Episode 4 :

Quelques années ont passé et Yotaro s'est affirmé en tant que conteur. On l'estime davantage et son fils le tient désormais en admiration. Son rakugo est montré avec un peu plus d'assurance et pour le montrer mieux encore la musique s'emballe et la "caméra" se porte lui d'une nouvelle manière avec des plans qui soulignent davantage sa confiance que ses moments de stress, un rythme dynamique plutôt qu'affolé comme dans l'épisode 2 et des couleurs plus vives pour coller à l'ambiance. Notre héros est enfin en train de gravir les marches du succès grâce aux décisions qu'il a pris des années auparavant.

Pendant ce temps Konatsu aussi a changé et cherche désormais à s'impliquer davantage dans le rakugo bien qu'elle ne puisse pas devenir conteur. Devenue plus jolie, peut-être davantage comme une mère et la femme de Yotaro, elle crie beaucoup moins sans perdre le caractère trempé qui lui donne tout son charme. Pourtant Yotaro sait que l'envie lui démange de monter sur scène et alors qu'une occasion se présente à l'école de leur fils, celui-ci la confronte aux jeunes spectateurs pour interpréter l'une des pièces les plus célèbres du rakugo.

L'épisode 4 est clairement l'un des plus épisodes les plus joyeux de toute la franchise. Sans pour autant changer radicalement de ton, c'est un plaisir à suivre, un plaisir pourtant assez coupable. On sent déjà et encore plus qu'avant les dangers de vouloir profiter encore plus de ce bonheur. L'intrigue continue sa marche, l'ombre du maitre est toujours là et c'est surtout le futur du rakugo lui-même qui fait craindre. Alors que Higuchi Eisuke refuse de laisser mourir le rakugo et semble nourri des meilleurs intentions, il continue de garder ce comportement un peu louche et déplacé qui le rend douteux aux yeux du Maitre Yakumo.

Episode 5 :

Un nouveau festival se profile, il est temps de mettre en exergue les talents du jeune Yotaro en compagnie de son maitre. C'est certainement le début d'un âge d'or pour le premier mais alors que le succès sonne à sa porte, d'étranges rumeurs viennent mettre le doigt sur des soupçons d'adultère pour Yotaro et une santé faiblissante pour le second. Mais alors que le jour de la prestation se rapproche et arrive enfin, les volontés s'affirment et chacun jette tous ses efforts pour faire, malgré les inquiétudes le plus formidable des spectacles.

Les rumeurs se taisent, Konatsu s'apprête à livrer sa plus grande représentation et la foule semble applaudir l'espoir que le rakugo continue son épopée.

Malheureusement l'une des rumeurs se confirme et alors que le Maitre Yakumo joue sa part avec son talent habituel, les forces le quittent et les hallucinations s'emparent de lui : dans une scène cauchemardesque,  à la musique effréné et de nombreux gros plans sur la frayeur qui se lit sur le visage du maitre, le passé de ce dernier apparait devant lui sous la forme d'un fantôme vaporeux avant de étouffer dans un état comateux. La pièce aura pourtant été joué jusqu'au bout et ce n'est qu'à la fin que le maitre relâche un possible dernier soupir.

L'épisode 5 est clairement dans la continuité du 4, une envolée de bonheur mais qui, à la fin de l'épisode, finit tellement brutalement qu'on n'en retient que la note finale, amère et douloureuse. Il n'y a pas à dire, le contraste aura été de la manière la plus efficace possible et le travail mis sur la forme pour traduire l'évènement de fin m'a impressionné tout autant qu'il amène naturellement cet imprévu sans être fabriqué de toute pièces.

Rakugo continue de faire plus fort que la saison 1, on est naturellement plus attaché aux personnages, on est pourtant habitué au drame qu'ont été les 12 premiers épisodes mais un an après la diffusion de la première saison tous les efforts ont été mis judicieusement pour retranscrire l'histoire du mangaka Haruko Kumota avec un talent monstrueusement fascinant.

Episode 6

L'épisode ne donne pas de transition avec le précédent et embraye directement avec les évènements. Il ne s'est passé que quelques secondes depuis l'épisode 5. Le maitre est tombé mais heureusement le rideau empêche le public de s'en alarmer. Alors qu'il faut emmener M. Yakumo a l'hopital, Yotaro décide poursuivre le festival après un échange de regards furtifs avec le maitre.

Alors que ce n'est clairement pas le meilleur état d'esprit pour lui et pour le spectateur, Yotaro livre une performance à couper le souffle. Plus dynamique, plus crédible avec au service de sa prestation un jeu de caméra presque aussi bluffant voir autant que celui du tout premier épisode de la saison 1 de Rakugo. Se concluant en beauté, Yotaro ne se trahit qu'à la fois lorsqu'il ne peut empêcher les larmes de couler.

La suite de l'épisode prend un ton plus posé. Le temps passe et on apprend très rapidement que le maitre s'en sortira. Yotaro se consacre à remplacer Yakumo autant que possible. Alors que ce dernier aurait voulu enterrer le rakugo avec lui aussi vite que possible, Yotaro lui redonne un nouveau souffle et permet encore à Higuchi Eisuke de placer de nouveaux espoirs en lui et dans le rakugo mais aussi d'envisager une reconstruction d'une théâtre plutôt qu'une destruction. Le Maitre Yakumo semble isolé et malgré son désir d'en finir avec cet art, tout semble mener à ce qu'il laisse son disciple succéder et donner sa chance au rakugo même à contrecoeur.