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Review : Keep your Hands off Eizouken !
[Animation Review]
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14 avril 2020
17:40 pm
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Gribouille Sensei
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26 juin 2013
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∼ Keep your Hands off Eizouken ! ∼

Genre : Slice of Life - Animation en Animation ! tongue2

Note Technique :

Character design :

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Le Trio d'Héroïne en lui même est déjà une belle perf en terme de Chara-Design, mais même les personnages secondaires sont franchement stylés ! biggrin

Mecha Design : 

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Backgrounds :

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Animation :

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OST :

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Histoire :

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Au Lycée Shibahama, Midori Asakusa, aventurière dans l'âme mais qui n'aime guère se mêler à la foule, croque dans son carnet toute la vie du lycée depuis le toit du bâtiment principale. Sa meilleure amie / camarade symbiotique, Sayaka Kanamori se pose quand même beaucoup de questions purement pragmatiques sur l'intérêt que porte Asakusa à tout cet environnement assez bordélique, ainsi que son envie trépidante d'aller à la projection du club d'animation... La réponse est simple : faire de l'animation est le rêve de l'aventurière trouillarde Asakusa ! biggrin

Après une courte négociation, elles finissent toutes les deux par assister à cette fameuse projection. Mais alors qu'Asakusa est en train de réponse de façon exhaustive (et sans doute un peu trop passionnée) à la simple question de Kanamori “qu'est ce que tu trouves d'intéressant la dedans ?”, voilà que surgit de nulle par une jolie fille, Tsubame Mizusaki, visiblement ultra-passionnée elle même par l'animation, mais aussi rudement pressée au point de devoir fuir en courant juste après s'être présentée, parce que poursuivie par de mystérieux hommes en noir... blink

Le parfum de l'aventure est dans l'air, et le duo de choc Asakusa / Kanamori est bien décidé à en savoir plus ! sneaky

Épisodes disponibles : 12, sur Crunchyroll et ADN. biggrin

Intérêt Global : 

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+2wlemoticon-star_png si vous êtes à fond dans le trip de l'anime, -1wlemoticon-star_png grand max si vous n'êtes pas un sinistre rabat-joie... whistle

Vous pouvez utiliser ce post pour nous livrer vos impressions sur la série, discuter du Plot, etc. Si vous avez peur de spoiler les gens, n'Hésitez pas à vous servir de l'option Spoiler disponible dans les outils. smile

14 avril 2020
18:07 pm
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Gribouille Sensei
Forum Posts: 10742
Member Since:
26 juin 2013
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Avant toute chose, commençons déjà un peu à parler du titre en lui même, qui est assez marrant puisqu'en japonais ça donne 映像研には手を出すな ! (Eizouken ni ha Te wo Dasuna !), qui a été traduit pour le titre international en Keep your Hands off Eizouken !... En français ça donnerais d'ailleurs “Pas Touche à Eizouken !”, ce qui serait assez zarb mais comique. Notez que Eizouken n'est pas traduit, et c'est en fait parce que c'est le petit nom du Club composé par les 3 héroïnes et que dans les faits il n'y a pas vraiment de traduction possible, à par peut-être... “Centre de Recherche sur l'Image” ?... Mouais, c'est mieux de garder le nom en japonais finalement. tongue2

Et pourtant, c'est important de connaître ce sens car c'est un peu une définition de tout le contenu de cette série : se plonger dans l'image animée et la décortiquer dans tous les sens, avec passion.

Pour le coup, étant moi même superviseur animation professionnel, et prof d'anime, je vais m'amuser à analyser la série en fonction de tous les enseignements qu'elle apporte en matière d'animation. Pour cela, je vais décomposer le tout selon les 3 arcs de la série, faisant chacun 4 épisodes.

Le décors est planté, passons à l'action !

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Allez, c'est parti ! laugh

~

Part I : Agrippe ta machette !

Le premier épisode de cet arc est principalement basé sur la fondation du Trio, entre Asakusa l'aventurière intrépide mais aussi trouillarde à tête de grenouille (se dit en chara-design d'un personnage aux yeux rond, au visage large et à la bouche large... Pensez à Heaven Canceller dans Index / Railgun par exemple), Réalisatrice / Concept Artiste / Usine à délire ambulante, Mizusaki l'enfant Star, fille d'un couple d'acteurs renommés, Top Model à ses heure mais Animatrices dans l'âme, et Kanamori et son allure d'échassier sinistre, digne d'une chef de Gang, ayant le flair pour les affaires d'argent, la négociation... Parfaite pour le rôle de la Chargée de Production de la bande ! happy

On va en profiter d'ailleurs pour voir ces 3 personnages un peu plus en profondeur :

Asakusa : C'est effectivement l'usine à idée du groupe, et c'est assez intéressant d'en avoir fait quelqu'un d'assez peu sur de soi, au point de se balader avec sa peluche lapin rassurante, d'éviter la foule, de préférer voir les choses de loin, en plan large... Et comme par hasard c'est aussi ces traits de caractère qui font d'elle la personne la mieux placée pour créer des univers étranges dans sa tête et avoir la furieuse envie de leur donner une existence plus concrète via l'animation. Il faut souvent la pousser pour qu'elle démarre (le boulot n°1 de Kanamori), mais une fois lancée plus rien ne l'arrête ! biggrin

Mizusaki : C'est la gosse de riche ici, et donc par ce simple fait assez déconnectée de la réalité. Admirez la simple scène ou elle sort sa carte de crédit BLACK (c'est au dessus de la Gold, pour ceux qui ne le sauraient pas) pour payer à la laverie alors que la machine n'accepte que les pièces... Filles d'un couple d'acteur, elle a été beaucoup influencé par ça aussi... La différence c'est que pour elle l'acting se situe au bout de son crayon (optique ou analogique). Par contre, comme la série passe son temps à nous montrer à quelle point les histoires d'argent du bas peuple sont à des années lumière de ce qu'elle a vécu, elle est très mal armée pour analyser pragmatiquement ce que la réalisation de ses rêves d'animation implique... Et ça va lui jouer des tours. wacko

Kanamori : matérialiste et pragmatique au dernier degrés, elle est l'axe sur lequel tourne l'engrenage des méninges d'Asakusa et Mizusaki, la passerelle entre leurs Brainstormings oniriques et la réalité. Et ce n'est pas du tout pour l'amour de l'art, ni pour l'amour de l'argent, mais encore une fois par pragmatisme absolu : L'argent sert à mener à bien le projet, si le projet est bien, il rapporte plus d'argent, ce qui permet de se lancer dans un autre projet encore meilleurs, etc. C'est une logique hyper importante en production d'animation, mais ceux qui la détiennent doivent aussi apprendre à gérer l'esprit créatifs des artistes, qui souvent s'en cognent de cet aspect des choses... Et il ne faut pas pour autant trop brider ces derniers non plus. C'est une question d'équilibre que Kanamori va devoir trouver par elle même. confused

 

Car c'est aussi ça, l'animation : une convergence de profils très différents mais avec un intérêt commun suffisant pour former une équipe efficace ! Il n'y a pas d'animation sans travail d'équipe, avec les points fort et les faiblesses de chacun qui doivent se compenser les uns les autres pour que le résultat soit à la hauteur des ambitions sans pour autant être irréaliste au point de ne tout simplement pas pouvoir exister.

Bref, un vrai métier, une affaire de pro... smile

Mais d'ailleurs, c'est un point très intéressant soulevé brièvement par la série : vous tous qui avez regardé des dessins animés depuis parfois votre plus tendre enfance, quel a été le moment ou vous vous êtes rendu compte que tout ce que vous étiez en train de voir à l'écran, avait été imaginé, planifier, dessiné, mis en couleur, doublé... Par des artistes dont le seul but était de donner naissance à ce que vous aviez sous les yeux. Quand vous êtes vous rendu compte pour la première fois que derrière ces images qui bougeaient, il y avait une multitude de professionnels dont c'était... le métier ? blink

Petite anecdote personnelle, pour moi ça a commencé à être clair dès le collègue que je voulais en faire parti, sans savoir vraiment comment... Et d'ailleurs à cet époque personne n'avait l'air de savoir, puisque plus tard au Lycée, en parlant au conseiller d'orientation de mon envie de travailler dans le milieu de l'animation, je me suis vu répondre “Mais... Tu veux pas faire un vrai métier plutôt ?”... Ouaip, comme ça, et c'est un truc qu'on entend encore parfois d'ailleurs (c'est un peu plus rare mais ça existe encore dry). Et quand je lui ai fait remarquer qu'il y avait forcément des professionnels dont c'était le METIER et que ça devait bien s'apprendre quelque part, il a eu comme un blanc... Puis il est allé chercher dans ses documents et a trouvé des fascicules d'écoles d'animation, en mode “Ah mais tiens ? C'est vrai qu'il y a des écoles pour ça !”... omg

La par contre, dans la série on est au Japon, et dans un japon un peu particulier d'ailleurs, si on en juge par l'architecture de Shibahama (si un tel endroit existe réellement, je veux le voir de mes yeux un jour ! laugh). Du coup, la question de l'existence même d'un milieu professionnel de l'animation ne fait pas de doute... Mais par contre, c'est souvent ancré dans les rêves d'artiste, auquel il manque souvent le rapport concret avec la réalité (je vais le rabâcher souvent ça... rolleyes).

Et ça, c'est le rôle dans la série de Kanamori ! Ce personnage n'y connaît rien en dessin ni même en animation, au delà du fait de pouvoir apprécier si quelque chose est bien ou raté... Et dans son cas on dira plutôt “efficace” ou inefficace”.

Rien que pour ça, on peut réellement comprendre l'énorme engouement qu'a suscité ce personnage à la diffusion de la série (en plus de son caractère et de son physique) : l'imaginaire d'Asakusa et Mizusaki ne pourrait tout simplement pas exister sans le pragmatisme (motivé) de Kanamori... Pire encore, si on regarde bien : sans elle, les deux artistes n'aurait tout simplement peut être jamais pris la décision d'entrer dans le concret avec leurs rêves ! confused

C'est effectivement Kanamori qui comprend la première le potentiel d'une rencontre Asakusa / Mizusaki, et c'est même elle qui tape littéralement du poing sur la table pour leur faire comprendre qu'elle peuvent passer dès maintenant à l'action !

Ça, plus gérer l'insécurité permanente d'une certaine artiste trouillarde... ouuuups

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En tout cas, une fois la machine lancée, ça peut aller très très loin, comme le prouve ce petit extrait issus de la chaîne Youtube de Crunchyroll US. (Spoiler)

Alors petite note personnelle : vous remarquerez que dans ce cas, Asakusa parle bel et bien de Mecha en référence au dessin d'un engin issus de l'imagination de Mizusaki... Mais ici il s'agit du terme professionnel, en non pas du Genre Mecha. Dans la profession, le terme Mecha désigne absolument tout ce qui est engin mécanique : avions, voitures, vaisseau spatiaux, robots, mais aussi les cabines de pilotage de ces différents engins, qui tombent elles aussi sous le contrôle du Mecha Designer. Le Genre Mecha est une abréviation de Giant Mecha Robot. Du coup, si un jours vous tombez sur une personne qui vous parle de Mecha sans faire référence à un robot quelconque, svp ne pétez pas stupidement un câble et demandez vous s'il ne parle pas plutôt de la vision professionnelle de la chose... whistle

Cette séquence est aussi l'occasion parfaite pour aborder un des aspects les plus important graphiquement de cette série : la différence entre les moments ancrés dans le réel et les délires des artistes en plein Brainstorming. De ce côté la, le Studio Science Saru a eu la très bonne idée de faire un rendu aquarelle très classe pour les parties imaginatives, ce qui a du tout simplement être infernal à gérer. On en reparlera plus tard mais c'est effectivement une de ces trouvaille qui prouve que les gens à la tête du projet de cette série avaient vraiment de très grandes ambitions visuelles autant qu'un profond respect pour le thème lui même (leur propre métier wink). 

Donc voilà, l'équipe est constituée mais maintenant il faut se donner les moyens, ce qui aboutit à la création du fameux club : Eizouken.

C'est la dessus que se concentre le 2ème épisode de la série, et encore une fois c'est surtout à Kanamori que revient le plaisir de faire circuler le petit groupe dans les méandres administratifs de l'école pour mener leur mission à terme. Asakusa et Mizusaki on certes une bonne idée de tout ce qu'il va leur falloir pour entrer dans le vif du sujet (la création d'un Anime) mais seul Kanamori est capable de trouver les moyens de leur fournir tout ça.

Et c'est pas toujours facile... ouuuups

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Par contre, elle dépend entièrement des 2 artistes pour définir exactement quels sont ces fameux moyens, et c'est donc important que la communication aille dans les 2 sens de ce côté la. C'est même un truc qui est totalement valable dans le milieu professionnel : quand j'ai une tâche à accomplir dans un studio, une des premières questions que la / le chargé(e) de prod va me poser avant même que j'aille m'installer à mon bureau, c'est “Tu as besoin de quoi, exactement ?”.

La pour le coup, la série se sert de ce prétexte pour nous faire un peu voyager dans le temps à une époque dont j'ai connu la fin de justesse... Sincèrement sans regret : l'animation c'est un boulot déjà infernal à l'heure actuelle, alors imaginez juste ce que ça pouvait être avant, à l'époque ces cellulos, des banc-titres, des limitations physiques que l'arrivée de l'ordinateur a fait tout simplement disparaître.

C'est d'ailleurs assez marrant de voir qu'en fait le trésors que nos Artistes voulaient acquérir se trouvaient en fait juste en dessous du local de leur nouveau club... Intéressant aussi de les voir « éduquer » Kanamori aux arcanes de l'animation analogique.

“C'est quoi ce truc ?? On faisait vraiment comme ça avant ?! dry

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En fait, à cette époque révolue, une série TV comme Eizouken elle même, n'aurait tout simplement pas pu exister... En tout cas pas sous cette forme aussi évoluée graphiquement, avec un milliard de détails, des mélanges de styles graphiques, des mouvements de caméra tournants... Même pas en rêve ! ouuuups

Vive le progrès... biggrin

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Et donc c'est au début du 3ème épisode que les choses sérieuses commencent, juste après la pose du logo sur la façade du Club.... Et je m'arrête 2 secondes aussi sur le Logo car c'en est vraiment un, bien pensé comme tel, et franchement un vrai studio d'animation pourrait pratiquement être jaloux de l'idée qu'il y a dernière l'utilisation de ce simple Kanji.


EI (signifie : reflet / réflexion / projection)

Les kanji sont de base des représentations imagées déformées par le temps en idéogramme parfois très obscurs... Mais dans l'imaginaire d'Asakusa et Mizusaki, on a le droit au processus inverse : la partie de gauche devient une pellicule qui défile, alors que la partie de droite marche sur ses “2 jambes“. Le Logo est à la fois pensé comme représentation stylisé fixe mais aussi pour le mouvement en intro de leurs futures œuvres.

Mais bon, pour ça il faut déjà se décider sur l’œuvre en question, ce qui sera le sujet principal de cet épisode.

Une fois qu'on aura réussi à faire rentrer dans le rang les éléments de la troupe les plus dissipées... ouuuups

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C'EST PAS UN PEU FINI CE BORDEL ? ON SE CONCENTRE ! mad

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Bon, c'est pas tout ça mais lancer un premier projet n'est pas quelque chose de simple, car souvent il faut déjà une idée (ou une commande). Eizouken connaît pour le coup les mêmes problèmes qu'un vrai studio d'animation en plein lancement : tu n'es pas vraiment un studio reconnu tant que tu n'as pas montré quelque chose. Pareil donc pour le club : il faut fournir une preuve de leur activité pour passer à l'étape suivante. confused

C'est donc le moment encore une fois d'un Brainstorming, mais pour le coup il faut absolument penser à la faisabilité des choses. Hors de question d'aller trop loin dans les délires alors que les moyens physiques de les réaliser sont quasi inexistants. Pour autant, il ne faut pas non plus casser le moteur artistique, sous peine d'avoir un produit sans âme à la fin. Asakusa et Mizusaki vont devoir trouver un compromis entres leurs différentes vision de l'animation pour que la motivation soit présente pour chacune, et c'est encore une fois Kanamori qui va devoir trancher diplomatiquement et tenter d'assembler rationnellement ce puzzle d'intérêts divergents mais aussi complémentaires pour en faire une production qui annoncera fièrement au monde (et surtout à la présidence du Conseil des Étudiants) qu'Eizouken est bel et bien la ! laugh

Calcul du planning, Deadline,... Tout est déjà dans les esprits du petit groupe, comme dans une prod professionnelle, dès le début du 4ème épisode. Mais bon, malgré leur enthousiasme débordant, nos 2 artistes ne sont pas encore de vraies Pro, et vont devoir se heurter à la dure réalité : l'anime, c'est super balaise à faire et c'est aussi très long... Surtout que parfois on tombe sur des trucs avec lesquels on n'est pas du tout à l'aise mais qu'il faut faire quand même ! unsure

Et c'est la qu'intervient une des techniques de Ninja les plus importantes de l'animation :

LA TRICHE ! whistle

Alors, sachez qu'en animation c'est OBLIGATOIRE de tricher, avec une seule et unique règle : ne pas se faire choper par le spectateur ! rolleyes

En fait, plus exactement ce qu'on appelle entre nous “la Triche“, ce sont toutes les techniques qui permettent de garder l'animation à son meilleur niveau, tout en jouant avec l’œil du spectateur et en se simplifiant au max la tâche par la même occasion... Non pas pour se tourner les pouces mais pour gagner du temps de prod pour les moments ou une action, une scène, voir une séquence va être vraiment chronophage, Triche ou pas.

Loop, Réut (réutilisation), Smear... Les techniques ne manquent pas mais sont à manier avec précaution, justement pour ne pas que ça se voit trop. D'ailleurs il y a souvent en début de carrière des gens qui se refusent à utiliser ce genre d'outils (personnellement eu début de carrière j'étais à fond contre les Réut ouuuups), mais c'est en général une vision assez naïve qui disparaît avec l'expérience, et je suis d'ailleurs assez content que la série ait pensé à parler de ce sujet aussi.

C'est Mizusaki qui se heurte de plein fouet à ce problème : à elle seul elle ne peut pas fournir assez de séquences d'animation brute pour finir à temps, ce qui veut dire avoir recours à de la Triche pour accélérer son boulot...

Y compris de l'interpolation de mouvement par ordinateur, ou encore du Morphing, ce qui est la hantise totale de certains animateurs que je connais, et qui rend très crédible la réaction première de Mizusaki d'ailleurs.

Mais bon, il faut savoir connaître ses limites...

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… Pour pouvoir donner au final le meilleur de soi même.

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Autre point important : la possibilité d'aller demander de l'aide ailleurs (quand l'option est dispo, ce qui n'est pas toujours le cas), quelque chose qui est assez bien ancré dans la production japonaise, ou très souvent vous avez des studios de Backup qui viennent renforcer la production principale.

Bon, il faut aussi être capable d'accepter l'idée de devoir diriger des gens extérieurs à la Prod, ce qui n'est pas toujours facile ni pratique aussi...

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Mais c'est ça ou accepter des sacrifices encore plus lourds. ouuuups

Après tous ces efforts insensés, vient enfin le moment de la présentation ! Ce passage de la série, ou les filles d'Eizouken vont devoir prouver aux dirigeantes du Conseil des Étudiants la validité de leur Club, ressemble pour beaucoup à une séance de Pitch devant des producteurs. A une époque maintenant très lointaine, tu pouvais réussir à lancer une prod avec juste un Synopsis bien ficelé, présentant juste le thème de l’œuvre de façon textuelle, sans image ni rien... Puis il a fallut présenter des Concept Art, et même parfois un Storyboard, puis après ça c'est devenu une présentation de l'Animatique (Storyboard animé)... Et maintenant souvent il faut arriver avec quelque chose d'encore plus concret : un Pilote animé.

C'est exactement ce que représente Agrippe ta Machette ! biggrin

Notez que le comité d'accueil a pas l'air commode... ouuuups

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Surtout Sakaki Sowande. rolleyes

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Petite pause pour parler de ce personnage, qui est assez marquant par plusieurs point. Déjà c'est assez drôle de voir qu'elle en impose tellement que tout le monde la prend pour la présidente du Conseil des Étudiants alors qu'elle n'est que la secrétaire... Et le deuxième point est bien sur que c'est une des principale représentante du casting diversifié de l'Anime. A noter que vu son nom, c'est sans doute une « Half » (métisse), ce qui est aussi un petit détail important sur lequel je reviendrai un peu plus longuement plus loin dans la Review (quand on pourra rajouter Doumeki à la liste wink).

Mais c'est vraiment dans ce genre de moment la qu'il faut savoir « vendre sa salade » et ne surtout pas se démonter. Si vous êtes mal préparé, vous n'arriverez à rien... Mais si vous avez les bons arguments, surtout ceux que la partie d'en face ne pourra pas réfuter, alors ils vous laisserons sans doute une chance... Et c'est tout ce qui compte.

Le résultat valait bien d'être défendu par la petite gueulante d'Asakusa, il faut l'avouer. rolleyes

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APPROUVÉ ! laugh

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Mais c'est pas le tout d'être enfin reconnu, il faut en général tout de suite penser à ce qui se passe après, le nouveau projet à l'horizon... Enfin ça, c'est pour la prochaine fois ! wink

~

BONUS n°1

L'excellent Opening de la série... w00t

Avec en bonus un Making Of ! biggrin

Vous noterez que l'Opening a été fait en Vectoriel sous Animate CC, plutôt que le logiciel n°1 mondial, ToonBoom Harmony. Il est vrai que les japonais s'intéressent de plus en plus aux techniques que permettent l'utilisation du Vectoriel mais ToonBoom a un mal fou à réussi à percer la bas... Personnellement, j'y vois 2 raisons : le logiciel est beaucoup trop cher pour les prod japonaises qui ont souvent déjà un mal fou à payer correctement leurs animateurs, et c'est aussi une usine à gaz, certes surpuissante mais sans doute trop complexe pour des gens qui se lancent à peine dans la chose... rolleyes

~

BONUS n°2

Je veux qu'à partir de maintenant, tous les feux de passages piétons soient comme ça !

~

BONUS n°3

L'anime est tellement populaire que ça a bien sur inspiré pas mal de Cosplayeurs... Ou plutôt de Cosplayeuses... Mais aussi de Cosplayeurs... whistle

7 mai 2020
17:39 pm
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Gribouille Sensei
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Part II : Shiba 8 Vs le Crabortue !

Ce 2ème arc de l'Anime est consacré à une des activités principales d'un studio d'animation : les projets de Commande. Pour le Japon c'est clairement l'activité n°1 de la prod, même si les projets originaux sont assez nombreux aussi.

Coup de bol pour nos amis fans du Genre Mecha, ici il va être question de Robot Géant ! Et dans la veine classique svp ! Les filles d'Eizouken ont donc reçu pour mission de faire un Anime sur le thème d'un combat « Robot Géant Vs Kaiju », de la part du Club de Robotique. tongue2

Alors oui, l'éternel débat entre la liberté artistique et ce que t'impose un projet de Commande existe bel et bien... Souvent, bon nombre d'artistes voient d'un mauvais œil le fait qu'on leur disent un peu trop quoi faire, et du coup ont peur que le résultat ne soit plus trop personnel. Le truc est d'arriver à trouver un équilibre pour satisfaire tout le monde.

Et y'a aussi un autre facteur totalement implacable et incontournable : faire de l'animation, ça coûte de l'argent. Même si vous bricolez dans votre coin, même avec des moyens « rudimentaires »... Vous allez découvrir que ça va vous coûter un bras (ou un poumon, au choix).

Et puis, faut aussi bien se rappeler que c'est un métier, et qu'il faut pouvoir en vivre... rolleyes

L'artiste libre Vs la réalité du besoin de manger de temps en temps... (allégorie)

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Effectivement, en général c'est l'artiste qui perd. sneaky

Bref, le premier épisode de cet arc sera principalement consacré à toute la négociation avec le client, pour arrive à ce fameux terrains d'entente ou les 2 parties vont être contente à la fin. Pour cela il faut souvent beaucoup, beaucoup de diplomatie. confused

Pourquoi ça ? Parce que dans les faits c'est loin d'être simple car souvent vous aurez affaire à des gens qui adoreraient avoir un Anime partant de leur propre produit, idée, etc... Mais qui n'y connaissent RIEN et sont parfois même incapable d'avoir une vision clair du truc. wacko

Pour la prod, une des solutions c'est de bien se préparer à l'avance et de respecter le Cahier des Charges du client. Pour cela, il faut de l'imagination, c'est sur, mais aussi savoir la nourrir. D’où un petit passage très important ou les filles partent en repérage sur les lieux qui vont inspirer l'action. C'est une chose qui se fait quand on a le temps et les moyens, et que vous voyez aussi dans la série Shirobako. Même les américains se servent de cette techniques, y compris sur des films très poussé : Jon Favreau, le réalisateur du Roi Lion 3D (2019) et son équipe de développement artistique sont bel et bien allé en Afrique pour faire les repérages de leur film d'animation photo-réaliste. Ok, la c'est à plus petite échelle, mais c'est tout aussi important.

Quand faut y aller...

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Enfin... faut encore pouvoir gérer l'exploratrice trouillarde de service. rolleyes

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Ah, et pour les gens qui se demanderaient comment ça se passe sur la plupart des prod d'animation en France, je répondrais que chez nous... GOOGLE IMAGE EST TON AMI ! (si si... whistle)

Mais bon sincèrement Le repérage est souvent bien plus efficace que des heures de Brainstorming chez soi, même avec toute la documentation du monde à porté de clic sur internet.

C'est pas le produit final mais y'a effectivement déjà l'intention ! happy

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Et donc, une fois bien lancé avec des idées plein la tête, il se passe quoi ? confused

Avant d'aller voir le client, il faut mettre dans l'ordre tout ça et condenser l'ensemble en un synopsis avec quelques visuels de recherches pour que ce soit plus concret.

Un synopsis... voir plusieurs ! On n'est jamais trop prudent car il existe quelque chose qui est très très brièvement évoqué dans l'Anime mais qui est important : la loi des 20%. En général tu prépares plusieurs versions du projet : une que tu aimes et que tu veux défendre, une pas trop mal au cas ou la première coince, et une 3ème qui en général ne te satisfait pas vraiment mais qui peut aussi être la pour forcer les clients à voir d'un bon œil la première proposition. Et comme le nom de la loi l'indique... Dans 20% des cas, le client va quand même prendre la 3ème proposition. omg

Après, c'est beaucoup plus simple si tu as tous les atouts de ton côté... whistle

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Une fois qu'un terrain d'entente est trouvé pour démarrer la production sur une certaine base, il faut aussi peaufiner la vision du client, surtout quand, comme je le précisais plus haut, il n'en a pas vraiment. Du coup, on a le droit à beaucoup de Brainstorming supplémentaire, qui peut parfois même continuer tout au long du projet, surtout quand il s'agit d'une série par exemple.

La, on a plutôt de la chance car notre petite équipe de choc va être parfaitement capable d'aller dans le sens du client.

Cahier des charges Vs Concept Art, mode d'emploi : faut que ça tienne debout ! laugh (Spoiler)

Cette séquence en particulier est à retenir pour la suite d'ailleurs, c'est très important... wink

Dans tous les cas, le résultat final est quand même bien différent des premiers jets. gah

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Et comme vous avez pu le voir, c'est tout un boulot pour en arriver la ! biggrin

 

Maintenant qu'on en a fini avec le Concept Art et qu'on a un client relativement confiant, il faut passer aux choses sérieuses : la production en elle même, avec cette fois bien plus de contraintes que pour le pilote du premier Arc de la série.

Il faut tout évaluer : les besoins de la prod, les moyens pour rendre la chose possible, mais cette fois avec une exigence de qualité supérieure à l’œuvre précédente !... C'est le boulot de Kanamori, mais elle doit encore compter sur l'expertise des 2 artistes pour savoir ce qu'il lui fait trouver, négocier, etc... On peut aussi faire preuve d'initiative quand on est chargé de la prod et anticiper les endroits ou ça risque de coincer, ça fait aussi parti du boulot.

Comme, encore une fois, se trouver des renforts pour alléger une partie de la tâche de certains quand c'est possible.

Après, une grosse partie de l'épisode 6 est consacré à une question hyper importante que beaucoup de gens négligent très souvent... Encore une fois c'est aussi quelque chose qui avait été vu brièvement dans Shirobako, et qui avait même poussé les organisateurs de la convention Jonetsu en France d'en faire le thème d'une conférence de Jonetsu 3.33 : les bruitage en animation ! batsong

C'est aussi l'occasion de découvrir celle qui va un peu devenir la 4ème roue du carrosse (donc très loin d'être inutile...) :

Doumeki Parker ! biggrin

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Alors oui, Parker, car comme Sakaki Sowande, c'est probablement une « Half », donc une métisse, ce qui est assez rare dans une série d'animation japonaise ou les personnages avec un Character Design les désignant comme non-asiatiques sont en fait très souvent des étrangers, et non des natifs. La pour le coup, dans l’environnement de la série, on a donc une pluralité ethnique qui va jusqu'à la mixité, et ce n'est pas rien ! gah

Et puis cette introduction est aussi important car elle nous permet de prouver que Kanamori est tellement grande qu'il faut carrément faire un Pan vertical à grande vitesse pour aller du haut en bas (et inversement... laugh).

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Alors oui, comme je le disais plus haut, souvent les gens passent complètement à côté de l'importance d'un bruitage dans une scène, des choix selon le caractère, l'ambiance de la série, parfois même l'intention présente sur le Board pour telle ou telle séquence... Or il n'y a pratiquement jamais d'indication à 100% précise sur le Board ou même le scénario pour désigner les bruitages. C'est quelque chose qui se traite à la fin au moment du montage son, et donc très souvent seul le réalisateur a une idée de ce que ça donne. Tous les gens à des postes précédents dans la chaîne de prod doivent souvent attendre d'avoir sous les yeux le résultat final pour voir quel bruit accompagne leur travail.

Il m'est personnellement déjà arrivé de bosser sur une scène comique que je trouvais juste marrante comme ça... Avant d'exploser de rire devant le résultat final, uniquement parce que le Bruiteur avait trouvé des sons ultra-fun qui exagéraient encore plus l'effet comique sans le dénaturer. Et sincèrement je n'aurais pas cru pouvoir autant rire sur cette scène avant de la voir avec les bruitages. w00t

Le truc c'est que c'est pas franchement simple à gérer ce genre de chose quand on a pas un véritable spécialiste sous la main... Et une vraiment banque de données sonores bien alimentée, qui est souvent un océan dans lequel on peut facilement se noyer. wacko

Surtout quand on pense à la version analogique... ouuuups

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Qu'il vaut mieux effectivement ne pas perdre, vu la richesse sonore que ça représente.
(et qui prend tellement moins de place en version numérique... rolleyes)

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Bien sur, et c'est surtout ce qui nous concerne pour la situation dans Eizouken, à l'inverse un mauvais bruitage peut carrément tout gâcher, tout rendre ridicule au dernier degrés. C'est quelque chose que les toutes petites prods indépendantes connaissent bien, ainsi que les étudiants en animation qui n'ont pas la chance d'avoir leur école qui s'occupe de la partie sonore de leurs travaux d'étude...

La peur d'avoir à aller piocher dans les horribles banques de sons libres de droits sur Internet... ouuuups

J'ai sincèrement eu la même réaction que Doumeki sur le début de cette séquence, ayant personnellement vécu ce genre de chose... rolleyes (Spoiler)

C'est donc un atout majeur sur toute bonne prod d'avoir à son bord un département Son, ou un contrat avec une boîte spécialisé sérieuse, pour augmenter les chances d'avoir un produit de qualité, et surtout efficace, en bout de chaîne de production.

Donc, bienvenu à bord !

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Et puis c'est vrai que « Le Démon aux Cent Yeux » c'est super classe ! laugh

 

Une question de (probablement) réglée, mais il reste encore pas mal de pain sur la planche... happy

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C'est la qu'intervient l'idée de « renfort » de prod. Comme je l'avais brièvement dit dans la Part I de la Review, au Japon cela prend souvent l'apparence de ce qu'on appelle les Studio de Backup, qui peuvent très bien être spécialisés dans un type de secteur de prod (décors, véhicules en 3D cell shade, animation,...) ou être plus généralistes. Souvent il arrive que les studio de backup « généralistes » soient en fait de jeunes studios qui n'ont pas encore de prod à eux et qui cherchent à se faire connaître du milieu.

La, c'est le club d'Art du Lycée Shibahama qui va jouer le rôle. smile

Alors... Sincèrement, je ne pense pas que mon japonais soit rouillé mais j'ai vraiment eu besoin des sous-titres pour comprendre ce que disait Okamoto, la présidente du club. Genre, le Kansai-ben, l'Akita-ben, je comprend... Mais la... confused

C'est quoi ce patois ?? ouuuups

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(Sérieux, si quelqu'un sait, ça m'intéresse. sneaky)

Surtout que quand vous avez affaire à des non-spécialiste pour une tâche bien spécifique, c'est quand même mieux de parler la même langue, sinon les discussions sur des points qui devraient être simples peuvent prendre beaucoup plus de temps que prévu, rien que pour expliquer l'importance de certains détails techniques qui ne sont pas commun sur 2 disciplines qui peuvent pourtant paraître similaires (la peinture de paysage et le Layout, par exemple). En France on a connu ce problème dans les années 80-90 ou à l'époque il n'y avait pratiquement pas d'écoles d'animation et qu'on formait des gens venant de tous les horizons directement dans les studio. Je connais des gens qui bossent dans le domaine des layouts / décors qui étaient d'anciens architectes paysagistes, ou ont travaillé dans la Publicité, mais pas du tout dans l'animation. La transition n'a pas forcément été simple pour tous au départ... mellow

Heureusement que parfois on tombe sur des gens comme Kubo qui peuvent servir de traducteur... happy

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Et c'est le Réalisateur (dans notre cas, la Réalisatrice happy) qui doit pourtant endosser la responsabilité de tout ce cirque et être capable de recoller les morceaux de façon cohérente, dans sa tête et surtout dans le planning de prod...

Faut avoir les épaules larges, et c'est pas facile... unsure

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Kanamori en profite d'ailleurs pour soulever un point que j'apprécie particulièrement : le fait que si vous pensez vous même en permanence que ce que vous faites est nul... Et bien y'a de forte chance que ça soit nul à la fin. Il m'est déjà arrivé de bosser sur des prods ou les gens étaient en mode « de toute façon c'est nul... », ce à quoi je répondais « Bah, on peut s'arranger pour que ce soit moins nul, du coup ? Ou au moins, le moins nul possible ? »... Et c'est avec cette attitude que tu arrives à sauver des trucs... Parfois des épisodes entier, même si l'ensemble du projet reste pas terrible. Mais si tu restes cramponné à l'idée que ce sera nul, y'aura pas de miracle. dry

C'est beaucoup de pression... mellow

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Mais souvent c'est en se mettant la pression que la solution finie par être trouvée ! sneaky

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NOTE : il existe une bonne et une mauvaise forme de pression. La pression pour faire l'impossible est mauvaise, la pression pour donner le meilleurs de soi même est bonne. Par contre, il n'existe AUCUNE forme positive de Stress. Les gens confondent souvent les deux alors qu'il ne faut surtout pas. brooding

 

Bref, les responsabilités sont fortes quand on est en haut de la hiérarchie de la prod, mais il ne faut pas s'imaginer que c'est forcément plus cool en dessous... Et c'est un peu ce dont il va être question dans l'épisode suivant. Décors, Animation, Bruitage, Doublage... Si tout ne suit pas comme il faut, avec le degré de sérieux nécessaire, ça se voit tout de suite et ça appelle à correction, et donc aussi perdre du temps, etc. Chaque maillon de la chaîne a une responsabilité à endosser par rapport au suivant.

L'épisode en question va aborder tout ça mais surtout s'attarder sur l'Animation, et donc sur Mizusaki (c'est un peu son épisode à elle, pour le coup smile).

Il faut dire que si pour le Storytelling c'est sans doute le Storyboard qui est la pièce la plus importante, pour le rendu de l'action, tout repose sur l'animation. D'ailleurs, plus un Storyboard est complexe, plus l'équipe d'animation va être mise à rude épreuve. Et dans le cas qui nous concerne, il s'agit d'une seule et unique personne.

Heureusement, on a une brute d'animatrice dans le rôle, mais ne vous imaginez pas que ça vient sans effort. C'est très long d'en arriver à un niveau pareil, même quand on commence très tôt. Une des premières armes qu'on doit absolument apprendre à maîtriser quand on veut devenir animateur / animatrice : le sens de l'observation ! D'ailleurs, je vous invite à bien observer les 4 première minutes de l'épisode.

Tout commença il y a bien longtemps, avec un simple tasse de thé... rolleyes

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Pensez juste 2 secondes à tout ce qui peut passer par la tête d'un animateur quand il doit réaliser ce genre de mouvement (ce qui est justement le cas) et que ne comprend pas la jeune Mizusaki : ce n'est pas que le geste du bras qui projette le thé au loin mais aussi le mouvement de rotation du thé dans la tasse puis le mouvement du bras. L'enchaînement des deux est la seule chose qui fait que ça marche.

L'expérience. biggrin

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Le manque d'expérience. laugh

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C'est un défaut qu'on retrouve chez beaucoup d'animateurs débutants : ne pas savoir quand créer un enchaînement d'actions (et donc trop découper l'action en succession mécanique de gestes), ou à l'inverse lier toutes les actions les unes derrière les autres, sans pause ni « respiration ».

Vous noterez d'ailleurs qu'il faudra des années à Mizusaki pour maîtriser elle même le geste. blink

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Cet exercices là est un classique (et faudrait que je pense à le recoller à mes élèves... whistle)

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Et maintenant vous comprenez sans doute mieux cette histoire de Robot qui se penche à mort pour se lever dans l'épisode 5... C'est une des bases à connaître.

Il en est de même pour ce qu'on appelle les « marches à caractère », ce qui n'intéresse pas du tout la prof de Mizusaki dans la séquence en question mais qui passionne Mizusaki elle même. Ces marches sont souvent très importantes pour faire ressortir le caractère des personnages à l'écran.

La démarche de Top Modèle, un autre classique des exercices d'animation. happy

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Cet épisode aborde aussi la question du perfectionnisme face au pragmatisme dans l'animation, et c'est super important : certains animateurs ne vivement que pour l'animation, dans le sens pur du terme, poussée à fond, avec le soucis du détail, du réalisme, de la sensation que ça procure à l'écran... Et parfois trop, alors que ça ne se justifie par forcément... Ou que ça ne rentre pas dans le cadre des moyens de la prod. wacko

On appelle ça parfois la « Loi des 95% » : tu veux absolument peaufiner une animation (ou autre, genre un décor), mais l'état actuelle de cette dernière est tel que c'est déjà bien et que 95% des spectateurs ne verront pas la différence.

3 solutions :

- Tu as le temps et les moyens de peaufiner en restant dans le style du projet : tu le fais. biggrin

- Tu as le temps mais pas les moyens, ou alors les moyens mais pas le temps : tu demandes à la prod si tu peux avoir ce qui te manque (temps ou moyens) et si c'est ok tu le fais. happy

- Tu as ni le temps, ni les moyens et on ne te les donnera pas : tu pousses un gros soupir et tu te espères très fort que 95% des gens le verront pas. ouuuups

Dans tous les cas, vous aurez toujours des animateurs pour penser avec tristesse aux 5% de spectateurs qui restent... rolleyes

Ce qui est le cas de la perfectionniste Mizusaki. sneaky

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Mais comme je le disais plus haut, ce n'est pas le seul point ou la qualité doit être au rendez-vous sur une prod, d'autant plus que Mizusaki sait ce qu'elle fait, elle.

Dans d'autre domaines de notre prod d'Anime de Robot Géant par Eizouken, c'est pas toujours aussi rose... ouuuups

Le doublage par le Club de Robotique, et son président qui en fait toujours trop... lipssealed

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Ou encore le Club d'Art ou Kubo va devoir compenser la mauvaise foi de Nakamura... omg

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Après la pluie, le déluge... laugh

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Alors attention, ceci n'est pas une scène de fan service... rolleyes

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… Mais une étude de la mécanique des fluides. whistle

Tant bien que mal, et avec beaucoup d'imprévus de prod, on en arrive quand même au grand jour : celui de la projection du film lors du Festival de l'école.

Tout est paré, et l'équipe est gonflé à bloc ! w00t

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Pour le coup c'est surtout un épisode rigolo avec plein de péripétie, de l'action, du suspense et tout...

OPENING START ! GO ! GO ! GO ! laugh

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Petite anecdote à propos de toute la séquence avec les robots en cartons : elle semble bel et bien être un hommage à Lupin the 3rd... biggrin

https://www.tumblr.com/wallisninety-six/611398424028381184/anyone-else-notice-this

Et, bien sur, la découverte pour nous du film Shiba 8 Vs le Crabortue ! tongue2

Ça envoie du lourd ! gah

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C'est un grand pas en avant pour toute la petite équipe d'Eizouken, mais il s'agit, encore et toujours, de trouver un moyen d'aller encore plus loin.

Ce qui sera bien sur le sujet du prochain arc de la série et de la Part III de cette Review... wink

~

BONUS n°1

Animation Process ! happy

~

BONUS n°2

Interview Starburst de Eunyoung Choi. biggrin

8 décembre 2020
16:00 pm
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Gribouille Sensei
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Part III : La Bataille de Shibahama contre les OVNIS :

Alors, pour le moment on a vu dans la Part I comment développer un Pilote pour un projet, et dans la Part II comment gérer une Commande de prod pour un client... Et cette fois-ci on va s'intéresser avec la Part III à la production d'une œuvre originale indépendante ! biggrin

Bien sur, comme il s'agit la de notre petit club de vidéo, on ne parle pas d'une série ou d'un long métrage à budget colossal (ce qui de toute façon n'existe pas au Japon) mais tous les principes de base de ce genre de projets sont pourtant exactement les mêmes. happy

A commencer par le fait de tirer les enseignements des productions précédentes... Comme le fait qu'une production de type « Commande » n'est pas forcément très rentable pour le studio lui même. C'est encore une fois à Kanamori d'expliquer en quoi faut pas se précipiter sur toutes les offres qui bougent, et c'est la aussi une des réalités du milieu de l'animation au Japon, ou on sait depuis plusieurs années que la part touchée par les studios d'animation eux même est à peine de 10% du total de ce que génèrent l'exploitation des séries et films sur le Monde (comme on l'avait déjà expliqué dans le Topic couvrant le milieu de la prod d'animation au Japon, dès le premier Post dry).

A noter que dans la figure que Kanamori utilise pour expliquer la chose à ses deux artistes qui pigent rien à l'argent, le club fini par récupérer lui aussi seulement 10% de ce qu'il aurait dû sur la production de Shiba 8 Vs le Crabortue... C'est sans doute pas pour rien, ce chiffre. rolleyes

Une des solutions est donc (théoriquement) de sortir un projet original, 100% indépendant, dont le seul bénéficiaire serait le studio... Oui bon, on en revient toujours aux même questions : pour quel public et avec quel argent ? confused

Parce que quand vous produisez pour une commande, vous avez déjà une base sur laquelle vous orienter pour le sujet... Si ce n'est pas carrément un livre / BD / Manga / Comics / album / etc qui sera adapté avec plus ou moins de libertés (et dans certains cas, le moins possible). Là on est certes dans le domaine de la liberté totale en terme de sujet, mais il faut quand même trouver quelque chose d'accrocheur pour limiter la prise de risque.

Le public, par contre, n'est pas forcément si dur que ça à trouver : il existe bel et bien, surtout au Japon, avec son légendaire Comiket (Comic Marktet) qui est une sorte de Japan Expo inversé, ou les stands d'artistes indépendants prennent très largement plus de place que les stands officiels d'éditeurs, etc. Ce n'est pas le cas dans tous les pays mais de plus en plus de gens s'intéressent aux productions indé. Après, il faut être capable de l'approcher, ce public, mais on verra ça plus loin.

Bon, pour les besoin de l'anime, on est au Comet-A... sneaky

En tout cas, il faut lui plaire et donc pour cela il vaut mieux savoir ou chercher l'inspiration... C'est à dire PARTOUT en fait. C'est quelque chose que la série Eizouken montre très bien : tout, absolument tout, peut être source d'inspiration. laugh

Même sur le chemin pour aller manger loin, dans un lieu perdu, insolite et presque mystérieux...

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Enfin bon, quand on a l'idée, ou même un bout d'idée, c'est une bonne chose de faite !... Mais un projet original ne peut en général être facilement porté que par une structure qui a un minimum de poids, de notoriété et surtout de visibilité. happy

Encore une fois, c'est Kanamori qui va se taper tout ce boulot car, comme on en a déjà parlé un peu avant, les 2 autres artistes sont franchement complètement aux fraises de « comment ça marche la notoriété et comment on cultive la reconnaissance du public wacko». Je suis de ceux qui pensent que les artistes en général ne s'intéressent pas assez à cet aspect de leur métier, mis à part quand ils sont justement indépendants et qu'il faut bien qu'il s'y collent eux même. ouuuups

Or pour une prod indépendante, avec une équipe, des gens qui dépendent grandement du résultat final pour leur propre carrière, ou même pour ne pas mettre la structure en difficulté, c'est un point vital qui peut avoir de très fâcheuses conséquences quand il est ignoré ou traité de façon trop légère.

Voici l'histoire de la disparition d'un petit magasin... sad (Spoiler)

Cette séquence est un exemple qui peut effectivement s'appliquer à la situation de la production d'une œuvre, quelle que soit la discipline. C'est quelque chose dont je parle très souvent dans la partie Box Office du Forum (comme pour le cas de Mutafukaz) : quel que soit la qualité de votre produit, si personne (ou pas assez de monde) ne sait qu'il existe, il ne pourra jamais prétendre au succès (qu'il le mérite ou non). mellow

Une fois que tout cet aspect là est réglé (pour le moment), les artistes de leur côté peuvent enfin s'en donner à cœur-joie dans leurs délires inventifs...

C'est parti ! w00t

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Oui bon, faites pas exploser le budget quand même hein ! (peine perdu, ils n'écoutent déjà plus... omg)

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Après, y'a toujours le problème d'arriver à interpréter la vision de la réalisatrice... ouuuups

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A partir de ce moment la, Eizouken revient sur des thèmes plus artistiques, avec les discussions entre les membres de la Team qui défendent chacun leur petit bout de créativité, et la chef qui prend la décision ultime (avec explication au besoin pour ceux qui ont des doutes... Ou le sang un peu trop chaud... rolleyes).

Et il faut avouer que cette créativité, c'est une quête permanente : ce qui pouvait marcher une fois ne marchera pas forcément tout le temps, ce qui oblige a chercher de nouvelles approches, de nouvelles façon de raconter les choses, pour ne pas répéter les même schémas de Storytelling encore et toujours... C'est le but de ce qu'on appelle la Mise en Scène ( dont dépend le Staging, un des 12 principes de base de l'animation, d'ailleurs happy).

Note : La série a beau être très pointue sur les différents aspects de la production d'un Anime, il faut quand même rappeler de temps en temps qu'ici il s'agit d'un club dans un lycée, et la guerre avec l'administratif est d'ailleurs loin d'être finie (le Conseil des Étudiants n'a pas lâché l'affaire, et le conseil des profs non plus). On va laisser Kanamori se dépatouiller avec ça et se concentrer de notre côte sur la recherche de cette fameuse créativité... whistle

Car, hélas, il faut savoir que tout ne vient pas tout le temps d'un seul coup... Vous pouvez avoir parfois une super idée de scène ou de séquence, mais pas la moindre idée pour le contexte général de l'action. Asakusa va devoir se confronter à ce problème : trop de « bonnes idées trop cools » pour des détails mais pas assez de recul pour voir l'image entière. tongue2

Dans ces cas la, y'a pas 36 solutions : il faut faire plus de recherche, partir trouver d'autres sources d'inspiration, tout en cherchant le focus qui pourrait réunir le tout... Mais en attendant, la série s'attarde sur bien d'autres points non moins importants : la recherche d'un compositeur pour la musique, le casting pour les doublages, la Com... Again and again and... wacko

Du boulot en plus pour toute la Team !... Tant que tout le monde tiens encore debout... zzzzz

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Note : La musique elle même peut aussi être source d'inspiration. smile

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Même si le compositeur a quand même l'air un brin chelou en Vision-conf... ouuuups

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Encore faudrait-il que notre géniale Asakusa finisse par trouver le Saint Graal dans un recoin paumé, parce que ça n'aide absolument pas à faire avancer les choses d'être trop dans le flou (même artistique sneaky).

En plus Asakusa commencerait presque à avoir la grosse tête... Alors qu'en fait, euh... rolleyes

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Du coup, on repart donc à l'aventure ! laugh

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Ce qui nous donne l'occasion de rendre hommage à un mouvement classique de l'animation au passage... whistle

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Il faut quand même le dire : la méthode Asakusa est fun en elle même pour créer des situations comiques mais rendrait dingue n'importe quel Staff de Prod (Kanamori a déjà de temps en temps beaucoup de mal à ne pas la tuer sur place tongue2). Normalement, vous partez de votre idée générale et vous allez dans le détail par la suite... Asakusa fonctionne à l'inverse.

Ceci étant dit, au départ d'une idée de scénario, il arrive très souvent qu'on ait une simple situation, une pensée, une simple image et qu'on extrapole tout le reste par la suite. Personnellement mon court-métrage jamais fini, Natsukashii, est parti entièrement d'une simple photo du Lac d'Annecy que j'avais pris lors d'un séjours là-bas pour le Festival d'animation. Toute l'histoire (complète, j'ai juste pas les moyens techniquement de produire ce qui manque sad), est venu d'une situation imaginée à partir de cette photo.

Et y'a d'ailleurs un peu de ça dans Eizouken... rolleyes

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Dans tous les cas, il faut parfois la dose pour avoir enfin le déclic tant recherché, et il est vrai que l'une des solutions en cas du syndrome de la Page Blanche ou de l'Art Block reste très souvent d'aller s'aérer la tête, de changer totalement de focus pour un certain temps... Le cerveau de son côté va continuer à travailler la question, ne vous en faites pas ! Et il sera même souvent capable d'y intégrer les nouveaux éléments que vos digressions pourront lui apporter. wink

AVENTURE, NOUS (re)VOILÀ ! biggrin

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Ils se sont bien fait plaisir avec la ville de Shibahama côté design quand même !... happy

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Soudain, au bout de cette longue route... ! w00t

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Et quand enfin, ENFIN, l'idée rassemblant le tout fini par prendre forme, après bien des questions, des introspections, des flashback instructifs, il ne faut pas pour autant se relâcher... Car, comme dirait un autre célèbre aventurier, « C'est en général à ce moment là que le sol se dérobe sous vos pas... ». ouuuups

Pour le coup, ayant moi même fait pas mal de prod indé en début de carrière, c'est un problème que j'ai personnellement rencontré plus d'une fois : le manque de communication qui fait qu'une personne quelque part ne fait pas exactement ce qui était prévu et qu'il est trop tard quand on s'en aperçoit. Cela peut aussi arriver sur des prod professionnelles mais soyez sur qu'on fait absolument tout pour que ça ne soit pas le cas, ou au moins pas sur des choses qui soient immensément graves. mellow

Du coup, ce n'est pas juste un effet dramatique totalement exagéré de la part des scénaristes d'avoir placé ça là : vous avez à peu de choses près le même genre de passage dans la 2ème partie de ShiroBako, l'autre Anime sur l'Animation qu'il faut absolument voir quand on s'intéresse au sujet. C'est donc tout sauf fantaisiste. rolleyes

La meilleur solution dans ce genre de cas est de tenter, dans la mesure du possible, de trouver un moyen de contourner le problème, voir même parfois de s'en servir pour améliorer quelque chose au passage ! Ça demande des nerfs d'acier, car le réflexe de base est surtout à la panique totale, mais ce n'est pas impossible non plus. Par contre, c'est le genre de moment ou on sait que ça va se solutionner dans la douleur... ouuuups

ON VA Y ARRIVER !!! sword2handedaxeman

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Alors petite note : la on parle bien d'une erreur humaine, un truc qu'on a pas vu venir, et pour lequel ce n'est pas la peine d'aller chercher des coupables à mettre au feu. Comprendre ce qui s'est passé pour ne pas que ça se reproduise est largement suffisant... Par contre s'il y a un côté systématique à ces problèmes, ça devient de la mauvaise gestion de prod (choses dont souffre d'ailleurs pas mal la prod d'anime au Japon ou encore la prod de jeux vidéo dans certaines grosses boîtes). Il faut bien veiller à différencier les 2 cas, pour ne pas s'énerver pour de mauvaises raisons. bad

Une fois que tout est fini, me direz-vous, que se passe-t-il après, quand il est enfin temps pour l’œuvre de voler de ses propres ailes, de rencontrer son public, de connaître succès ou déchéance ? En général c'est pour l'équipe souvent le moment de se sentir soulagé plus qu'autre chose : plus rien n'est dans leurs mains, c'est au public de réagir. Le tout est, dans le meilleur des cas, d'être un minimum fier de ce qu'on a fait, du parcours accompli...

Mais on n'est pas forcément à l’abri du Blues ni du syndrome de l'Imposteur pour autant... unsure

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Et c'est d'ailleurs à vous, le public d'apprécier par la suite la séquence de Shibahama contre les OVNIS, en vous rappelant quand même au passage que dans la réalité d'Eizouken, il s'agit d'un moyen-métrage d'environ 30mn avec des doublages et tout. J'aimerais d'ailleurs bien voir un jour une « version intégrale », comme l'épisode spécial vendu avec les Bluray de Shirobako, on on a le droit à un épisode de la série qu'ils ont produit dans l'anime, avec au générique dans le staff les noms des personnages de la série ! Si Science Saru se décide à faire pareil pour Eizouken, ça serait fun ! laugh

Mais bon, on ne vas pas placer nos espoirs trop haut non plus : cette série est déjà un très beau cadeau au monde de l'anime en soi. Dans tous les cas, définitivement un Must See pour toutes personnes s'intéressant au sujet de près ou de loin. smile

Et la grande aventure de l'animation continue ! happy

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Note Finale :

wlemoticon-star_pngwlemoticon-star_pngwlemoticon-star_pngwlemoticon-star_pngwlemoticon-star_pngwlemoticon-star_pngwlemoticon-star_pngwlemoticon-star_pngwlemoticon-star_pngwlemoticon-star_png : ça c'est pour les fondu d'animation qui vont gober toute la substance de cette série tout en appréciant le soin apporté aux personnages, aux design, à l'Univers... biggrin
wlemoticon-star_pngwlemoticon-star_pngwlemoticon-star_pngwlemoticon-star_pngwlemoticon-star_pngwlemoticon-star_pngwlemoticon-star_pngwlemoticon-star_pngrate_info_star_pngrate_info_star_png : C'est quand même une très bonne série, non ? smile
wlemoticon-star_pngwlemoticon-star_pngwlemoticon-star_pngwlemoticon-star_pngwlemoticon-star_pngwlemoticon-star_pngwlemoticon-star_pngrate_info_star_pngrate_info_star_pngrate_info_star_png : La note minimale, parce que si vous mettez en dessous, c'est que de base c'était pas pour vous, ou que vous avez loupé un truc, ou que vous avez le malheur d'être du genre « ouais mais moi tu comprend je savais tout ça et ça m'apprend rien ton truc pfff c'est nul même pas capable de se mettre a mon niveau retourne regarder DBZ... », et la... On peut plus rien pour vous de toute façon. whistle

~

BONUS n°1

Science Saru, très content d'avoir été nominé dans la liste des Meilleurs Séries TV de 2020 par le New York Time ! laugh

EDIT : Et tant qu'à faire, on rajoute The New Yorker aussi ! tongue2

~

BONUS n°2

Quelques tout petits Model-Sheets des 3 principales héroïnes de la série.

Image Enlarger Image Enlarger Image Enlarger

~

BONUS n°3

Encore quelque Cosplay par la Cosplayeuse Toreko et ses copines ! wub

https://twitter.com/0a25a0/status/1327952298434183169?s=20

https://twitter.com/lifeisshort_51/status/1330852779544309763?s=20

https://twitter.com/0a25a0/status/1331208147797622784?s=20

2 janvier 2021
20:56 pm
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Supplément Bonus : la Vidéo de l'Ermite Moderne sur Keep Your Hands of Eizouken ! laugh

Il a résumé en 10 minutes un paquet de choses sur lesquels je me suis étalé, donc c'est une bonne chose pour ceux qui veulent savoir si la série vaut le coup sans avoir à se taper le pavé que j'ai écris au dessus... ouuuups

Ceci étant dit, de mon côté je suis rentré le plus possible dans le trip comparaison Eizouken / Prod réelle d'animation, histoire de vous démontrer à quel point même pour un professionnel du milieu, cet Anime sonne juste. Donc en gros, vous pouvez faire confiance à ce qu'ils racontent dedans parce que métaphoriquement c'est vraiment ce qu'on vit de notre côté. whistle

12 février 2021
17:19 pm
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Gribouille Sensei
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Et un nouveau prix pour Eizouken : cette fois il s'agit du prix de la meilleurs série TV de 2020 au TAAF (Tokyo Anime Awards Festival) ! laugh

20 février 2021
12:08 pm
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Gribouille Sensei
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On continue la liste des prix avec cette fois les prix de la meilleur animation et du meilleur réalisateurs au Anime Awards de Crunchyroll ! J'aurais aimé qu'il gagne un peu plus, comme le prix de l'anime de l'année mais difficile de lutter contre la popularité de bulldozer comme Jujutsu Kaisen... ouuuups

8 mars 2021
17:41 pm
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Gribouille Sensei
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On rajoute un prix pour l'Opening, à la fois pour le groupe Chelmico et pour le réalisateur dont on avait déjà parlé plus haut :

12 mars 2021
10:29 am
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Gribouille Sensei
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Hop ! Maintenant c'est le Grand Prix catégorie Animation du Japan Media Arts Festival qui leur tombe dans la poche ! laugh

7 septembre 2023
19:04 pm
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Gribouille Sensei
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Pour info : le Manga commence à sortir en France. biggrin

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