19:42 pm
26 juin 2013
Car oui, j'aimerais qu'on m'explique comment on peut travailler avec une technologie en plein développement, au service du cinéma, et je pas savoir à ce point que les gens qui se servent de cette technologie sont TOUS des artistes qui font tous une part du boulot pour obtenir le rendu final.
Or pour certaines personnalité d'Hollywood, dès que l'ordinateur intervient, même en étant juste l'outils dans les mains d'artistes professionnel, alors la part de boulot faite sur cet ordi devient "juste technique"...
C'était déjà le cas avec James Cameron qui avait refusé de considérer qu'Avatar était proche de quelque manière que ce soit d'un film d'animation 3D... Pour lui il n'y avait tout simplement pas d'animation dans son film, et que de la performance capture. Ce qui fesait que l'acteur était au centre de tout et que le reste c'était juste un traitement technique de l'image. Et une grosse partie de la pub du film avait été faite sur le thème : "non c'est pas un film d'animation".
Pour vérifier, le ton est donné dès la première phrase :
Mais voilà, y'a quand même un bémol à apporter à ce discours... un gros bémol... Ok la technique de Performance Capture qui permet de coller au plus près au jeux de l'acteur pour faire le film est un énorme pas en avant. Mais tout le reste, ABSOLUMENT tout le reste de Pandora à du être crée à la mains et animé par l'équipe d'animateur... Comme pour n'importe quel film d'animation en 3D.
Ce film est un hybride d'animation et de performance d'acteur réelle mais il est totalement faux de dire que ce n'est pas un film d'animation, juste parce que tu as des acteurs dedans et qu'on a une technologie qui permet de se servir de leur performance au plus juste, quel que soit la morphologie du personnage qu'ils incarnent...
Et encore, vu que leurs dimensions et leurs proportions ne sont pas humaine, il y a forcément du travail d'adaptation avant ou après pour que le "squelette" 3D humain puisse correspondre à celui de l'avatar.
Et je passerais sur le discours habituel des acteurs qui vont te sortir que c'était formidable et qu'il s'y croyaient etc... Un des défaut encore à l'époque d'Avatar était que la technologie était encore assez lourde et que tu ne pouvais pas tourner sur site (ce qui n'était pas un problème pour celui là vu que Pandora était 100% virtuelle).
Cela dit, même si des gens des FX sont présent dans la vidéo de promo, cette énorme diminution de l'importance du boulot des animateurs avait fait grincé pas mal de dents à Hollywood ou, faut bien le dire, les artistes digitaux sont souvent traité comme de vulgaires techniciens de bas étages, mal payé, et dont la survie des studios est souvent assez précaire.
Même si on va toujours trouver une vidéo pour dire que les effets sont époustouflant, vous aurez du mal à trouver (même si ça existe quand même) des moments ou on va proprement saluer le boulot particulier de ces équipes de FX, et reconnaître parfois que sans eux le film existerait tout simplement pas...
Et du coup chaque fois que ça se reproduit, qu'on diminue le boulot de ces gens, ça fait un peu mal...
Surtout quand ça vient de quelqu'un qui est mondialement connu par des rôles qui reposent entièrement par ses talents d'acteurs additionnés aux talents des animateurs de l'équipe digitale des nombreux films sur lesquels il a travaillé.
Je veux parler de l'acteur n°1 en matière de Performance Capture, le pionnier du genre, Andy Serkis.
Car oui, il fait clairement partit des gens qui pense que cette technique repose entièrement et uniquement sur le fait que la technologie se contente de retranscrire sa performance d'acting, rien d'autre.
Voici comment il présente la chose (article complet dispo sur io9) :
The technology has evolved in the sense that it’s become more transparent. You don’t really realize that it’s there at all anymore. And even more importantly, the perception has changed — the use of the authored performance is much more respected.
The technology is one thing, but basically one has to remember that it is only technology. Performance capture is another bunch of cameras. It’s 360 degree cameras filming an actor, and I think it’s the understanding of that has changed, and that’s happened because we’ve gone from a single character like Gollum to multiple characters in films like Avatar. It suddenly went from being an outside, peripheral activity and a singular activity to virtual production. Avatar was a groundbreaking movie. And [in terms of] performance capture live on set, Rise of the Planet of the Apes was a game changer there because it enabled you to be actually out on location shooting the movie. And then this movie, Dawn of the Planet of the Apes, is the biggest ever. In Rise we were shooting on sets for the first time. And with this, it’s the biggest on-location shoot with performance capture and multiple characters. There’s been a significant change.
But also the way that Weta digital, whom I’ve worked with on oct of those projects, that they have now schooled their animators to honor the performances that are given by the actors on set. And the teams of people who understand that way of working now are established. And that’s something that has really changed. It’s a given that they absolutely copy [the performance] to the letter, to the point in effect what they are doing is painting digital makeup onto actors’ performances. It’s that understanding which has changed as much as anything.
Ce qui coince dans ce texte, c'est des formules comme "one has to remember that it is only technology", ou encore "they have now schooled their animators to honor the performances that are given by the actors on set", et celle qui a le plus choqué les gens concernés : "in effect what they are doing is painting digital makeup onto actors’ performances".
Il s'est pris d'ailleurs une méchante volée de bois vert sur internet après avoir dit ça... Et franchement je tiens à dire avant d'aller plus loin sur le sujet... que y'avait pas mal de remarques hors sujet à son propos.
On lui a sortit qu'il n'étais pas un vrai acteur car on ne le voyait pas tout le temps et que justement le "Digital Makeup" permettais de cacher son physique ingrats, et que son mal de reconnaissance fesait qu'il tentais de tirer toute la couverture à lui même... Sincèrement toutes ces remarques sont parfaitement ridicules et nuise franchement au débat de fond qui ne repose pas sur Andy lui même mais sur le manque de reconnaissance des métiers liés aux FX.
Mauvais acteurs ? Certainement pas, mais alors très loin... Son physique ? Pouvez en dire ce que vous voulez mais il a de la gueule (dans le sens noble du terme) et du charisme à revendre. Et pour ce qui est de tirer la couverture à lui, c'est franchement pas le cas non plus. Il est sympa avec tout le monde sur les équipe de tournage, sympa avec ses fans, etc... Et pour le fait d'avoir peur de perdre de la notoriété face aux rôles qu'il joue en Performance Capture, c'est idiot aussi : il est 1000 fois plus célèbre et reconnu que la moindre personne qui a travaillé à la réalisation de ces personnages, y compris les directeurs d'animations.
Donc non ça n'a rien à voir avec tout ça...
Et dans l'autre sens, quand ses défenseurs affirment que "c'est pas ce qu'il a dit", désolé mais c'est faux aussi. Il considère réellement que le cœur de la Performance Capture est la performance de l'acteur.
Il persiste et signe dans cette interview au sujet du Hobbit (vers la fin de la vidéo) :
Donc oui pour lui, le point central du débat (si débat il doit y avoir, comme il le dit lui même) c'est de savoir qui a la paternité de la performance dans l'acte de Performance Capture. Et il est clair que pour Andy, tout le mérite revient uniquement à l'acteur.
Mais du coup pour en revenir aux petites phrases :
- Non ce n'est pas "que" de la technologie. Tout le boulot d'adaptation pour que la performance d'Andy arrive au final à donner vie à un personnage qui n'est absolument pas Andy Serkis, c'est un énorme boulot à la fois technique mais aussi artistique. Sans ça, l'adaptation serait totalement plastique et artificielle et personne n'y croirait.
- Non on a pas eu a apprendre aux animateurs à respecter l'acting de l'acteur qui joue la performance... L'acting c'est quelque chose que l'animateur respectera TOUJOURS, pour n'importe quelle forme ou technique d'animation. Si c'était moins bien fait avant, ce n'étais pas du tout parce que les animateurs étaient moins respectueux, mais parce que la technologie était moins au point et la capture beaucoup moins précise.
- Le sois disant coup du "Digital Makeup" sur lequel il revient même dans l'interview vidéo, c'est aussi assez réducteur pour le rôle de l'animateur. Déjà de base c'est pas franchement sympa pour les équipe de Makeup ARTIST qui travaillent à Hollywood pour créer les costume et les maquillages qui ont permis aux acteurs de donner vie par leur performance à des créatures incroyables. Car il ne faut pas oublier que si ce maquillage était mal fait, l'acteur pourrait se donner à fond qu'encore une fois personne n'y croirait. Ensuite pour la partie digitale, on en revient au premier point ou il oublie complètement que ce que ça apporte de plus que les costumes physique, c'est le fait de pouvoir coller un acteur dans une morphologie qui n'est absolument pas la sienne tout en gardant son jeux d'acteur. Ce qui oblige forcément à des adaptations qui sont du ressort de l'animateur, et pas du sien.
Sans compter le fait que très souvent vous avez des scène que l'acteur ne peut tout simple pas physiquement jouer, et la qui se colle au boulot pour que le personnage évolue quand même ?... L'animateur.
C'est d'ailleurs une des choses dont parle Randall Williams, le directeur d'animation sur Lord of the Rings quand il répond sur Cartoon Brew à la polémique provoquée par les propos d'Andy Serkis .
Voici ce qu'il en dit (les anglophobes pouvez aller tout en bas, j'explique en résumé après ):
Andy Serkis has been throwing the term “Digital Makeup” around again, and causing some pretty fervid reactions as a result. He has his detractors and defenders, among them animators and motion capture editors, people who have met Andy and found him a nice bloke, people who are interested in the art of animation or the in art of acting or in both. But so far I have seen nothing from anybody who was in the trenches and actually worked on Gollum, so I suppose it’s time I weighed in on the matter.
My name’s Randall William Cook, and I was the Director of Animation on the LORD OF THE RINGS trilogy.
I worked very closely with Andy. We met on the Mt. Ruapehu location in 1999 and began theorizing about what Gollum was all about (while Gollum was described as “schizophrenic”, I viewed the character as a drug addict trying to re-connect with his supply, a tack which Andy endorsed). We hung out on and off set, rafted together through the Waitomo Glowworm Caves, worked together on set during the live action filming (occasionally with me directing scenes Peter Jackson and I had prepared together), all the while on the trail of the elusive Gollum.
The discussion on this page seems to be focusing upon several points. Is Andy a good actor? I think so. He’s certainly versatile (I had the pleasure of directing him, in his on-camera incarnation, when he played his death scene in Peter’s KING KONG remake). Is he a nice bloke? Well, we have been guests in each other’s homes, attended countless social functions together and generally enjoyed each other’s company and respected each other’s talent. I don’t like hearing him called names, though I can understand the high emotions which lead some to do so. But all that is irrelevant to the real issue. When Andy uses the term “Digital Makeup”, he asserts that the on-screen depiction of Gollum is a 100% faithful representation of an Andy Serkis acting performance. This is, frankly, a misrepresentation of the facts.
As I have no personal experience of the “performance capture” particulars of any of Andy’s work post-RINGS, I cannot offer an opinion on what he has been up to since RETURN OF THE KING. But let me swear to you here that Gollum was not solely an Andy Serkis performance, with Andy’s every move, gesture and tic scrupulously reproduced in a new, digital character. Rather, Gollum was a synthesis, a collaborative performance delivered by both Andy and a team of highly-skilled animation artists.
Please permit me to cite a few examples, in defense of my heretical assertions.
THE FELLOWSHIP OF THE RING carried a single card credit, which declared “Andy Serkis as GOLLUM”. This was a bit of contractually-dictated press puffery which didn’t accurately reflect Andy’s participation in that first film. Fact is, Andy’s physical participation in the first film was nonexistent. The first shot, Gollum alone in his cave, was my idea: Peter needed a shot of Gollum to play under the narration, and several ideas were posited. I thought that we needed a book illustration image, something that captured Gollum in a simple image. I acted out Gollum, crouched on a rock in a subterranean lake, obsessing over his Precious, looking around in paranoia for enemies who weren’t there, and Peter bought that approach. I directed Weta Workshop’s Ben Hawker in a mocap session, then animated on top of that (our 12-animator team was pretty busy, so I actually animated a bit on that show, myself). The next shot was a roto-mation job of Gollum’s hands as he was being tortured; a nice makeup job, shot live action (Sasha Lees’ hands made up, I believe), was compromised by jiggly rubber fingers, so the animation department copied the actor’s movements. Mike Stevens animated the shot of Gollum following the Fellowship in Moria, then I animated the two close shots of Gollum, his fingers nervously twitching as he watches the Fellowship through a grate. One mo-cap shot, one roto-mation shot, and three keyframe shots. Andy’s only participation: muttering the word “precious” over one of the shots I’d already animated.
The first Gollum scene filmed, in fact, was made as “weather cover” (an interior shot on a stand-by set, kept ready for when the weather turns foul, forbidding exterior filming). Though the first shot up, it was for the third film: a mountain top was built inside a nearby hotel’s tennis court, and scenes were filmed with Frodo and Sam and Gollum. Frodo pulls Gollum up on a ledge, Gollum frames Sam with Lembas crumbs, Gollum and Sam fight. As Andy was not yet in New Zealand, I was elected to put on a leotard and stand in for Gollum. No photos exist of me in the getup, but let me assure you I looked a fine example of masculine grace and beauty. Really. A year or so later, Andy did a mo-cap session, basically reproducing my choreography. And Steven Hornby and others keyframed some of the shots from scratch as well.
TWO TOWERS saw much more involvement from Andy. Several examples from that film. Gollum, after he has been tamed and led along on a rope, is released and scampers up onto a rock, showing the hobbits where they must go. This was filmed with Andy squatting on a rock. Sam and Frodo come up to him, Sam and Gollum have a staring contest, and Sam backs down. It bothered me that Sam was turning his back on Gollum, which seemed out of character, so back in Wellington I directed animator Atsushi Sato to have Gollum break his look, and precede Sam out of the shot. This isn’t Digital Makeup, this isn’t a “technical” chore, this is an acting choice. And it wasn’t Andy’s idea, but mine. And it was Atsushi Sato who “played” that moment, not Andy. It was a decision within my purview as Animation Director and Peter signed off on it.
Gollum hears the name Smeagol for the first time in 500 years. We used Andy’s body mocap, but I didn’t care for what I thought was Andy’s too-busy facial performance, so I told Adam Valdez to ignore it and animate something subtler. He animated two shots and Linda Johnson animated the third, and they created a memorable acting moment which did not “honor” Andy’s performance in the slightest. There were many times where we honored Andy’s performance to the letter, but this wasn’t one of ’em.
That film ends with a long mo-cap take of Gollum soliloquizing. Jason Schleifer, Adam Valdez and Mike Stevens had much to do with the acting of this scene, as the animation task was split among them. We also changed the choreography on that one, having Gollum advance emphatically toward the camera, having him wrap his hands around a branch and twist, as he throttles a hobbit in his imagination. Again, acting choices courtesy of the Weta Animation Department.
We stuck closer to Andy’s performance in the third film, and as the mo-cap was refined a good deal it was used more. There was never what we know as performance capture, however, in any of the films. Ditto facial capture, for Gollum; it was all keyframed. And even when we did reproduce Andy’s expressions with perfect fidelity, Peter or Fran would direct the animators through two, three, twelve or more iterations, with the animators working directly for the director, refining a performance in Andy’s absence. Collaborating on that performance, in fact.
I was honored to work on those films. Our Animation team was first rate, and I was proud to be associated with them (as well as the ones I mentioned, Melanie Cordan and Mary Victoria and many others brought their fine talents to bear in making Gollum act, through a superb facial system devised by Bay Raitt). They are artists, they can act, and they did all “perform” as Gollum to a greater or lesser degree. I don’t see the difference between a performance delivered by a great actor or a great animator (I refer you to Brad Bird’s films, or to TANGLED, if you think that an animator needs to lean on or be supplanted by an actor to give a moving performance).
Let me state that Andy really should be considered the principal author of Gollum’s performance, but there’s a hell of a difference between principal author and sole author. The Animators who helped shape Gollum’s performance are actors of a very special type, working at a high level of achievement. They’re not like Marni Nixon singing for Natalie Wood in WEST SIDE STORY, doing only the things that Andy couldn’t do: they were doing the same things Andy did, in concert with him, and significantly contributing to the realization of a memorable performance.
I can’t speak to the recent performances in Andy’s “performance-capture” career, but the animators on THE LORD OF THE RINGS were most certainly not “digital makeup artists”, and nobody has any business saying that they were.
Donc a retenir, il y a effectivement des plans de Gollum dans Lord of the Rings ou Andy Serkis n'était tout simplement pas sur le tournage. Tous les plans du premier film par exemple sont 100% animation, 0% Performance Capture.
Il est aussi arrivé que malgré le talent d'Andy Serkis (que personne ne remet en cause), il a été décidé de modifier partiellement ou entièrement sa performance pour le rendu final : on rajoute quelques mouvement, comme quand il tord ses mains autour d'une branche en parlant de tordre le cou des Hobbits, ou encore on refait totalement ses expressions en ne gardant que la voix comme sur la scène de la version longue ou Frodon appelle Gollum par son vrai nom et que celui-ci le redécouvre et s'en souvient après plusieurs siècles.
Oui,, dans cette scène pourtant magnifique,de la performance d'Andy seul la voix reste. Tout le rendu visuel, y compris l'acting, c'est le boulot de l'équipe d'animation.
Et donc même s'il est précisé qu'il s'agit ici uniquement de ce qui s'est passé sur Lord of the Rings, et que la technologie a progressé depuis, si on peut en arriver à supprimer entièrement la performance d'un acteur pour la remplace car au final ça colle pas, c'est qu'il existe bel et bien la possibilité pour le réa de modifier encore des choses via les animateurs alors que l'acteur n'est plus du tout présent.
Maintenant que la Performance Capture en est à un niveau ou l'acteur peut être présent sur le plateau de tournage, même en décor réel, extérieur ou intérieur, il est possible que dans un cas pareil le réalisateur demande juste à l'acteur de rejouer sa scène... Mais la possibilité d'éditer celle-ci après sera toujours la. Car l'animateur reste tout de même la personne qui possède tous les contrôles sur la créature à qui l'acteur donne vie par sa performance.
Bref, ces personnages sont des hybrides qui dépendent du talents de toutes les personne qui interviennent sur le processus qui leur donne vie.
Et si l'acteur peut maintenant avoir une place très importante la ou avant seul l'animateur était chargé de donner vie à des créatures improbable, il n'en reste pas moins qu'ils sont totalement devenu dépendant l'un de l'autre. L'acteur ne pourrait pas incarner le personnage sans le boulot de l'équipe digitale...
Par contre... L'animateur pourrait-il rendre vivant un personnage sans l'acteur en dessous ? Hélas pour les acteurs, je pense sincèrement que oui.
Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que ça a déjà été fait avant... C'est même l'essence du métier d'animateur à la base ! Ce que certains ont tendance à oublier.
Cela dit la Performance Capture reste un outils magnifique dont on a pas fini de développer les utilisations ni les possibilités, mais il faudrait que certaines personnes acceptent que c'est surtout un travail d'équipe ou tout le monde à sa part de la réussite finale... Mais que c'est à partager entièrement avec tout le monde.
Après tout, le jours ou Mark Ruffalo pourras vraiment incarner un Hulk qui saute des hauteurs de plusieurs dizaines de mètres ou colle des raclées à des créatures extra-terrestres immenses, sans avoir recours à un ptit boost des animateurs...
Euuh ce jour la je crois qu'on aura un autre problème sur le dos...
1:40 am
5 septembre 2013
Moi ça m'amuse de plus en plus ces making of d'Avatar où tu compares l'image de tournage et l'image finale où l'acteur a l'air beaucoup plus convainquant que sa doublure numérique.
Après je ne connais pas bien le processus de motion capture. Mais ils viennent d'en créer un studio à LISAA, j'espère avoir l'occasion de tester ça pour mieux comprendre la place de l'animateur dans ce travail.
Ton article m'a fait penser à ce machin que j'ai croisé l'autre jour:
Je trouve ça super intéressant à quel point la technologie évolue et se simplifie. Et pour moi ça commence à soulever sérieusement la question du rôle de l'animateur avec ce genre d'outil. Alors qu'avant sur la trilogie LOTR, la technologie n'était pas encore assez poussée pour laisser le boulot tel quel et juste appuyer sur un bouton.
Et avec faceShift, j'ai l'impression que c'est plus ou moins le cas. L'animateur a juste à poser ces blend shapes, les linker, et roule ma poule. Et même si personne n'est jamais à l'abri des retake, un animateur sur une prod qui utilise ce logiciel, il va bien s'ennuyer. Malheureusement si on développe ce genre d'outil j'ai l'impression que c'est notamment pour étouffer le secteur de l'animation VFX. Pour des raisons de temps, d'argent, et de mettre en avant une figure commerciale et connue qu'est l'acteur... :/
10:06 am
26 juin 2013
Mon pauvre Macromaster... C'est pas bien de lire des articles à 1h du mat car au final on loupe des choses et on dit des bétises (je sais pas comment te le présenter autrement, désolé ! ).
Le boulot de l'animateur quand ça concerne les VFX et la Mo-Cap autant que la Perf-Cap... Et bien tu relis l'article, surtout la fin, et en bonus tu peux aller lire celui la pour voir ce que tu as loupé qui te fera comprendre que le jours ou l'animateur aura plus rien à faire en matière de VFX est LOIIINNNNNNNN !
Et après, je t'autorise à revenir ici pour nous dire à quel point tu te sens bête, gniark !
12:54 pm
5 septembre 2013
Alors oui ça m'arrive de commenter sans lire jusqu'au bout tes articles. Mais celui-ci je l'ai lu jusqu'au bout avant de commenter.
Mais comme je n'ai jamais vu de making of d'un process consistant à repasser une couche d'animation sur un motion capture, j'ai du mal à me rendre compte exactement de en quoi ça consiste. Le résultat final est tout à fait hybride comme tu l'expliques et je ne remets pas ça en doute.
Ce que j'essayais d'exprimer avec ma réponse c'était ce questionnement sur la part de créativité de l'animateur dans ce travail. Car d'après ce que je vois de ce logiciel faceShift, j'ai l'impression que l'animateur n'aurait plus qu'à cleaner par-ci par-la des bugs de performance/logiciel plutôt que d'y rajouter la plus value de son art...
En voyant l'exemple final dans la vidéo que j'ai mis je trouvais effectivement qu'il ne manquait qu'un clean pour avoir une animation correcte.
13:28 pm
26 juin 2013
Oui, et c'est à ça que ça sert... mais c'est tout ce que tu auras et ça fait pas un film...
Et surtout ça ne suffit pas pour "donner vie" à certain personnages fantastiques, très loin de la !
Si on avait plus qu'à faire de la Perf-Cap pour rendre Hulk crédible... Euh faut partir du principe qu'il ne peut plus sauter de building en building pour Smash de l'alien, et encore moins du gros monstre.
Et Iron Man ? Bin le pauvre il vole plus, il a plus de rayon répulseurs, rien...
Et y'a l'acteur de Captain America qui se tue parce qu'on l'a fait sauter de trop haut aussi...
Ah et Smaug il aura la tête de Benedict Cumberbatch, ce qui passera forcément moins bien. Et bien sur il ne pourra pas voler ni cracher du feu... Bon sauf si la Journaliste d'Europe 1 leur explique le coup de la Mo-Cap de dragon...
Les Wargs deviennent des poneys et les orcs ont l'air cons, mais bon faut dire que les légion de Mordor on fondu parce qu'on a pas assez d'acteur pour tourner la scène...
BREF, la Mo-Cap et la Perf-Cap sont des outils qui permettent à des acteurs d'apporter leur savoir faire, l'acting, et une dimension purement humaine à des créatures qui étaient avant entièrement animée à la main. C'est un gain de temps évident, un plus pour l'acteur qui ne fesait que la voix avant, une porte ouverte sur de nouvelle perspective...
Mais tout s'arrête dès que l'on atteint la limite de ce que peut réellement faire l'acteur. Or comme très majoritairement la Pref-cap est utilisé pour donner vie à des créatures imaginaires dans une oeuvre SF / Fantastique / Heroïc Fantasy, cette limite est très souvent vite atteinte ! Et la qui prend le relais ?
Donc oui, il est faut de dire qu'Avatar ne peut être considéré comme un film d'animation juste parce qu'il contient de la Pref-Cap... Après tout, des films comme Final Fantasy : Spirit Within sont considéré comme de l'animation alors que les acteurs sont en Mo-Cap tout du long.
Bref ces films sont de plus en plus hybride, au grand dam de certains qui voudraient que le Cinéma reste le domaine pur et dur des acteurs et qui considèrent à tord que les artistes digitaux ne sont que des techniciens au service de leur art.
12:46 pm
26 juin 2013
Pour rebondir la dessus, voilà un article d'Entertainement Weekly qui utilise malheureusement le terme de Digital Makeup lancé par Andy Serkis comme si c'était un un terme technique qui existait vraiment...
(je tiens à préciser d'ailleurs que dans la vidéo en dessous de l'article, c'est absolument pas du Rendu Temps-réel comme on pourrait le croire vu comment c'est monté... )
Donc oui, je sais, et ça a déjà été dit dans les commentaires de Cartoon Brew : Entertainement Weekly c'est une feuille de choux qu'on peut difficilement prendre au sérieux pour ce genre de chose.
Mais voilà, le mal est fait quand même : l'expression est lâchée dans les média et faut surtout espérer que ça fasse pas effet boule de neige car pour le coup on va vraiment voir le travail des animateurs de VFX dévalué à la moindre occasion...
C'est aussi pour ça que je râle autant après l'article d'Europe 1 sur la Mo-Cap de dragon... T'as plein de gens qui y connaissent rien, qui vont lire ce truc et s'imaginer encore une fois que sur l'ordi on a plus qu'à appuyer sur un bouton et ça se fait tout seul...
13:03 pm
26 juin 2013
Enfin une note positive dans l'histoire ! Bon faut quand même avouer que déjà dans l'article du dessus, Andy avouait qu'il trouvait formidable le boulot du studio WETA, même si ça ne disait rien sur quelle partie du boulot.
Mais récemment il a visiblement changé son fusil d'épaule et commence à comprendre qu'il ne faut pas qu'il parle des animateurs comme il le fesait avant. Cet article sur Cartoon Brew le montre : il reconnait de plus en plus le rôle du travail de l'animateur pour passer de sa performance au résultat final.
Il faut dire qu'avec la masse de photos qui prouvaient les réelles différence entre la perf et le résultat final (comme celle du dessus), venait très clairement mettre à mal la thèse du "Digital Makeup", qui d'ailleurs pour Andy a changé de sens depuis : il s'en sert uniquement pour caractérisé les points de référence qu'on lui colle sur le visage pour la capture.
Et c'est bien mieux comme ça car c'est exactement ce que c'est.
17:20 pm
26 juin 2013
Bon... Pratiquement 3 ans après, il semblerait qu'Andy n'ai pas complètement compris la leçon, ce qui est franchement triste.
Car si maintenant les animateurs ne font plus du "Digital Make-up", les voici relégués en... Post Production !
Andy a vraiment un problème : il pense que partager les lauriers avec les animateurs qui rendent sa performance crédible en adaptant toutes les données fournies par son jeux d'acteur à la créature ou au personnage qu'il incarne, va diminuer sa valeur en tant qu'acteur.
Or je ne suis pas d'accord avec tous les gens en anime qui justement critique ses talents d'acteurs : c'est un très bon acteur, et un vrai spécialiste de la performance-capture. Personne ne peut lui enlever ça.
Mais justement, personne ne peut lui enlever, alors il serait temps qu'il arrête de flipper pour son image d'acteur auprès des autres professionnels au détriment des animateurs qui sont pourtant essentiels à la réussite finale de sa performance !
Certains ont proposé de voir ce que ça donnerais si on rendait un film complet avec uniquement les données issues de la Perf-cap et aucune correction / adaptation par les animateurs derrière.
Je suis assez d'accord pour dire que le film, sans pour autant devenir inregardable, perdrait énormément de crédibilité aux yeux du spectateur...
Dans tous les cas, parler dans une longue vidéo sur le sujet d'un pseudo travail de post production obscur sans jamais mentionner le mot "animateur", ce n'est pas acceptable vis à vis de tous les gens qui bossent avec lui et même pour lui...
11:25 am
26 juin 2013
Bon, ça ne met certainement pas fin au débat sur cette histoire mais visiblement James Cameron aurai finalement basculé dans le camp de l'animation... Et ça c'est déjà positif.
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