14:48 pm
27 septembre 2015
« Isle of dogs » est le nouveau film d’animation de Wes Anderson, qui n’est pas un nouveau venu dans ce domaine. Il avait également réalisé « Fantastic Mr. Fox » , et insère parfois des scénettes d’animation dans ses films « live ».
Dans une province japonaise dystopique, le clan Kobayashi, attaché aux chats, veut se débarrasser de tous les chiens. Avec l’appui de l’opinion publique, le chef du clan Kobayashi décide de déporter tous les chiens sur « Trash Island », une île décharge, où ils survivent péniblement, affamés et malades. Quelques années après ces événements, un jeune garçon arrive sur l’Ile aux chiens pour y rechercher le sien. Il part alors en voyage dans les multiples contrées de l’île, avec l’appui de la gente canine locale.
Malgré ces bons sentiments, le film n’est assurément pas « pour enfants » : l’île est crade, il y a des rats partout, le garçon, blessé à son arrivée sur l‘île, est salement amoché, l’univers est violent et les sujets graves (eugénisme, totalitarisme, déportation, etc.). On oscille entre South Park et Pacush blues. Mais malgré ces aspects dramatiques, le film est en fait une comédie grinçante, très drôle par son cynisme.
Pour celles et ceux qui connaissent Wes Anderson, on y retrouve sa « patte » : des dialogues finement ciselés et très décalés, façon humour anglais, et des paysages colorés, statiques et grandioses.
Filmé en stop motion, le film surprend par son esthétique. Les scènes sont marquées par des lignes de force verticales et horizontales, les personnages sont vus de face ou de profil, et les mouvements de caméra sont toujours des travellings gauche-droite à vitesse constante. (Difficile à décrire : c’est à voir !). Tout ceci renforce l’impression d’être assis devant une scène de théâtre kabuki, ce qui était, je pense, l’intention d’Anderson.
Les dialogues sont hilarants. Les chiens parlent entre eux en « langage chien traduit en anglais » (sous titrés en français), et sont donc compréhensibles. Tandis que les humains parlent en japonais non sous-titrés et sont donc incompréhensibles pour le pékin (ou le chien) moyen, à part 2-3 mots. De fait, le spectateur est clairement mis dans le camp des chiens, qui ont l’air raisonnables, sages et pondérés, tandis que le comportement des humains semble souvent incohérent, absurde et violent.
Il est probable que le film ne plaira pas à tout le monde. Wes Anderson polarise pas mal les critiques et si vous n’aimez pas son style, ce film n’y changera rien. Il plaira cependant beaucoup à tous les afficionados de ce réalisateur, que ceux-ci apprécient ou non les films d’animation. Et si vous ne connaissez pas Anderson, allez le voir : vous allez découvrir un réalisateur de génie !
15:41 pm
26 juin 2013
(Friendly Reminder... )
Les règles d'un bon Talk Back :
- Parlez de tous les points positifs et négatifs que vous avez vu, ne vous contentez pas de "j'ai bien aimé" ou "c'était nul".
- PAS DE SPOIL. Si vous avez besoin de parler d'un des passages du film pour votre argumentaire, vous avez un outils Spoiler pour cacher votre texte.
~
Et merci à FrozenOwl de s'y coller encore une fois, comme ça j'ai pas à le faire de mon côté !... J'attend un peu que les gens rajoutent leurs impressions avant de vous donner la mienne.
Je tiens quand même à préciser que dans un Monde ou les gens ont vraiment envie d'ouvrir leur gueule pour rien, ce film a été attaqué pour plein de conneries de trucs qui n'ont rien à voir avec le film lui même et surement par des gens qui ne l'ont carrément pas vu... Ou alors n'on absolument rien compris, ont le cerveau à l'envers, ou encore pas de cerveau du tout.
L'une des plus ridicules accusations est celle de la "récupération culturelle" : comme ça parle du Japon et que c'est pas fait par un japonais, on part du principe que le Japon décrit dans le film ne va être qu'une vision récupérée par un "Blanc" et qui ne rendra pas justice à la culture japonaise, la vraie... Et vous savez quoi ? C'EST PARFAITEMENT NORMAL CAR LE JAPON DU FILM N'EXISTE PAS ! Dedjuu !
C'est ce qu'on appelle une Dystopie, et de par se fait n'a rien de réel et donc ne peut pas servir de base a l'argument de "récupération culturelle" ou celui du manque de respect à la culture de base de tel ou tel pays / ethnie / civilisation, pas plus que le fait que dans Code Geass, série SF japonaise, le fait que l'Empire Britannique ait conquis le monde, ou encore qu'il y ait une Civilisation Futuriste en Afrique dans Black Panther.
Alors, svp, si vous avez tendance à faire attention (peut être un peu trop) à ce genre de détails, veuillez remplacer le film dans son vrai contexte avant d'aller le voir. Et sachez que la plupart des japonais qui ont pu voir le film n'ont pas été aussi choqué... Que les non-japonais qui ont écrit les tonnes d'articles que vous pouvez lire sur le sujet sur internet.
Or moi dans ces cas la je repense souvent à une citation du comédien Bill Maher : "You Can't be Madder than the Victim"... Et même si certains japonais ont trouvé que la vision était assez caricaturale, aucun scandale n'a explosé à ce propos au Japon. En tout cas aucun qui a l'ampleur de ce qu'on peut lire sur certains sites US.
Enfin bon, heureusement qu'on peut encore trouver des articles assez objectif qui se contente de préciser que cet aspect du film pourra paraître agaçant à certaines personne dans le public, mais pas au point d'en faire un drame.
Après, vous êtes parfaitement libre d'en faire un drame ici, si vous le voulez, mais je tiens à préciser que dans un tel cas j'attend alors de votre part des arguments solides (et courtois ) sur cet aspect du sujet...
22:04 pm
27 septembre 2015
Je te rejoins tout à fait : Wes Anderson voyage dans tous ses films, que ce soit en Inde à bord du Darjeeling Limited, ou dans le pays imaginaire de Zubrowka dans The Grand Budapest Hotel. Normal qu'il aille faire un tour dans la ville inexistante d'un Japon imaginaire à mi-chemin entre le Moyen-Age et les années 80.
Et le film est très clair sur le fait que certains humains sont tyranniques, la majorité sont des moutons bêlants, et que certains autres résistent au péril de leur vie : il n'y a certainement pas de parti pris qui mettrait tout le monde dans le même panier.
Au passage, en prononçant le titre à voix haute, je me suis rendu compte que celui-ci pouvait s'entendre comme "I love dogs"!
11:33 am
10 octobre 2015
J'ai regardé le film un peu dans le cadre d'une fable où finalement tout est imaginaire donc je n'ai pas eu de problème avec le Japon du film. Les personnages sont tout aussi attachant les uns que les autres et c'est drôle d'observer le point de vue des chiens qui finalement déchiffrent les gestes et émotions du petit maître (#bonboulotlesanimateurs) (et ne m'en voulait pas pour le "petit maître", je ne retiens pas les noms je suis mauvais x) ). Après j'ai trouvé le voyage d'un bout de l'île à l'autre un peu long sans doute à cause des différentes pauses/rencontres qui restent cependant essentielles pour l'histoire.
Au final pour y avoir était à 6-7, on est tous sorti assez impressionné par la stop-motion dont on n'a pas tant que ça l'habitude, par la bande-son et l'histoire qui est mené d'un bout à l'autre avec quelques questions sur certains personnages qui nous font réfléchir sur d'où ils viennent et qui ils sont.
19:10 pm
6 février 2017
Je fais partie des gens qui après l'avoir vu au cinéma conseillent vivement ce film, l'esthétique est très marquée, pour ceux qui aiment déjà Wes Anderson on retrouve sa patte; j'ai comme hunterogue mon voisin du dessus été ébahie par la stop mo du film, sans rien spoiler l'animation de la mer (c'est une île vous vous doutez bien qu'on la voit ^^) dans un des plans est merveilleuse, j'ai lâché des onomatopées admiratives à intervalles réguliers pendant tout le film.
C'est vrai que l'histoire fait un peu conte pour enfant, la caricature est forte que ce soit dans l'univers développé (une japon cliché, les personnages humains presque parodiques) ou l'animation, tantôt excessivement exagérée tantôt statique au possible, et cela sert l'humour noir que l'on décèle dans tout le film. Je ne comprend pas comment on peut vouloir parler d'appropriation culturelle dans un film où le second degré est tellement présent, faut vraiment pas vouloir voir plus loin que le bout de son nez et avoir envie de se plaindre, ce film c'est vraiment du plaisir de le voir !
J'attend les making off et ton avis avec impatience, Marco Sensei !
Most Users Ever Online: 405
Currently Online:
23 Guest(s)
Currently Browsing this Page:
1 Guest(s)
Top Posters:
Fresh: 389
Charrys: 243
macromaster_42: 239
tsatse: 231
lololeboiteux: 160
FrozenOwl: 154
itaf: 142
Fenix in Paris: 139
hunterogue: 125
Poyjo: 62
Member Stats:
Guest Posters: 144
Members: 185
Moderators: 0
Admins: 1
Forum Stats:
Groups: 3
Forums: 8
Topics: 1544
Posts: 14729
Newest Members:
voidless-city, Devil, Dirhar2323, villagetalkies, Enzo, Tonya, Nyxie, ilovebakugo, dovewantstobreakfree, nyappyAdministrators: Marco Sensei: 11180