17:54 pm
26 octobre 2019
Oui pour Ghibli j'ai vu ^,^
Je n'ai pas achevé le coup de couteau avec cet argument ahah
Je suis assez contente ceci dit, ça me permettra d'en voir certains que je n'avais jamais vu en bonne qualité
12:29 pm
26 juin 2013
C'est toujours intéressant de voir nos conneries avec la perspective de l’œil extérieur... Et dans la catégorie, je vous propose un article de Variety sur SALTO !
Vous apprendrez dans cet article que Salto est donc prévu pour faire un "Test Run / Trial" le 3 juin prochain... Un Test Run / Trial ???... C'est quoi un Test Run pour un Channel VOD ? Tu lances la plateforme ou tu la lance pas... Y'a pas de "mode sans échec" sur ces trucs, ils ont au courant ?
Et donc, comme on le savait déjà un peu, le retard est du en fait aux problème que posent notre équivalent de la loi anti-trust et aussi la gestion des droits d'auteurs sur les plateformes de VOD française par rapport à la diffusion TV. En effet, en VOD on ne peut pas compter en "diffusion / rediffusion", et du coup cela doit être compté en "Vues", un peu comme le vieux modèle Youtube.
Problème, à ce que j'ai entendu dire, une plateforme comme le tout récent Okoo, qui passe des programmes jeunesse pour France Télévision, les droits d'auteurs calculé par rapport aux vues sont en fait ridiculement bas. Je ne peux pas sortir de chiffres précis mais j'ai entendu des choses de l'ordre de 30€ pour 100.000 vues... Même si on part du principe que les droit d'auteurs sont souvent partagé sur une série animée (Auteur - scénariste - réalisateur...), et qu'on double cette somme pour faire bonne figure en cas d'auteur / ayant droit unique, ça ne fait que 60€ pour 100k... Soit 600€ pour 1 million de vue par épisode, et du coup pour une vingtaine d'épisode ça nous donne 12.000€.
Soyons clair : c'est peu, surtout quand on part du principe qu'il faut à chaque épisode faire 1 million de vue... Or pour le moment les séries de ce Channel encore peu connu, tourneraient à plutôt 200-300k par épisode.
(après, ça doit pouvoir varier en fonction des contrats, donc l'exemple au dessus n'est peut-être pas un cas général, comprenez le. )
Ensuite, c'est une somme qui ne va évoluer que lentement. Pour une diffusion TV, vous touchez la somme globale directe, quel que soit le nombre de spectateurs. Par la suite vous touchez une somme dégressive à chaque diffusion, mais les première rediffusion rapportent en général encore pas mal d'argent.
C'est ce genre de problème qui avait mené à la grève des scénariste à Hollywood, il y a des années de ça... Peut-on voir la même chose ici ?
De plus, comme le précise l'article de Variety, ça ne va pas se simplifier avec la réforme de l'audiovisuel qui est justement prévue pour cette année.
Après, vous avez le problème des programmes non exclusif et des soi-disant 15.000 heures de programmes dispo... Qui seront principalement des choses tirées du catalogue de France TV / TF1 / M6... Donc des choses que la plupart des gens ont déjà vu. Voudront-ils payer pour les revoir ?
Car voilà, le prix serait situé entre 5 et 10€ selon la formule d'abonnement... C'est beaucoup pour des programmes qui risque d'être majoritairement des choses déjà dispo à la TV.
Et la, on arrive au passage qui me fait le plus marrer...
France TV veut investir jusqu'à 50 millions d'€ par ans dans "ses plateformes numériques"... Dont Salto... Mais du coup aussi Okoo... Donc ce n'est même pas 50 millions par plateforme... Et donc par rapport aux MILLIARDS de $ que tous les autres concurrents de la guerre de la VOD se balancent à le tronche, c'est totalement RIDICULE.
Je commence de plus en plus à penser que ce Test de Juin va se transformer en Crash Test...
EDIT : petit ajout d'une interview BFM du président de M6 qui lui semble conscients des problèmes... Mais je pense qu'il rêve un peu en ce qui concerne la possibilité de regroupement pour faire un truc vraiment sérieux.
17:32 pm
26 juin 2013
Ah tiens ? Il semblerait que le lancement de SALTO passe par le fait de torpiller un minimum la concurrence français actuelle de façon "préventive"... En tout cas c'est que semble penser Molotov TV, qui aurait trainé TF1 et M6 devant l'Autorité de la Concurrence... Y'a pas trop de détail mais visiblement si j'ai bien compris, les 2 chaînes ont augmenté leurs tarifs avant la livraisons de certains programmes à Molotov, ce qui ne leur a pas plu car ils soupçonnerais le fait que ce soit pour favoriser SALTO.
D'ailleurs il est vrai qu'on ne sait pas trop comment se passe le transfert des droits entre France TV, M6, TF1 vers SALTO ? Qui paie quoi, si quelqu'un paie quelque chose ? Si vous trouvez un article qui en parle, ça m'intéresse.
Je rappelle au passage que Molotof TV permet de voir en France légalement la série Primal de Genndy Tartakovsky, réalité par le studio français La Cachette, ainsi que tout un tas d'autres série d'Adult Swim.
17:04 pm
28 juin 2017
Apparemment c'en est finit de Prima linea Productions, info Le Film français relayé par Cartoon Brew :
17:13 pm
26 juin 2013
Je suis en train de taper un énorme Post pour vous expliquer tout ça, mais pour le coup t'as été plus rapide que moi là !
17:17 pm
28 juin 2017
J'espère que j'ai posté au bon endroit ...
Et pas trop plombé l'ambiance en sus du coronavirus
18:24 pm
26 juin 2013
Non, pas de problème, c'est pile le Topic ou je vais aussi mettre mon Update tout à l'heure !
18:57 pm
26 juin 2013
Alors voilà, j'aime pas avoir raison mais je viens de tomber sur l'exemple parfait de ce que mon syndrome de Cassandre provoque à chaque fois que je raconte des trucs sur la partie Box Office du Forum... Ouais, les chiffres c'est chiant pour plein de gens... Jusqu'au jour ou ils se rendent compte que c'est important de les comprendre, rien que pour arrêter de râler en mode :
“mais je comprend pas pourquoi [Insérer ici une frustration de fan d'animation par rapport à une série ou un film d'animation français / japonais] alors que [Insérer ici une idée reçue qui souvent ne se base pas sur la réalité du marché / Business de l'anime ni sur les chiffres] ! C'est incompréhensible ! ”
Sauf que si, c'est souvent parfaitement compréhensible. Pas drôle, frustrant, mais parfaitement compréhensible pour peu qu'on sache ce qu'il faut comprendre.
Et la nous somme devant le cas d'un film français qui est passé au cinéma l'année dernière, a fait 328.000+ spectateurs, ce que les gens considèrent maintenant (à tort) comme étant un “bon score”, ou comme on peut l'entendre parfois “C'est le signe qu'il a bien marché, non ? ”...
Non.
Et avant de parler du film lui même, je vais expliquer une paires de choses.
Sachez qu'il y a un peu plus de 10 ans, ce score aurait sans problème été considéré comme un Flop. Depuis, le nombre de films d'animation français qui arrivent à atteindre 500k voir 1 million de spectateurs au cinéma a chuté alors que la prod reste relativement constante, voir parfois en nette augmentation. Rien que pour 2019 on compte pas moins de 9 long-métrages d'animation et 8 moyen-métrages / programmes de court-métrages, ce qui représentait plus de 30% des sorties au cinéma concernant l'animation (autant que les films US en fait).
Or, on a parlé un peu plus haut : les œuvres françaises n'ont fait que 8% du total des entrées générées par les œuvres d'animation au cinéma en 2019 (81% pour les œuvres US, soit dix fois plus).
Le fait que les américains bouffent le marché français du cinéma d'animation est une vérité, et ça s'est clairement aggravé depuis... Mais curieusement, que ce soit dans le milieu de l'animation ou dans les média, certains ont commencé à considérer que le nouveau “bon score” était à 500k et le nouveau score “honorable” à 200-300k...
En réalité ça n'a pas bougé : un succès d'estime est à 500k+ spectateurs, alors que le seuil du succès public reste en fait à 1 million+.
Et c'est même carrément dangereux de penser que des scores de 200-300k sont “pas si mal”, en pur mode David Goodenough, car en fait ça cache le fait que financièrement, même un film qui aurait eu un budget de misère au départ va perde des sous... Beaucoup de sous... Et parfois beaucoup trop pour que le studio survive derrière malgré le système de subvention du CNC dont on est si fier, et qui pourtant ne suffit pas toujours à éviter la catastrophe (tout en installant parfois certains dans un sentiment de sécurité qui est tout aussi dangereux à mon sens ).
“Meuh non, le cinéma français d'animation, il va plutôt bien la non ? Ça va pas si mal !...”
Mouais, allez dire ça au Studio Prima Linea, qui vient de fermer ses portes début février dans une discrétion totale (sur toutes leurs structures, il ne reste donc plus que le Studio 3.0 à Angoulême.)... Je dis ça dans le sens ou les gens qui ne sont pas dans le milieu, voir certains qui y sont mais ne se renseignent pas forcément des masses en dehors de leur boulot direct, ne le savent sans doute même pas à l'heure actuelle.
Et de toute façon ça reste difficile de le savoir même en cherchant “fermeture Studio Prima Linea” sur Google puisque le seul truc qui va poper réellement sur le sujet dans les médias classiques (donc en dehors de la Com du studio lui même, que très peu de gens suivent) va être un article payant de Sud Ouest qui date de 4 jours seulement... Ou alors Le Film Français, qui est la source du seul article assez complet sur le sujet...
… Paradoxalement un article de Cartoon Brew aux USA, qui du coup sont mieux informés sur le sujet que bien des gens en France.
Et donc, d'après ce qu'on peut lire dans leur article, le Studio Prima Linea, un des plus vieux studio de France (qui aurait du avoir 25 ans cette année), a fini par jeter l'éponge après le Flop de La Fameuse Invasion des Ours en Sicile, qui a fait 233k spectateurs lors de son exploitation de base et 328k sur le long terme, selon les chiffres du CBO.
Nous sommes donc pile dans la catégorie des films qui font 200-300k et qu'on considère comme étant “pas si mal”... A noter que le film était aussi présent, voir nominé dans plusieurs festivals, y compris les tout récent Césars. D'ailleurs concernant les Césars, on est dans une situation qui ressemble pas mal à ce qui était arrivé au Studio VFX qui avait fait l’Odyssée de Pi lors des Oscars de février 2013. Certes La Fameuse Invasion des Ours en Sicile n'a pas gagné le prix, contrairement à l’Odyssée de Pi, mais c'est quand même tellement étrange de voir un film nominé pour ses qualités indiscutables alors que dans la réalité du Business, le studio qui l'a réalisé n'existe plus.
La raison ? Le film a coûté 11 millions d'€ (d'après le CBO c'est 12, mais on va utiliser le chiffre de Cartoon Brew, vous comprendrez pourquoi plus tard ). C'est certes un budget important dans la prod française actuelle, comme le dit Cartoon Brew. Mais ce n'est pas non plus un budget ridiculement élevé ou fantaisiste. Non, c'est juste un budget solide.
Avec un de mes potes, on avait tenté de calculer ce qui pourrait être la fourchette d'un “bon Budget” pour une prod française : le budget qui te permet de faire vraiment ce que tu as l'intention de faire sans trop avoir à sous-payer, sous-traiter, bouffer des nouilles pendant des mois. On était arrivé à une échelle comprise entre 8 et 12 millions.
Ceux qui ont plus n'en ont sans doute pas besoin (sauf si c'est de la 3D qui coûte une blinde ou un film hyper-ambitieux en terme de rendu graphique ).
Ceux qui ont moins vont forcément avoir plus de mal à arriver à ce qu'il veulent... Et moins ils auront, plus ça va être galère, même si tout reste toujours possible. Le problème étant que ce n'est pas une bonne chose d'habituer les gens à travailler avec des budgets à la ramasse, à fournir des efforts personnels surhumains, parfois à souffrir... Pour très souvent se retrouver dans une situation ou même un film à petit budget n'arrive tout simplement pas à l'équilibre après sa sortie cinéma. Voir même peut en être très loin.
Car voilà, pour simplifier les calculs à l’extrême, qui sont en fait assez complexe à cause de tous les acteurs de la production / distribution du film qui vont se payer sur le ticket de cinéma, on considère que pour “rentabiliser” chaque million d'€ du budget d'un film, il faut faire 100.000 spectateurs. Je dois l'avouer, c'est très simpliste mais ça permet de se donner un ordre d'idée du nombre de spectateurs à atteindre pour considérer qu'on peut s'en sortir financièrement, espérer bien vendre l’œuvre derrière, que ce soit en DVD / Bluray ou en droit TV / VOD.
(note : comme moi j'suis plus pessimiste, pour mon classement All Time de l'animation française en France, je calcule mon indice de rentabilité avec une base de 110k spectateurs pour 1 millions d'€ )
Du coup, le calcul est simple aussi pour nos Ours... Avec un budget de 11 millions d'€, il aurait fallut atteindre 1.1 million de spectateurs pour être tranquille. Encore qu'en réalité, il me semble que la moitié du prix du billet de cinéma va aux exploitants de salles, ce qui veut dire que pour purement rembourser un film pareil rien qu'avec les entrées cinéma, il aurait plutôt fallu atteindre les 2 millions d'entrées.
Mais en prenant la méthode la plus simple, on peut vite se rentre compte qu'avec 328k spectateurs pour 11 million de budget, La Fameuse Invasion des Ours en Sicile aurait donc fini à environ -8 millions d'€ par rapport à ce fameux seuil de rentabilité. C'est ce qui aurait été fatal à Prima Linea, car ce n'est pas une somme qui peut être facilement compensée par notre système de subventions du CNC et qu'il faut aussi pouvoir absorber en partie avec la trésorerie du studio de prod.
(Maintenant, imaginez la même chose avec le budget de 12 millions d'€ indiqué sur le CBO... )
Seulement, vu la situation actuelle, c'est très très compliqué d'avoir autant d'argent en trésorerie, voir impossible pour la plupart des studios. Du coup, ces échecs peuvent faire très mal, voir être fatals si ça se répète trop.
Prima Linea n'est pas le seul studio a avoir subsisté dans ces conditions depuis de longues années. Je pense même que dans un degrés ou un autre, la grande majorité des studios d'animation qui font du cinéma en France sont dans ce genre de cas.
Regardez Xilam et ses tous frais Césars pour J'ai Perdu mon Corps : le film a été très dur à monter financièrement, les investisseurs étaient très frileux pour mettre de l'argent dans un film fantastique d'animation... Les même personnes qui d'ailleurs ont cité par la suite le film comme étant un exemple du génie créatif de l'animation française.
Or c'est très gentils de reconnaître le truc après coup, surtout que du côté américain ils ont été bien plus fort vocalement que notre propre milieu culturel (8 Grand Prix pour le film lors de l'Award Season)... Mais ça n'aide pas le film à survivre à son exploitation en salle pour autant.
A l'heure actuelle, le film frôle les 158k spectateurs après 16 semaines d'exploitation en salle. Sachant que le film a eu un demi-budget de seulement 4.8 malheureux petits millions d'€, pour être effectivement tranquille financièrement, il lui aurait donc fallut faire... LE TRIPLE d'entrées au cinéma.
Xilam est aussi un de nos plus vieux studio, et je le considère aussi personnellement comme un des plus malins, car il compense beaucoup ses aventures cinéma par une production TV solide. Mais même dans leur cas, je pense que ça aurait été très dur d'encaisser une perte, même de 2-3 millions d'€, sans la moindre conséquence.
Pour le coup, ce qui les a aidé, c'est le rachat des droits du film par Netflix et ce dès le Festival de Canne, bien avant la sortie en salle en France. Rien que ça, c'est suffisant pour que la carrière du film dans les salles en France ne soit plus une menace sur la santé du Studio.
Parce que, oui, d'habitude ça marche dans l'autre sens : vous sortez au cinéma et ensuite certains autres diffuseurs de média (éditeur vidéo / TV / VOD) vous proposent de racheter les droits de votre film. Or, habituellement, il est assez dur de vendre cher, ou simplement à sa juste valeur, un film qui a fait un Flop au cinéma... Sauf qu'on le voit de plus en plus : le Flop que certains films font au cinéma n'a absolument plus rien à voir avec la qualité du film lui même, mais plutôt à la façon dont le marché fonctionne et aux choix de Business de certains des acteurs de ce marché.
Du coup, certes notre système actuelle permet, encore une fois, de faire exister ces films... Mais il n'a pas vraiment d'arme pour leur permettre d'être vu, et par la même occasion, d'être viable financièrement.
Et la solution n'est pas du tout de faire des films avec encore moins d'argent pour limiter les risques financiers, car comme on vient de le voir à l'instant, ça reste dangereux...
Non, la solution serait de trouver un moyen d'assurer une véritable place pour ce cinéma dans les salles de France, avec une Com efficace (voir, juste une Com avec un budget), une distribution rencontrant moins d'obstacle et plus d'ouverture d'esprit de la part des exploitants de salles...
C'est ça ou bien on se passe définitivement des sorties cinéma et du grand écrans pour aller attaquer direct le marché de la VOD.
Triste ? Oui, certainement.
Mais sans doute beaucoup plus vivable que la situation actuelle.
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FrozenOwl5:39 am
27 septembre 2015
Juste pour l’anecdote : comme à peu près la moitié des articles de CartoonBrew, et quasiment tous ceux qui parlent du marché européen, l’article a été écrit par Alex Dudok de Wit. Il est le fils de Michael Dudok de Wit, le réalisateur néerlandais de la Tortue Rouge, film certes produit par Ghibli mais qui fut surtout animé au studio Prima Linea. Ça explique certainement comment ce site américain est aussi bien au courant de nos « affaires françaises » : mais pas que, parce que leurs articles sont souvent très bien renseignés et de très bonne qualité.
Pour le reste, c’est une triste illustration de ce qui m’avait conduit à ouvrir ce thread. Je ne suis pas allé voir « les Ours », même si je m'étais dit qu’en tant que fan d’anim, ça m'intéressait quand même.
C’est intéressant de savoir pourquoi on ne va pas voir un film :
1. Il y avait certes quelques (petites) affiches dans le métro mais je n’ai vu la bande-annonce nulle part. Mentalement, petites affiches = petit budget = film mineur = pas la priorité. Et très souvent c’est la bande-annonce qui me donne envie d’aller voir un film.
2. J’adore le cinéma mais comme beaucoup, j’y vais moins souvent qu’avant. Prix des places prohibitifs, nécessité de réserver une soirée que pour cela, même offre à la maison.
3. Le film est noté 6,9 sur 10 sur SensCritique (avec quand même 1662 retours) et 3,9 sur 5 sur AlloCiné, ce qui est bien, mais pas top. Ah tiens Telerama a adoré : seulement voilà, je me méfie aussi de ce que Telerama adore!
4. Eeeeet comment dire, c’est pas très « porteur » comme titre et comme projet. Encore une fois j’ai eu la curiosité parce que je m'intéresse à l’animation. Mais c’est comme « J’ai perdu mon corps » : quand on voit un titre comme ça, on se demande ce que c’est. Et l’illustration de l’affiche ne nous aide guère plus à « appréhender » le film. Tout ce que l’on croit comprendre, c’est que ça a pas l’air très « fun » : ça ne donne pas à première vue l’impression que l’on va passer un bon moment, et donc on ne pense pas à amener les enfants.
Indépendamment de l'énorme disparité de moyens au niveau com, qui fait que les affiches de Onward sont placardées partout par 5 mètres sur 3, la licorne a l’air ébahi qui bouffe des déchets dans une poubelle est plus « appealing » que des ours à l’air belliqueux ou qu’une empreinte de main avec des personnage qui font la gueule.
Attention, hein, ça n’est pas une critique des films en eux-mêmes : je cherche juste des explications pour lesquelles ces films n’ont pas attiré leur public. On ne peut pas juste blâmer « le public qui a des goûts de m*** » si on ne se pose pas un minimum la question de savoir ce qui l’attire. La « vision de l’artiste » n’est pas une raison suffisante ou alors effectivement, on subventionne un système à perte juste pour donner une chance aux artistes de s’exprimer.
12:22 pm
26 juin 2013
La Com est une partie évidente du problème, qui est directement lié à la plus grosse partie du problème pour moi : la majorité des exploitants de salles ne savent même plus ce qu'ils passent et ne cherchent plus a défendre le moindre film qui n'est pas assuré de remplir les salles.
Or justement, pour que les exploitants de salles se disent que c'est une bonne idée de prendre le film, il faut que la Com tape fort et que ça crée un vrai Buzz, voir cette horrible "Hype" que connait si bien internet. A ce moment la, les exploitants de salles ne savent toujours pas ce que c'est que ce film, mais ils savent que les gens sont au courant et que y'a même une certaine attente du public.
Après ça donne parfois des aberration ou un vrai bon film va avoir peu de Com et donc peu / pas d'attente, de Buzz, de Hype "visible"... Et finira avec peu de salles car suscitant peu d'intérêt auprès des exploitants. Salles qui seront aussi peu remplies parce que les gens n'était pas au courant que le film était la. Et au final les exploitants de salles vireront le film de l'affiche parce qu'il fait peu d'entrées.
Et de l'autre côté tu auras parfois un film qui va faire sa Com de façon bourrin, jusqu'à paraître important au yeux des exploitants de salles qui vont prendre plein de copies... Alors qu'en fait côté Public l'emballement est loin d'être là malgré la Com.
De SamSam à Dilili à Paris, ça donne des films qui ont de 400+ à parfois 700-800+ copies (plus qu'Avenger : Endgame) et qui en fin d'exploitation ferons un score qui peut monter à 300-700k spectateurs... Sauf qu'avec autant de copies, c'est un score qui devrait être celui de la première semaine si le film était un vrai succès.
En bref : certains film n'ont pas les moyens dès le départ de se défendre comme d'autre, même quand ces autres films ont un intérêt / potentiel moindre. Parfois même à niveau égal et avec le même public cible, le fait d'avoir l'avantage de la Com, ou encore d'avoir une personne qui peut porter le projet de part la simple reconnaissance qu'elle a dans le milieu du cinéma, va donner un avantage à l'un ou l'autre.
Exemple flagrant en 2019 avec les 321k spectateurs pour 494 copies des Hirondelles de Kaboul (plus la nomination au Césars) de Zabou Breitman, contre les presque 20k spectateurs pour 145 copies de Funan (Cristal d'Annecy en 2018) de Denis Do... Les 2 films sont de qualité et visaient un public très similaire, mais leurs résultats ne pourraient pas être plus contrastéset dépendent entièrement de la Com / Distribution / personne qui porte le projet dans le milieu...
Les petites prod n'ont pas les moyens de cette Com, et c'est clair que le mur Onward de 50m de long du métro Gare de Lyon n'est même pas envisageable pour une prod française... Mais peut-être qu'il serait temps pour le CNC de ne plus penser qu'à une aide à la création mais aussi à une aide à la COM / DISTRIBUTION EN SALLE, car pour le moment c'est vraiment la que tout se joue pour les sortie cinéma.
18:00 pm
26 juin 2013
En attendant que je fasse une rubrique Box Office de début de Lock-down, un petit article américain de Variety qui parle de la situation du cinéma en France et des difficultés que va présenter les restrictions, avec l'annulation des sorties, les reports incertains...
Alors autant je suis d'accord que si les films qui ne sortent pas actuellement se retrouvent tous en Septembre-Octobre sur les écrans, ça va être un carnage... Mais par contre parler du super chiffre du cinéma de l'année 2019 (qui n'est pas un record, contrairement à ce que dit l'article) et juste après parler du Piratage comme, encore une fois, une des sources des problèmes du cinéma français... Sérieusement ??
Si Le Lion avec Dany Boon a disparu des salles en à peine 5 semaines, ce n'est ni à cause du piratage, ni à cause du coronavirus : le film a survécu grâce au vacances pendant 4 semaines avec un score assez moyen, avant de totalement s'écrouler en 5ème semaine, perdant pratiquement toutes ses salles et 99.8% de ses spectateurs d'un coup. Pourquoi ?... Parce que c'était un peu de la merde non ? Pour que même les exploitant de salles le virent à grand coup de pieds au cul à la première occasion...
Dans tous les cas, il est vrai que les petits distributeurs indé, qui d'ailleurs sont souvent les seuls à défendre les films d'animations qui ne sont pas issus d'une oeuvre ultra-connue, risquent d'en prendre plein la figure.
15:13 pm
26 juin 2013
Mine de rien, la seule trace "grand public" de la chute de Prima Linea c'est...
#PrimaLineaProduction, le studio d'animation français derrière, entre autres, "La Fameuse Invasion des ours en Sicile" (nommé aux César), a fermé ses portes début février dû à des difficultés financières. Il avait été fondé en 1995. (Source : @Figaro_Culture) pic.twitter.com/BuBIHkPCRX
— AlloCiné (@allocine) March 12, 2020
Un Tweet d'Allociné qui cite comme source Le Figaro...
9 Jours après Cartoon Brew, une semaine après que moi j'en parle, le site le plus consulté en France pour le cinéma (surtout car ils optimisent leurs pages pour être toujours dans les premiers résultats Google, et que les français sont flemmards et ne cherchent pas plus loin... ) n'a pas autre chose qu'un Tweet citant une source sensée être encore moins spécialisé qu'elle sur la question ?
En fait c'est une parfaite représentation de la reconnaissance du milieu de l'animation dans le milieu général de la culture en France : Un Tweet rapide au public, un mois après les faits.
Le truc c'est qu'avec la crise engendrée par la pandémie actuelle, tous les films qui étaient sensé sortir au Printemps ou d'ici le début de l'été vont être salement impacté, comme on le précisait plus haut. Et du coup, il est fort possible qu'on puisse voir d'autre cas similaire à la chute de Prima Linea mais pas pour les même raisons : notre cinéma d'animation est FRAGILE AU DERNIER DEGRÉS même en temps normal, alors imaginez quand ils vont devoir décaler les sorties de leurs films, assumer les pertes du au retard, assurer la Com plus longtemps, affronter l'armée de film US et les collègues français qui vont se retrouver à tous vouloir sortir en même temps quand la machine va se relancer...
Alors certes le CNC a mis des choses en place pour aider à surmonter financièrement la période, et il y a même des plans au niveau européen, comme le souligne THR... Mais cela n'arrange en rien le problème qui va apparaître lors de la réouverture des salles de cinéma et quand les films décalés vont vouloir se trouver un créneau.
Une des solution serait de limiter les copies pour chaque film, histoire que tous les films en attente puisse avoir des salles sans que les gros films ou Blockbusters ne monopolisent 800-900 copies à eux seuls. Mais il ne faut pas se leurrer : vous avez des chances que si les Blockbuster n'ont que 400-600 salles chacun pour permettre aux autres de respirer, ils auront malgré tout les plus grandes salles ainsi que le plus grand nombre de séances.
Ce sont aussi les petits distributeurs qui vont en baver, et ceux qui s'occupent principalement de l'animation autre qu'US en particulier... (ceux qui s'occupent de l'animation japonaise encore plus. )
A mon avis les exploitants de salles n'auront pas forcément le cœur à défendre les petits films pas très connu, avec un public considéré comme "de niche" par rapport à des gros morceaux qui vont leur permettre de se renflouer le plus vite possible.
EDIT : Je rappelle aussi qu'il n'est pas possible de faire comme Disney avec Frozen 2, qui va être dispo sur Disney+ 3 mois à l'avance alors qu'il est encore en salle un peu partout, ou encore Universal qui va sortir Trolls 2 en même temps au cinéma et en VOD... Chez nous, un film qui est programmée en sortie cinéma ne peut arriver en VOD que 36 mois plus tard en ce qui concerne les services par abonnement comme Netflix, Amazon ou Disney+. Du coup même Frozen 2 ne sera pas dispo chez nous au lancement de la plateforme VOD de Disney...
13:13 pm
26 juin 2013
Info intéressante qui vient de tomber : Le Bilan 2019 du Cinéma français par le CNC.
C'est super long et super technique mais ne vous en faites pas, vous avez des articles comme celui de Box Office Pro qui décryptent le truc, ou encore des Thread Twitter qui font très bien l'affaire.
En parallèle, le devis moyen est passé de 5,5M€ à 3,76M€ soit une baisse de 32%. Le devis médian lui a baissé de 41% (de 4 à 2,35M€).
L’investissement total des distributeurs a chuté de 206M€ à 130M€ (-37%).
— Marc Missonnier (@marcmissonnier) April 1, 2020
Et en ultra-résumé, qui est parfaitement valable pour la partie qui nous intéresse, l'animation : on fait de plus en plus de films avec de moins en moins d'argent.
Avec ce genre de graphique en guise d'exemple, c'est assez facile à voir que la part d’investissement des Chaîne de TV payantes est en net recul.
L'évolution des investissements des chaînes payantes dans la production cinématographique. 102 millions de moins en 2019 par rapport à 2010... pic.twitter.com/XCGtX1p5Ii
— Droit du cinéma et de l'audiovisuel (@droitducinema) April 1, 2020
Mais bon, il ne sont pas les seul, et il faut rajouter que sans l'augmentation des crédits d'impôts sur la production, la situation serait sans doute encore pire... Et la production ne se ferait même plus en France (surtout pour l'animation car c'est pas compliqué de trouver moins cher ailleurs... ).
On constate aussi que de plus en plus de films se retrouve obligé de se passer des aides et de se lancer dans des prod véritablement indépendantes, avec souvent encore moins de budget car il faut trouver les investisseurs par soi même...
A mon avis, à un moment ou un autre on va avoir un gros bouleversement ou on se rendra compte que ça n'est pas très viable tout ça... Peut-être même que la crise liée à la Pandémie actuelle va y jouer un rôle. J'ai déjà commencer à récup pas mal d'article sur le sujet et j'essaierais d'en faire une synthèse à un moment.
Dans tous les cas, pour l'animation de 2019, aucun film ne s'en est bien sorti au cinéma, et on compte même un flop international parmi les pire de l'histoire du Cinéma d'animation (Playmobil) et un film qui a coulé son studio (La Fameuse Invasion des Ours en Sicile)... Pas terrible comme bilan.
16:58 pm
16 mai 2020
Bonjour,
Je trouve la situation de l'animation en France très analogue à celle de la BD : Un marché saturé qui peine à grossir, mais une production croissante à coût toujours plus bas; avec néanmoins un ou deux auteurs (/licences) qui peuvent atteindre le million, et le reste qui se traine, loin, très loin derrières, dans les 100-300K pour le mieux (c'est d'ailleurs amusant à quel points les chiffre sont les mêmes dans les deux milieux, la licence porteuse est d'ailleurs la même, c'est Asterix & Obelix (dont les entrées des adaptations animées sur grand écran explosent depuis que le nom d'Astier y a été associé, presque 4M pour Le secret de la potion magique). Un autre point commun est l’absence de communication et de budget alloué à la com, dans l'édition, on considère que c'est d'abord à l'auteur d'assurer la communication (et ça ne s'applique d'ailleurs pas qu'à la BD, les romans jeunesse est exactement dans le même situation). La différence est évidemment qu'une BD est bien moins cher et bien moins difficile à produire (eeeeet ça change tout c'est vrai donc la comparaison s'arrête là).
Globalement, et comme tu en avais parlé un un peu plus haut en prenant l'exemple de Xilam, je pense qu'il est essentiel pour les studios et les licences de se diversifier dans leur formes, de se diffuser par tous les moyens, séries TV, cinéma, papier, jeu vidéo... Et là vous aller me rappeler les échecs successifs du film Dofus et de Mutafukaz, pourtant eu coeur des projets cross-médias d'Ankama, montrant que le model japonais ne s'importe pas aussi naturellement chez nous. (Je me souviens, à la sorti de Mutafukaz, que nous avions subit les moqueries de deux passantes qui nous avaient entendu parlé d'animation alors que nous sommes adultes. Le pire étant que sur le moment on avait juste honte de pas avoir su mieux cacher pour le faire. ça résume bien la situation de l'ainmation en france nan ?).
Pour autant (à Grenoble et ces environs en tout cas) je vois beaucoup d"initiative de la parts de pas mal de petit cinémas (associatifs pour la plupart) pour mettre en avant l'animation. Je pense particulièrement au Melies, qui fait régulièrement de petites avant-premières, en invitant le réal quand c'est possible, ou des petits festivals, et qui arrivent à créer et une réelle petite effervescence autour de projets pourtant pas nécessairement porteurs (Voir une queue qui sort du cinéma pour Ma vie de courgette, ou Dilili à Paris, c'est pas quelque chose que j'aurais pu croire avant de le voir aha). L'animation vie aussi à travers ces initiatives très locales et si elles ne règles en aucun cas les problèmes structurels de l'industrie, ont au moins le mérite de sensibiliser les gens, et d'offrir un espaces où il n'y a rien de tabou à aimer l'animation en étant adulte.
PS : Je découvre tout juste la communauté et son travail, et j'en suis très heureux. ça fait un certain nombre de mois maintenant que je cherche des espaces pour partager ma passion naissante pour l'animation, et j'en était jusque là sorti plutôt bredouille (à l'exception des communauté de Sakuga Fan, de toute manière internationales et assez spécifiques, et de Catsuka dans la même veine). C'est finalement un Retweet de votre concours de dessin par L'ermite Moderne qui m'a fait tombé sur vous !
Je salue le travail de synthèse et d'information que tu fournis Marco Sensei. Ce forum entier est une mine d'or que je vais me faire un plaisir d'explorer (et de partager).
17:38 pm
26 juin 2013
Merci, ça fait toujours plaisir à lire ce genre de chose.
Pour la BD on en parle un peu de temps en temps mais personnellement je les trouve presque plus à plaindre que nous sur certains points. En gros ils ont plus de liberté de sujets que la prod d'anime française, et servent d'ailleurs souvent de base à cette dernière, mais par contre c'est franchement de moins en moins intéressants pour les auteurs qui ne sont pas au Top du Game dans cette catégorie.
En animation je pense qu'on va aller de plus en plus vers l'internationalisation des Prods et c'est triste à dire mais je continue de croire que bientôt on va avoir des succès français... Mais pas pour le marché français... Un peu comme Primal de Tartakovsky, animé par le studio La Cachette.
Pourtant le public est la, on l'a prouvé un paquet de fois, mais on a toujours le même problème sur le marché : les chaînes de TV et les exploitants de salles de cinéma ne croient toujours pas que l'anime pour Ados / Jeunes Adultes / Adultes ça puisse exister / avoir un potentiel économique. Je pense que le jours ou il vont voir exploser un truc Made in France sur la scène internationale, ils auront un réveil difficile... Et que ça sera sans doute trop tard pour eux.
Sincèrement, j'ai été sur des prod d'anime ou le marché français n'était pratiquement plus évoqué par la boîte : ce qui comptait c'était de pouvoir vendre à l'international (au point ou on bossait l'animation sur des voix en anglais, et pas en français). Sur d'autre prod, même quand on était content des promesse de diffusion en France, on avait quand même pas mal de gens qui soupiraient secrètement que Netflix ou un autre s'intéresse à la série...
La par contre pour le moment on est dans le calme de la Pandémie... Beaucoup d'incertitude, et beaucoup de tractation pour la TV et le Cinéma... La réforme de l'audio-visuel suspendue, pas de révision de la Chronologie des Médias, etc.
Les prod continues à ma connaissance à grand renfort de Télé-travail, ce qui est déjà ça de pris, mais les prochains mois vont sans doute être un peu compliqué pour tout le monde.
j'ai une tonne et demie d'article à lire la dessus pour continuer ce Topic mais ça sera pour un peu plus tard, je pense...
18:49 pm
16 mai 2020
Marco Sensei said
Merci, ça fait toujours plaisir à lire ce genre de chose.
Pour être honnête je suis toujours très surpris que ce qui me semble être un travail de référence soit aussi confidentiel (et plus je fouilles, plus je trouve ici tout ce que j'imaginais aha).
Pour la BD on en parle un peu de temps en temps mais personnellement je les trouve presque plus à plaindre que nous sur certains points. En gros ils ont plus de liberté de sujets que la prod d'anime française, et servent d'ailleurs souvent de base à cette dernière, mais par contre c'est franchement de moins en moins intéressants pour les auteurs qui ne sont pas au Top du Game dans cette catégorie.
Intéressant dans quel sens ?
Je pense que la BD a cette avantage du faible coût de production, qui permet à une scène amateur très active d'exister. Disons qu'au moment de se lancer dans la BD, il y a beaucoup d'alternatives qui s'offrent à nous pour le faire d'une manière ou d'une autre (les chemins d'éditions classiques, les plateformes amateurs ou semi-pro, la publication numérique, l'auto-publication ect...) sans nécessairement faire d'énormes compromis sur le résultat final. Avec l'animation, ça semble déjà plus compliquer de ne pas passer par les voix de professionnalisation traditionnel (Le nombre croissant de Web-Animateur me font un peu mentir tout de même, quoiqu'il en émerge pas vraiment de projets amateur, je crois ?) (mais quand même, qu'est-ce que je donnerais pour voir un France 5 de l'animation. D'ailleurs, à part Nekotsuki que je découvre donc, je n'étais jamais tombé sur quoique ce soit du genre en dépit de mon intérêt pour ce genre d'initiative. Existe-t-il une scène d'animation française amateur ?). Et je suis persuadé de l'importance des amateurs pour faire vivre un média, et qu'elle peut faire la différence (je pense aux Webtoon).
En animation je pense qu'on va aller de plus en plus vers l'internationalisation des Prods et c'est triste à dire mais je continue de croire que bientôt on va avoir des succès français... Mais pas pour le marché français... Un peu comme Primal de Tartakovsky, animé par le studio La Cachette.
Pourtant le public est la, on l'a prouvé un paquet de fois, mais on a toujours le même problème sur le marché : les chaînes de TV et les exploitants de salles de cinéma ne croient toujours pas que l'anime pour Ados / Jeunes Adultes / Adultes ça puisse exister / avoir un potentiel économique. Je pense que le jours ou il vont voir exploser un truc Made in France sur la scène internationale, ils auront un réveil difficile... Et que ça sera sans doute trop tard pour eux.
On croise les doigts alors
Sincèrement, j'ai été sur des prod d'anime ou le marché français n'était pratiquement plus évoqué par la boîte : ce qui comptait c'était de pouvoir vendre à l'international (au point ou on bossait l'animation sur des voix en anglais, et pas en français). Sur d'autre prod, même quand on était content des promesse de diffusion en France, on avait quand même pas mal de gens qui soupiraient secrètement que Netflix ou un autre s'intéresse à la série...
Est-ce que viser d'abord ce genre de diffuseur, c'est pas s'exposer à une concurrence internationale très rude ?
La par contre pour le moment on est dans le calme de la Pandémie... Beaucoup d'incertitude, et beaucoup de tractation pour la TV et le Cinéma... La réforme de l'audio-visuel suspendue, pas de révision de la Chronologie des Médias, etc.
Les prod continues à ma connaissance à grand renfort de Télé-travail, ce qui est déjà ça de pris, mais les prochains mois vont sans doute être un peu compliqué pour tout le monde.
J'imagine en effet, espérons que ces mois ne deviennent pas des années.
j'ai une tonne et demie d'article à lire la dessus pour continuer ce Topic mais ça sera pour un peu plus tard, je pense...
J'attends ça avec impatience ! ( même si j'ai un sacré paquet de topic à éplucher et que je devrais avoir de quoi patienter sans trop de soucis aha)
16:36 pm
26 juin 2013
Yay ! Un truc qu'on attendais pour Annecy et qui est bel et bien tombé comme tous les ans : le Bilan du CNC pour la production d'animation en France en 2019 ! Le PDF est à télécharger sur leur site, ce que je vais bien sur faire mais que je vous conseille de faire aussi (surtout si vous voulez bosser dans le milieu).
C'est souvent assez lourd à digérer donc personnellement je ne pense pas vous en sortir quelque chose avant la semaine prochaine.
14:51 pm
26 juin 2013
Un truc par contre qui n'est pas top top avec les News Cinéma et Animation en France, c'est qu'exception faites de sites comme Catsuka, Animint, Ou Little Big Animation, aucune sources ultra-professionnelle de type Le Film Français ou Ecran Total n'existe sans abonnement... Et les articles notés en Accès Libre sont souvent très très rares...
Du coup...
Bah souvent pour des News purement française, je me mets à devoir poster des articles US, comme cet article de Variety sur la conférence d'Annecy de France Télévision.
Alors en gros, France TV a découvert pendant le confinement que les enfants aimaient les dessins animé et donc ils vont en faire plus, et surtout dans la catégorie éducatif et familial... Genre, la révolution totale. Surprise, stupeur... Euh, ouais non j'en fais trop la.
Alors c'est une très bonne chose pour le métier dans le sens ou on va pas manquer de boulot les prochaines années...
Autre bonne chose, on revient à des séries de type "feuilleton", avec un fil rouge, une histoire... C'est quelque chose qui était devenu rare à la TV française alors que ça reste encore de très très loin le modèle sur lequel sont basé la totalité des succès internationaux de ces dernières années. Donc oui, bonne chose.
Après, le problème semble rester toujours le même : on vise les 3-12 ans, comme la cible de la plateforme Okoo... Bon, ça parle à un moment d'un contenu en préparation "pour tous les ages", mais c'est très flou : ça peut aussi vouloir dire "Tout public" dans le mauvais sens du terme.
Pourtant, de l'éducatif pour Ados / Jeunes Adultes, c'est parfaitement possible en animation aussi hein !
Autre bémol, c'est aussi le fait que l'investissement dans l'animation à la TV était pour le moment un peu en baisse... Pour faire de la quantité ET de la qualité, il faudra forcément revoir ça à la hausse...
23:43 pm
16 mai 2020
Marco Sensei said
Yay ! Un truc qu'on attendais pour Annecy et qui est bel et bien tombé comme tous les ans : le Bilan du CNC pour la production d'animation en France en 2019 ! Le PDF est à télécharger sur leur site, ce que je vais bien sur faire mais que je vous conseille de faire aussi (surtout si vous voulez bosser dans le milieu).C'est souvent assez lourd à digérer donc personnellement je ne pense pas vous en sortir quelque chose avant la semaine prochaine.
Ho super ! J'y ais jeté un coup d'oeil, c'est vraiment quelque chose de beaucoup trop cool à avoir sous le bras.
C'est rigolo, à première vu je trouvais le chiffre le chiffre de 48% de hausse de préventes à l'étranger par rapport à 2018 assez impressionnât, avant de scrollé un peu plus et de voir que c'était simplement que le nombre de film sorti en 2019 avait doublé par rapport à 2018 (de 5 à 10).
Sinon j'ai fait le rapport entre le nombre d'entrées (à l'étranger) et le nombre de films sortis, et il y a un méchant pique en 2017 que j'arrive pas trop expliqué (j'ai pas tout lu, c'est peut-être expliqué quelque part), l'exploitation du petit prince sur un nouveau territoire ?
Sinon j'apprend aussi qu'il existe un projet d'adaptation en full série de 24x26 de la quête d'Ewilan qui est en cours par Andarta Pictures. C'était une série de bouquins vraiment sympas, l'adaptation va me replongé au collège aha (même si j'ai bien compris, il n'y pas encore de diffuseur). Le trailer est vraiment sympas, ça donne envie.
0:19 am
26 juin 2013
2017 c'est le film Ballerina, et 2015 c'est effectivement le succès du film Le Petit Prince. Les 2 films font parti de notre Top 3 des plus gros succès animation française sur le Monde, avec des score dépassant... D'un peu les 100 millions de $ chacun.
Le ptit problème c'est que Le Petit Prince a coûté 60 millions de $ à faire... Et pour rembourser un film il faut faire le double du Budget, donc en fait même en faisant un de nos plus gros succès international, le film a perdu de l'argent...
Ballerina s'en est mieux sorti mais dans tous les cas, même avec un de nos Top 3 on arrive à peine à faire autant sur le Monde entier pendant l'exploitation sur un ans que n'importe quel Disney en 3 jours - 1 semaine sur le marché US seul. Bref, même notre meilleur année actuelle (2017) est trés très très loin des scores US mondiaux ou même des scores japonais sur leur propre marché national.
Par exemple, rien que sur le Japon, les 3 premiers films d'animation de 2015 ont fait 58, 60 et 72 millions de $ au Box Office... Et dans l'ordre on parle de films de Yokai Watch, Detective Conan et Dragon Ball Z hein... Pas d'un Ghilbi (qui eux peuvent parfois dépasser 100 millions sur le pays).
En gros, on est pour le moment toujours 3ème producteur mondial mais on ne pèse absolument rien sur le marché par rapport au N°1 et N°2...
A mon humble avis, la Chine devrait tranquillement nous passer devant d'ici 1 ou 2 ans... Si c'est pas carrément cette année, va savoir.
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