Pixar va enfin avoir sa première vraie réalisatrice Solo !...
Sauf que voilà, cette première réalisatrice Solo n'aura donc pas les honneur du grand écran aux USA, et en terme purement symbolique c'est quand même pas top du tout ! Surtout que Domee Shi et son équipe ont travaillé dans l'optique de livrer un film Cinéma, au Cinéma pour les fans qui reviennent petit à petit dans les salles obscures... Pour s'en voir priver à peine à 2 mois de la sortie officielle du 11 Mars ?!
Et la raison de cette non sortie aux USA peut paraître « logique » vu qu'ils évoque la Pandémie et les ravages d'Omicron... Sauf que si c'est vraiment ça la raison, alors pourquoi Disney n'annonce cette sortie QUE pour les USA ? Omicron est partout sur la planète et pour le moment il n'y a pas encore eu de nouvelles mesures spéciales pour interdire aux gens d'aller au cinéma, donc la situation est la même partout... Ce qui rend très bizarre la position totalement isolée de Disney pour ce film, qui pour le moment est un peu tout seul à se voir déprogrammer des salles US, pour aller sur Disney+...
Et attention, en gratuit, hein...
Vous allez me dire que c'est une bonne choses qu'il soit gratuit et pas en Premier Access pour les consommateurs, et c'est vrai... Pour les consommateurs.
Parce qu'on en revient au même problème qu'avec Luca : si le film ne sort pas dans assez de pays, ne fait pas une recette assez importante au Box Office mondial, et n'a pas de revenus supplémentaires liés à Disney+, il n'arrivera pas à passer le seuil de la rentabilité par rapport à son budget, et ça aura pour conséquence de priver les membres de l'équipe de production de leur Bonus salarial lié au succès financier du film.
Et y'a encore une fois un autre aspect symbolique pour l'équipe du film : la considération que la direction a pour la « valeur » du film.
1 ) Super votre film, on va faire un carton au Box Office mondial !
2 ) On le sort pas dans les salles mais il a tellement de potentiel public qu'on va le mettre en Premier Access, car on pense sincèrement que les gens seront prêt à payer un supplément pour le voir.
3 ) Mouais, bon, désolé hein mais on va le sortir gratos sur Disney+ car il est tout juste bon pour « alimenter la machine » (Bob Chapek).
Turning Red, tout comme Luca avant lui, se retrouve donc dans cette 3ème catégorie, et il faut bien se rendre compte que c'est LA DEUXIEME FOIS EN MOINS D'UN AN que ça leur arrive ! Assez normal que ça parle de frustration des gens du Studio Pixar dans cet article de Cartoon Brew...
Et pour tous les gens qui nous diraient que les films marchent aussi bien sur Disney+ que s'ils sortaient au cinéma : on n'en sait absolument RIEN car y'a un absence quasi-totale de chiffres concrets à ce propos. On est obligé de croire Disney sur parole de ce côté, ou de se contenter d'évaluation d'organisme extérieurs qui eux même avouent bien souvent ne pas être satisfait d'avoir plus de précision.
J'ai même vu une « influenceuse » US sur Twitter oser dire qu'Encanto n'avait en fait « connu le Buzz » qu'une fois sorti sur Disney+... Fuyez ce genre de Com ! Car je lui ai répondu qu'avec les 40 millions de $ de son démarrage lors du Weekend de Thanksgiving, Encanto avait été estimé comme le premier film d'animation de 2021 à enfin pouvoir atteindre la barre des 100 millions de $ en Domestique... Pour en fait louper cette marque car la semaine de sa sortie sur Disney+ (le 24 Décembre 2021), le film a perdu 72% de spectateurs au cinéma ! La sortie sur Disney+ n'a pas lancé le moindre Buzz : elle a torpillé sa progression en salle et l'a carrément empêcher de faire un bon score. Or il faut savoir que c'est une très vieille technique de Disney : sortir un film en Novembre pour rebondir avec pendant les Fêtes ! Ils se sont donc sabordé eux même sur ce coup, encore une fois juste pour rajouter encore et toujours plus de contenu sur Disney+, sans même vouloir attendre un peu.
Du coup, c'est sans doute Tous en Scène 2 qui va lui voler ce titre de premier et seul film de 2021 à atteindre la barre des 100 millions de $ aux USA cette semaine, d'ailleurs...
Et si Turning Red fini par se retrouver aussi direct sur Disney+ dans les autres pays, il ne pourra pas non plus faire ce genre de Buzz. Un Buzz bien plus mondial que :
« Il a du succès sur Disney+ auquel vous n'êtes pas forcément abonné mais on a des stat qu'on vous donnera pas qui disent que y'a beaucoup de gens qui ont aimé parce que c'est vachement bien mais désolé que vous ne pouvez pas le voir et... Oh ! Comment ça, vous l'avez récup sur Torrent ? »
Parce que y'a aussi ça : même s'il sort en salle en France le 22 Mars 2022 comme prévu, ça fera déjà 11 jours qu'ils sera sorti sur Disney+, et donc forcément 11 jours qu'il sera parmi les films les plus téléchargé sur Torrent...
Du coup, je le répète, mais je ne vous absolument rien de positif dans tout ça...
(D'autres articles sources sur le sujet : AWN, Variety.)
UPDATE : je rajoute un autre article Variety qui aborde pleinement le sujet des Pixar qui sont balancé direct sur Disney+ depuis 2 ans, et dont les conclusion semblent être que Disney tente de rendre captif de leur plateforme les fans de Pixar (car les films Pixar sont visiblement parmi les plus regardé de Disney+). Ceci permettrait de diminuer le nombre de gens qui s'abonnent pour de courtes durée, de façon à regarder uniquement une paire de truc et se désabonner ensuite. De plus, il y aurait le calcul qu'il est beaucoup moins coûteux de balancer un film sur Disney+ que de faire toute la Com pour une sortie cinéma... Au point que tu peux même te permettre de le balancer en gratuit, ce qui revient à faire que le film en question ne rapporte pas de recette direct mais a sa valeur calculée en nombre de nouveaux abonnés qu'il attire sur la plateforme.
En gros, alimenter la machine quoi...
Ah, et entre temps, on a appris que ce serait partout Disney+, pas de sortie Ciné nulle part, pas même en France...
UPDATE 2 : rajout des articles de BFMTV et Insider (dont l'article BFMTV est partiellement tiré mais pas complètement). On y parle encore une fois de la frustration grandissante du personnel de Pixar face au traitement de leurs films par Disney.
13:03 pm
26 juin 2013
Allez, quelques News de Disney et surtout de Bob Chapek, leur patron actuel, qui me fait penser à un Lex Luthor qui aurait pris du poids pendant le confinement...
Déjà, si Bob Iger, le précédent patron de Disney, était un requin de la finance, il était au minimum malin et savait l'importance que les créatifs et autres artistes avaient dans la boîte... Bob Chapek, lui, s'en cogne, comme on a pu le voir un paquet de fois dans les Post au dessus. Dernière preuve en date, alors que Bob Iger avait avertis au moment de son départ que les Exécutifs de Disney ne devaient surtout pas céder au sirène du Big Data / Tout Algorithme / pseudo calculs permettant de savoir mécaniquement (ou plutôt magiquement) ce que le public veut et va aimer à l'avance, si la boîte voulait continuer sur sa lancé et son succès actuel.
Bob Chapek n'a rien compris et part dans la direction opposé avec enthousiasme ! Il parle même de Metaverse Disney, avec exploitation de toutes les métadonnées qu'ils ont pu récupérer via les algorithme de Disney+ (entre autre). Il a donc oublié que Disney avait déjà fait une tentative de Metaverse y'a quelques années et que ça s'est soldé par un échec plus ou moins programmé...
Mais bon, on est à l'ère des truc louche chez Disney, comme cette News qui montre que la direction du Groupe a perçu un surplus de crédit d'impôts concernant l'activité du studio Blue Sky, ce juste avant... Qu'ils ferment le dit studio.
Après tout ça, pas étonnant de constater qu'une des plus farouche adversaire du système Disney actuel soit Abigail Disney, la petite-nièce de Walt Disney lui même, et elle n'y va pas à la légère...
17:10 pm
26 juin 2013
Alors oui, j'ai vraiment tendance à de plus en plus comparer Bob Chapek à Lex Luthor, la Nemesis de Superman chez DC Comics... Et surtout au Lex Luthor moderne, dont les super-héros savent qu'il est clairement dans le camp de vilains, mais qui arrive pourtant à garder une image d'homme d'affaire pseudo-philanthrope même si controversé mais jamais assez pour avoir des problèmes.
Sauf que voilà, mine de rien si au début la comparaison se tenait, je fini par trouver que comparer Bob Chapek à Lex Luthor... C'est presque insulter Lex Luthor !
Parce que, faut bien l'avouer, Lex Luthor est un génie. Bob Chapek est plus un "Wannabe Lex Luthor" de ce côté là, tellement il est absolument pas doué pour tenter de camoufler les actions de lobbying de Disney qui se retrouvent en totale contradiction avec les valeurs que la boîte prétend défendre.
Dernier exemple en date : des activistes LGBTQ+ ont découvert récemment qu'à plusieurs reprises, Disney a fait des dons à des législateurs Républicains de Floride qui ont soutenu la loi que les activistes ont surnommé "Don't Say Gay" et qui concerne tout un tas de réformes interdisant entre autre aux profs des écoles de discuter des sujets LGBTQ+ avec leurs élèves et donnant même la possibilité aux parents de porter plainte contre les enseignants qui oseraient le faire (pour plus de détail, voir cet article ABC News... que j'ai choisi par cynisme total vu qu'ABC appartient à Disney. ).
Or ce n'est pas la première fois que Disney, et surtout le Disney de l'ère Chapek, se fait choper dans une position ou d'un côté ils prétendent très très TRÈS souvent être "Gay friendly", alors qu'en fait on se rend généralement très vite compte que ces annonces sont ce qu'on appelle du "Queer Baiting" mais qu'il n'y a rien de sincère derrière.
Et systématiquement, quand ils se font prendre la main dans le sac de l'hypocrisie la plus complète, Bob Chapek est dans les premier à sortir un truc qui se veut rassurant pour désamorcer la bombe et s'avère en fait tellement idiot que ça en revient à balancer un bidon de gasoil dans le feu.
Cette fois-ci, c'est sous la forme d'un mail, envoyé à tous les employés de la boîte, et qui était encore une fois sensé les rassurer sur les valeurs Disney. Je suis allé cherché un peu plus d'infos sur son contenu dans un article Variety, et voilà ce que ça donne :
Team,
Before getting to the heart of my message, I want to acknowledge all those impacted by the invasion of Ukraine, especially our team in Europe and our employees around the world who have family in the region. This is an unimaginably difficult time, and my thoughts are with you. I also want to thank the ABC News team covering the horrific events there. Their courage and dedication to informing the world during this crisis is exemplary.
On Friday, I met with a small group of Disney LGBTQ+ leaders to discuss controversial legislation pending in Florida that would impact their communities. I want to thank them for a meaningful, illuminating, and at times deeply moving conversation. I told the group I would write to the entire company with my thoughts on the issues we discussed. I wish every one of our employees could have heard not just the passionate voices in the room, but the bravery, honesty, and pride those voices expressed. It is a conversation I will not forget.
One common theme was disappointment that the company has not issued a public statement condemning the legislation. That disappointment was compounded by the fact that, while not perfect, our company has a long history of supporting the LGBTQ+ community — and in fact, has played an important role in the personal journeys of so many of our employees.
I want to be crystal clear: I and the entire leadership team unequivocally stand in support of our LGBTQ+ employees, their families, and their communities. And, we are committed to creating a more inclusive company — and world. I understand that the very need to reiterate that commitment means we still have more work to do.
I also believe you deserve an explanation for why we have not issued a statement. We are going to have a more fulsome conversation about this at the company-wide Reimagine Tomorrow Summit in April, but I will preview that discussion now as it is so timely.
As we have seen time and again, corporate statements do very little to change outcomes or minds. Instead, they are often weaponized by one side or the other to further divide and inflame. Simply put, they can be counterproductive and undermine more effective ways to achieve change.
I do not want anyone to mistake a lack of a statement for a lack of support. We all share the same goal of a more tolerant, respectful world. Where we may differ is in the tactics to get there. And because this struggle is much bigger than any one bill in any one state, I believe the best way for our company to bring about lasting change is through the inspiring content we produce, the welcoming culture we create, and the diverse community organizations we support.
There’s a reason content is at the top of this list. For nearly a century, our company’s stories have opened minds, inspired dreams, shown the world both as it is and how we wish it could be, and now more than ever before, represent the incredible diversity of our society. We are telling important stories, raising voices, and I believe, changing hearts and minds.
“Encanto,” “Black Panther,” “Pose,” “Reservation Dogs,” “Coco,” “Soul,” “Modern Family,” “Shang-Chi,” “Summer of Soul,” “Love, Victor.” These and all of our diverse stories are our corporate statements—and they are more powerful than any tweet or lobbying effort. I firmly believe that our ability to tell such stories — and have them received with open eyes, ears, and hearts — would be diminished if our company were to become a political football in any debate.
Powerful content that changes hearts and minds only springs from inclusive cultures, which not only attract and retain the best and most diverse talent, but also give those employees the freedom to bring forth ideas that reflect their lives and experiences. We must work together to ensure Disney always remains such a place.
In terms of our communities, we are and will continue to be a leader in supporting organizations that champion diversity. In 2021, we provided nearly $3 million to support the work of LGBTQ+ organizations. And, we have a long history of supporting important events like Pride parades, and for being there in times of need, just as we were following the Pulse shooting in Orlando. All this is why we have earned a 100% rating from the Human Rights Campaign for 16 years in a row.
Finally, I want to address concerns about our political contributions in Florida. While we have not given money to any politician based on this issue, we have contributed to both Republican and Democrat legislators who have subsequently taken positions on both sides of the legislation. I can also share that Geoff Morrell, our new Chief Corporate Affairs Officer, will be reassessing our advocacy strategies around the world — including political giving — as he begins to integrate the communications, public policy, government relations and CSR teams.
Our company has been a force for inclusion for a long time — and that will not change on my watch. We all have a role to play in this effort — from the Cast Members who make magical memories for fans and families of all kinds, to storytellers who take audiences on journeys to new storyworlds that illuminate our own, to everyone in between who is responsible for ensuring our culture lives up to our values. I hope we will all continue rowing in the direction of a better tomorrow.
Je dois avouer que je comprend que les employés de Disney n'aient pas mordu à l'hameçon, tellement l'appât me semble peu appétissant... En gros, "Wannabe Lex" leur explique que le fait de financer des action pro-LGBTQ+ suffirait à prouver que Disney est dans le camp progressiste... Sans avoir besoin de le dire en dehors de ces évènements, ni penser que ce soit en contradiction avec le fait d'aider à financer des hommes politiques ouvertement anti-LGBTQ+ (et dans certains cas, très ouvertement ) ou encore ressentir le besoin de dénoncer une loi qui serait en total contradiction avec les valeurs que Disney prétend défendre.
A noter d'ailleurs que Bob Iger, l'ancien CEO de Disney, lui n'avait pas attendu pour réagir à l'annonce de cette loi et personnellement annoncer qu'il était contre. Comme quoi c'est pas si compliqué. (Mais ne vous en faites pas, c'est lui aussi un hypocrite, comme on le verra plus loin... )
I'm with the President on this! If passed, this bill will put vulnerable, young LGBTQ people in jeopardy. https://t.co/fJZBzre4yM
— Robert Iger (@RobertIger) February 25, 2022
Comme le montre cet autre article Variety, y'a un paquet de gens chez Disney qui n'en peuvent plus de se retrouver eux même à "défendre" le côté théoriquement pro-LGBTQ+ de Disney, qui en fait ne tient qu'à une seule chose : ses Créatifs. Car voilà, ces même Créatifs ne se sentent absolument pas aidé ni soutenu par Bob Chapek et son armée d'Executifs qui balancent leurs directives à tout va depuis des mois sans se soucier de ces fameuses contradictions entre le discours et l'action.
Exemple de réaction avec l'animateur Benjamin Siemon :
I am a LGBT animation writer at Disney and this is why I want the company I love to take a stand against the "Don't Say Gay" bill. #DisneySayGay #DisneyDoBetter pic.twitter.com/n8g0kgTkKf
— Ben Siemon (@BenjaminJS) March 6, 2022
Mais celle qui aura tapé le plus fort sur les Réseaux Sociaux, c'est sans problème Dana Terrace, la créatrice et réalisatrice de The Owl House, qui a elle-même eu ses propres problèmes avec les Execs de Disney par rapport au contenu de sa série (qui a d'ailleurs été torpillée et raccourcie en Saison 3 par un Exec qui trouvait le contenu "pas adapté au public cible de Disney+", je le rappelle. ).
I'm fucking tired of making Disney look good so WHO'S READY FOR ANOTHER ✨CHARITY LIVESTREAM✨ MARCH 13th!!!
More details to come. 🏳️🌈 #dontsaygay #disneydobetter pic.twitter.com/1MtumvjfB0
— Dana Terrace (@DanaTerrace) March 7, 2022
(En espérant que cette fois elle ne l'effacera pas, car je pense que son coup-de-gueule est important. )
Effectivement, comme elle le dit, rien qu'à cause du fait que dans le mail, Bob Chapek semble demander aux Créatifs d'endosser à eux seul la mission de "changer les esprits sur ces questions" pendant que Disney se contentent de financer ces projets, des opérations de Com, des événements... Mais aussi des gens dont l'agenda va totalement à l'inverse des efforts que les Créatifs sont sensés faire pour "normaliser" ces sujets progressistes, c'est devenu très dur à défendre, même quand ton salaire et ta position dépendent directement de ces hypocrites.
Je ne suis hélas pas sur que cette mini-révolution va faire trembler Bob, car il n'en est pas à sa première boulette de Com et pourtant il est toujours là et n'a visiblement rien changé à ses plans. Du coup il va sans doute falloir attendre le prochain dérapage pour voir s'il sera suffisamment gros pour faire dérailler la machine, car seul un impact négatif financier a le potentiel de leur tordre assez le bras pour qu'ils changent de position. Mais ça, je ne suis pas franchement optimiste sur les chances que ça puisse arriver.
UPDATE : Ces articles de THR, Cartoon Brew et Variety rajoutent des éléments à charge sur l'hypocrisie totale des dirigeants de Disney concernant le traitement des sujets ou des personnages LGBTQ+ dans les projets de ces dernières années. Et ça n'a pas commencé avec Chapek, c'est bien plus ancien (ce dont on était déjà conscient rien qu'avec le cas de Danna Terrace et The Owl House, mais pas seulement). Et donc du coup même les déclarations récentes de Bob Iger sonnent creusent.
Ces articles font mention d'une lettre des employés LGBTQ+ de Pixar dans laquelle ces derniers expliquent que contrairement aux arguments de Bob "Wannabe Lex" Chapek selon lesquels ce sont les Créatifs qui représentent le fer de lance de Disney / Pixar sur ces sujets, qui sont la pour faire bouger les lignes et changer les idées reçues grâce au contenu de leurs oeuvres... Et bien ce contenu serait en fait auto-censuré par la direction pratiquement à toutes les occasions qui se présentent.
Un passage de la lettre :
We at Pixar have personally witnessed beautiful stories, full of diverse characters, come back from Disney corporate reviews shaved down to crumbs of what they once were,” the letter states. “Even if creating LGBTQIA+ content was the answer to fixing the discriminatory legislation in the world, we are being barred from creating it.
A noter que visiblement Bob Iger s'en prend plein la tête dans la lettre de ce côté, pour bien montrer que le problème ne date absolument pas d'hier.
On ajoute à ça le faire que, comme le précise les articles de Variety et Cartoon Brew, mais aussi cet article de Deadline, l'organisation civile HRC, une des plus grande association de défense des droits des LGBTQ+ des USA, a décidé de ne plus accepter de dons de la part de Disney tant que ces derniers continueront à financer les hommes politique qui soutiennent l'implantation de lois comme le "Don't say Gay". C'est en réponse à l'argument foireux de Disney selon lequel ils ne peuvent pas être anti-LGBTQ+ puisqu'ils ont aussi financer des associations et des hommes politiques pro-LGBTQ+... Sauf que c'est bien là tout le problème : sur ce genre de question, et surtout sur le volet politique, tu ne peux pas balancer de l'argent dans les deux camps et prétendre faire seulement partie de l'un d'entre eux.
C'est une position totalement intenable et parfaitement hypocrite, quel que soit leurs démentis à ce sujet.
16:30 pm
26 juin 2013
Et c'est parti pour faire le point sur les pires semaines de la vie de Bob Chapek : plus il tente de désamorcer la situation qu'on a décrit plus haut, plus il montre le niveau d'hypocrisie de Disney concernant des questions sociétale comme la diversité et la représentation LGBTQ+.
~ RÉSUMÉ DE L'ÉPISODE PRÉCÉDENT ~
Pour le coup, je rappelle que les employés de Disney eux-mêmes, et en tout particulier ceux de Pixar, avaient déjà répondu à son premier mail que :
1) Ils attendaient de lui une déclaration publique éclaircissant la position de la boîte, et pas un mail général à tous les employés.
2) Ils contestaient le fait que Disney se repose soi-disant sur eux pour faire évoluer les mentalités sur ces questions puisqu'en interne les Exec faisaient tout pour que la plupart des démarches créatives dans ce sens soient supprimés des divers projets en cours depuis des années.
~
Et donc, Bob Chapek a bien été obligé de réagir. Il a donc répondu par...
Un nouveau mail général.
Voici son contenu, que vous pouvez retrouver entre autre dans cet article de Variety.
To my fellow colleagues, but especially our LGBTQ+ community,
Thank you to all who have reached out to me sharing your pain, frustration and sadness over the company’s response to the Florida “Don’t Say Gay” bill. Speaking to you, reading your messages, and meeting with you have helped me better understand how painful our silence was. It is clear that this is not just an issue about a bill in Florida, but instead yet another challenge to basic human rights. You needed me to be a stronger ally in the fight for equal rights and I let you down. I am sorry.
Our employees see the power of this great company as an opportunity to do good. I agree. Yes, we need to use our influence to promote that good by telling inclusive stories, but also by standing up for the rights of all.
Starting immediately, we are increasing our support for advocacy groups to combat similar legislation in other states. We are hard at work creating a new framework for our political giving that will ensure our advocacy better reflects our values. And today, we are pausing all political donations in the state of Florida pending this review. But, I know there is so much more work to be done. I am committed to this work and to you all, and will continue to engage with the LGBTQ+ community so that I can become a better ally. You will hear more about our progress in the coming weeks.
I truly believe we are an infinitely better and stronger company because of our LGBTQ+ community. I missed the mark in this case but am an ally you can count on—and I will be an outspoken champion for the protections, visibility, and opportunity you deserve.
Bob
Alors déjà, faut constater que c'est beaucoup plus court que le premier mail... Mais du coup ce n'est pas pour autant qu'il est moins catastrophique. En effet, Bob Chapek semble être encore une fois passé à côté de tout ce qui semblait important aux yeux de ses employés :
1) Il ne s'agit toujours pas d'une déclaration publique qui positionne Disney par rapport à la loi.
2) Il dit mettre en pause les donation d'argent en politique, mais le problème c'est que non seulement c'est juste une pause (donc ils peuvent reprendre une fois que la situation s'est calmée) mais qu'en plus ça concerne non pas seulement le camp qui a soutenu la loi « Don't Say Gay » mais aussi ceux qui s'y sont opposé. En gros, Disney semble dire « soit on donne de l'argent à tout le monde, soit on n'en donne à personne » ce qui n'est pas du tout compatible avec le fait que Bob Chapek prétend soutenir les LGBTQ+ et vouloir devenir un « meilleur allié ».
3) il ne traite absolument pas la question de l'auto-censure dans les projets que les employés de Pixar avaient dénoncé de leur côté dans leur propre lettre publique. Volet de l'affaire qu'il ne faut pas négliger puisque tout récemment Disney a promis de remettre une scène "Gay Friendly" qui avait été coupé dans Lightyear, le prochain film Pixar, ce qui prouve que le problème est bien réel.
Donc, on peut le comprendre, le cumul de tout ces ratés a donné une situation explosive au sein de la boîte (lire aussi : Deadline, Variety). On en est même à un tel point que les employés on organisé des Walk Out après la réception de ce 2ème mail, pour manifester leur mécontentement (THR, Deadline, Variety, AWN) !
Et cette situation devient d'autant plus intenable que Bob Chapek semble donc incapable de faire quelque chose de relativement simple : se positionner par rapport à un événement. Choses tellement simple que Marvel Studio, pourtant une branche de Disney, n'a pas eu trop de mal à le faire de son côté.
— Marvel Studios (@MarvelStudios) March 15, 2022
Tout ça pour quoi au juste ? Réussir à se réconcilier avec les LGBTQ+ sans pour autant couper irrémédiablement les ponts avec les politiciens Républicains qu'ils soutenaient financièrement auparavant ?
Mauvais nouvelle, puisque de ce côté aussi ça a complètement explosé : le Gouverneur Républicain de Floride, Ron DeSantis, a lui-même déclaré que pour lui Disney était totalement hypocrite dans cette histoire.
Donc là, quelle que soit votre position personnelle sur ces questions de sociétés, vous devez au moins tomber d'accord sur une chose : quand les deux camps opposés déclarent qu'une tierce partie qui tente d'arroser à gauche et à droite dans le but de défendre ses propres intérêts, tout en faisant mine d'avoir une autre position publiquement, ne sont donc au final que des sales hypocrites, y'a de très grandes chances que ce soit vrai.
Pour finir, je me permettrais de citer notre très cher Ermite Moderne :
"Les Grosses Compagnies ~ Veulent juste ton fric...
C'est pas tes amies...! ~ "
9:48 am
26 juin 2013
Développement récent : Hulu, Disney+ et le compte Insta des Parcs Disney on dénoncé publiquement la loi en question... Mais toujours pas Disney en tant que maison-mère de tous ces groupes...
Disney Companies posted social media statements denouncing anti-LGBTQ legislation ahead of the #DisneyWalkout #THRNews pic.twitter.com/8Y9opL9JhT
— The Hollywood Reporter (@THR) March 22, 2022
Du coup je ne suis pas sur que ça puisse calmer la situation et sauver la tête de Bob Chapek.
11:55 am
26 juin 2013
Article Variety qui montre les nombreuse retombées négatives politiques, à droite comme à gauche, du défaut de positionnement et de l'attitude hypocrite de Disney... Belle preuve qu'à force d'arroser les 2 camps, ils finissent par ne plus trouver qui que ce soit pour croire à leurs déclarations dans un sens comme dans l'autre, au point même que leurs tentatives d'influences et les largesse qu'ils ont obtenue de tous bords sont remisent en question.
Même si ça ne menace pas l'Empire Disney lui-même, ça doit être suffisamment important pour empêcher Bob Chapek de dormir tranquille ces derniers temps...
19:06 pm
26 juin 2013
N'empêche, ça merde de plus en plus cette histoire en Floride...
UPDATE : pour comprendre, il faut savoir que Disney a un coin en Floride qui est un peu comme notre Marne-la-Vallée à nous, ou le simple fait d'implanter un Parc Disney a créer toute une économie, un nouvel urbanisme, etc... Or il se trouve que ce coin avait aussi un statu à part ou Disney gérait un paquet de trucs, dont la fiscalité. Et pour le coup, les impôts y sont bien moins cher qu'ailleurs en Floride, ce qui en fait un coin assez dynamique ou plein de gens veulent s'y installer pour faire leur vie, leur Business...
Mais voilà, ce statu particulier a été récemment torpillé par le Gouverneur de Floride, par pure vengeance, soyons clair. A partir de Juin 2023, l'État de Floride va récupérer la fiscalité et tout le reste, et les impôts des gens vont très largement augmenté. De plus, l'État de Floride a calculé que Disney leur devait pour le coup un arriéré de plus de 1 milliard de en terme de taxe et s'apprètaient à faire cracher la tune au géant d'Hollywood !
C'est là qu'on voit à quel point cette loi a été faite à l'arrache, et de façon complètement stupide et viscérale : le texte d'origine prévoyait qu'en cas de rétrocession de ces droits spéciaux, TOUTES LES DETTES de Disney seraient transféré à la région elle-même ! Donc, ce n'est pas Disney qui va payer ce milliard, mais les contribuable de Floride qui habitent dans ce coin... Vous savez... Ceux qui vont aussi voir leurs impôts brutalement augmenter l'année prochaine...
Et du coup.... Ils font un procès au Gouverneur. C'est magique tout ça.
10:27 am
26 juin 2013
J'ai un peu laissé de côté ce truc après l'affaire "Don't say Gay" mais heureux de voir que certains chez Disney sont en train de découvrir qu'il font n'importe quoi avec certains de leur programmes les plus populaires et que c'est pas parce que ça ne plait pas à un ou deux connards d'Executifs haut placé que c'était une bonne idée de trancher dedans... C'est même tout le contraire...
https://twitter.com/fenarinarsa/status/1585026020184182785?s=20
12:06 pm
26 juin 2013
Et qu'on ne viennent pas me dire que Bob Chapek n'est pas une catastrophe absolue pour l'image de la boîte et les relations avec leurs propres créatifs... Cela dit, il n'est lui même pas très créatif quand il s'agit de trouver une nouvelle connerie à dire pour se mettre tout le monde à dos. Dernier exemple en date : les dessin-animés...
C'EST POUR LES ENFANTS !
Counterargument from Guillermo del Toro: “[A]nimation is not a genre for kids; it’s a medium. Animation is film. Animation is art. And it can tell stories that are gorgeous and complex that feel handmade by humans for humans.”pic.twitter.com/zacGiizV2L
— cartoonbrew.com - Animation News (@cartoonbrew) October 26, 2022
Heureusement qu'il existe des gens comme Guillermo del Toro pour rectifier le tir, mais ça devient quand même fatiguant tout ça...
2:10 am
26 juin 2013
Oups...
Et bien sur, dans ces conditions, quoi de mieux pour résoudre les problème que de virer des gens... Hein ? Non, pas le patron qui prend les mauvaises décisions les unes dernière les autres : des gens, je vous dis...
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