15:37 pm
14 octobre 2015
∼ Orange ∼
Genre : Amour, Amitié, Drame, Tranche vie, Voyage Temporel
Note Technique :
Character design :
CGI :
Backgrounds :
Animation :
Histoire :
En se rendant au lycée, Naho reçoit une lettre d'elle-même, 10 ans plus tard. La lettre prédit des éléments liés au garçon qui vient d'intégrer la classe, Kakeru, auquel Naho n'est pas indifférente. Sa lettre raconte ses regrets et la nécessité qu'il y a à effacer ses regrets pour éviter un drame. Malheureusement Naho n'est pas des plus tenaces et c'est avec la plus grande difficulté qu'elle va essayer de répondre aux désirs de son soi-futur tout en tentant de s'affirmer auprès de Kakeru.
Épisodes disponibles : 4 sur 13 épisodes chez Crunchyroll
Intérêt Global (note provisoire) :
Vous pouvez utiliser ce post pour nous livrer vos impressions sur la série, discuter du Plot, etc. Si vous avez peur de spoiler les gens, n'Hésitez pas à vous servir de l'option Spoiler disponible dans les outils.
Ice Cream ; Chroniqueur sur Vaikarona | Présent sur Twitter | Et ailleurs.. ; I Scream
16:28 pm
14 octobre 2015
Voyez ce magnifique ciel bleu, ce blanc aveuglant, celui d'un hiver et plus particulièrement le premier d'Ame & Yuki depuis qu'ils ont quitté la ville et posé leurs bagages à la campagne. Une sacrée impression de liberté s'en dégage et pendant qu'on voit les louveteaux des Enfants Loups gambader avec leur mère, on peut facilement avoir envie d'en faire de même.
C'est plus ou moins le même bleu qui parcoure les 3 premiers épisodes que j'ai vu d'Orange, un bleu froid qui ne rime pas ici avec liberté mais une sorte d'éblouissement désagréable ou les gens semblent heureux.
Si je commence par ce détail c'est parce que cette étrange impression est la même que j'ai ressenti durant tout mon visionnage. L'impression de voir quelque chose d'artificiel passer devant mes yeux : de beaux sentiments, de beaux décors, des lycéens en forme,... La version animée d'Orange semble avoir perdu toute la tendresse du manga, en particulier sur son chara-design. Si l'humour était faible dans le manga, il avait le mérite de faire sourire ; là j'ai juste envie de tirer une grimace.
Du coup je me suis demandé si Orange n'est pas le genre d’œuvre qu'on ne doit voir qu'une fois ou si j'ai juste une très mauvaise tolérance au revisionnage. Mais au fur et à mesure que les minutes s'écoulaient, je me suis rendu compte que le problème ne venait peut-être pas uniquement de l'adaptation animée mais plutôt que cette dernière avait le talent de mettre en valeur les défauts de l’œuvre d'origine ; et plus encore.
Regarder Orange c'est se confronter une nouvelle fois avec cette part du Japon assez méprisante ou rien ne se dit, tout se pense et se supporte. Naho en est le parfait réceptacle, la fille timide qui accepte volontiers de sacrifier ses désirs pour les autres. C'est agaçant. Orange c'est l'histoire de son évolution mais du peu que j'ai vu et de ce que j'ai lu du manga, il faudra s'accrocher encore car Naho est une grande indécise. Entendre les monologues de sa seiyuu Kana Hanazawa sans pouvoir les lire en diagonale est dur à supporter. Heureusement justement que c'est Kana Hanazawa qui la double.
Pour faire un parallèle, vous pouvez regarder ReLife sur Crunchyroll. Dans cette série, le héros, Arata est confronté aux mêmes problèmes. L'avantage c'est que celui-ci a du recul, il est dans la situation étrange d'un adulte qui revit son adolescence. L'histoire est abordé à moitié en dérision et d'autre part assez sérieusement et parfois de manière très intéressante (oui c'est une recommandation).
Cela ne veut pas dire qu'il faut fuir Orange, au contraire. L'adaptation animée est plutôt réussie, si je me plains du visuel il reste assez beau et digne d'une visite touristique dans la ville de nos héros (Matsumoto, qui existe vraiment). Concernant l'histoire elle traite assez efficacement de thèmes habituels comme l'amour et l'amitié mais aussi plus durs comme la mort et comment surmonter la perte d'un proche.
Pour parler plus précisément des 3 premiers épisodes, la série présente rapidement ses personnages pour embrayer rapidement sur l'histoire d'amour sans surprise qui nait entre Naho et Kakeru. Ce qui vient tout aussi rapidement ce sont les enjeux derrière ces lettres de futur, ce qui ne va pas et ce qui va transformer Orange en un immense compte à rebours.
Ce qui est à craindre pour la suite c'est que le côté froid et distant de la série rendent les thèmes qui vont être abordé lourds et difficiles. Là ou le manga arrivait à créer plus d'empathie par son dessin tout en traitant ses thèmes avec légèreté, j'ai peur que l'animé rende lourd et difficile la suite de l'intrigue. J'espère me tromper. En attendant, si je peux paraitre déçu de la série, le pire n'est pas à venir, Orange devient de mieux en mieux mais je ne peux pas vous assurer de garder le moral.
Mais ce ne sera pas de ma faute.
Ice Cream ; Chroniqueur sur Vaikarona | Présent sur Twitter | Et ailleurs.. ; I Scream
23:57 pm
14 octobre 2015
Matsumoto est encore une fois une très jolie ville.
Jusqu'au 6e épisode, on continue de nous montrer ses quartiers, ses parcs et son temps idyllique. Ces petits voyages comblent avec talent les 13 épisodes que les 5 tomes ne suffiront pas à combler, créant par l'occasion un côté contemplatif pas très désagréable. Ne vous étonnez donc pas de voir le récit s'interrompre un instant pour laisser place à de la musique et un éloge de la jeunesse.
Pour revenir sur les personnages principaux, Naho continue sa route et s'affirme de plus en plus, au fur et à mesure qu'elle côtoie Kakeru. Le dernier à l'inverse continue de prendre des choix déroutants et de se montrer de plus en plus fragile. Jusqu'au 6e épisode, Orange reste donc une romance assez classique. Les lettres du futur agissent comme de bons coups de pouce sans occuper une trop grande place.
Ichigo Takano ne semble pas avoir voulu trop jouer avec cet élément de SF... ni même avoir été particulièrement douée à l'utiliser. On découvre quelques incohérences et surtout beaucoup de questions sans réponses. Les quelques unes qui agacent trouveront leurs réponses par le biais de leur professeur qui, comme par hasard, va se mettre à parler de voyage dans le temps. J'aurais bien aimé avoir un prof pareil...
Naho effectue un certain nombre de changements qui auraient du changer, en partie au moins, la manière dont les choses auraient du se dérouler. S'il y a bien des changements et quelques subtilités, j'ai du mal à croire que ce soient les conséquences directes des actions de Naho.
J'ai aussi du mal à comprendre la Naho du futur qui décrit à la fois avec suffisamment et pas assez de détail ce qu'il s'est passé dans sa jeunesse. Suffisamment pour montrer qu'elle ne faisait pas ça sur un coup de tête, pas assez au sens ou la Naho du passé reste quand même dans le brouillard tout le long.
Quant à la Naho du lycée qui lit sa lettre au compte-gouttes sans explication au lieu de, comme tout le monde, lire ses lettres d'une traite, je n'essaie pas de comprendre.
Orange est aussi une romance classique au sens ou on y retrouve des personnages habituels du shojo comme le meilleur ami amoureux et la fille populaire détestable. Le premier est ici génial, il n'hésite pas à sacrifier ses sentiments pour aider celle qu'il aime ; et même si cette décision est discutable il l'assume avec assez de classe. La seconde ne se cache pas non plus, on comprend rapidement son caractère aussi bien par sa manière d'agir que les plans souvent ombragés qui se concentrent sur elles. Retrouver ces stéréotypes de shojo peut agacer mais ils restent bien traités ; on comprend très vite que ce ne sont pas eux mais qui vont agacer mais nos chers personnages principaux.
Naho et Kakeru comme durant les 3 premiers épisodes, continuent d'ignorer leurs sentiments respectifs même devant les signes les plus flagrants. Ils alternent tous les deux entre dépression et sourire factice et on soupçonne rapidement le second de se balader avec des regrets prêt à le faire passer outre-tombe.
Au 7e épisode on a déjà parcouru une sacré distance et exploité plus de la moitié du manga. Même en remplissant les 6 épisodes de beaux décors, il restera un vide à remplir et je ne demande qu'à voir comment ça se fera sachant que le reste de l'histoire se prête un peu moins à la chanson et aux odes à la joie. Si les décors vont sans doute suivre, je suis un peu plus sceptique sur l'animation qui nous a offert un beau lot de têtes difformes. Quant à la musique c'est toujours aussi discret alors que je peine encore à distinguer l'opening de l'ending.
Le joli plotwist de l'épisode 7 donne le coup de feu au sujet principal d'Orange et ce pour quoi le manga est assez intéressant. Si je ne suis pas complètement fan du traitement je reste assez curieux de ce que ça peut rendre ici et j'espère grandement pour vous et pour moi que nous allons souffrir tous ensemble haha.
Ice Cream ; Chroniqueur sur Vaikarona | Présent sur Twitter | Et ailleurs.. ; I Scream
22:32 pm
14 octobre 2015
Orange c'est fini.
Une des productions les plus chaotiques de l'année a pris fin et nous souhaitons aux animateurs le plus grand et le plus confortable des repos. Comme peut l'attester cette image en premier plan de Kakeru à l'approche du marathon, la série a traversée des moments très douloureux pour notre rétine avant de se reprendre pour la fin.
Parlons-en de cette intrigue d'ailleurs. Kakeru et Naruse, promis à finir ensemble pour les besoins de l'intrigue et de la beauté de l'amour ont bien tardé à se rapprocher. Sans en dire trop, les deux protagonistes jouent les aveugles à la perfection et même face à l'évidence, l'évident ne se produit pas. Kakeru a fini par dévoiler son côté fragile alors que Naho peinait à poursuivre ses efforts d'émancipation.
Alors peut-être me trouvez-vous horrible de critiquer un garçon qui a perdu sa mère il y a quelques mois, qui a eu une enfance difficile et qui touche enfin au bonheur mais peu importe. J'ai du mal à compatir pour un gars qui a des amis pareils, que dis-je, des saints, des symboles de la bonté humaine et qui pourtant ne se prive pas des pensées les plus sombres. Et ça, ça me fatigue.
J'ai l'impression de voir toute la bonne humeur des familles américaines des feuilletons du dimanche après-midi condensé en 4 personnages principaux que sont les amis de Naho et Kakeru. Une masse informe de bons sentiments qui se traduisent en dialogues niais quand ils pourraient se traduire en subtilités par une bonne réal/mise en page, par une écriture plus personnelle des personnages. Le bonheur ce n'est pas universel, c'est quelque chose de très égoïste que l'on partage en faisant des personnages de fiction le reflet de nos égos. Heureusement Orange ne va pas aussi loin. On finit par s'attacher à eux, à sourire bêtement en les voyant se rapprocher ou s'entraider. La musique et l'écriture assez solide d'Ichigo Takano aident assez.
Du coup le dernier quart d'Orange évoque chez moi des sentiments assez contradictoires ou je re-sympathise avec les personnages principaux tout en supportant de moins en moins Kakeru. Comme la première partie, Ichigo Takano insiste sur cette difficulté à communiquer ses sentiments. Au point que cette difficulté est au centre de tous les plotwists mais aussi toutes les résolutions : s'il y a des difficultés à communiquer entre nous, c'est pour mieux les surmonter ensemble.
Heureusement le chara-design de Nobuteru Yuuki (Chara de X de Clamp, Escaflowne, Gunnm, les Chroniques de Lodoss) n'est pas saccagé jusqu'à la fin. Si je vous ai déjà dit ce que j'en pensais, les améliorations visuelles sur les 2 derniers épisodes mettent très bien avant le final rudement bien amené et transcrit par Hiroshi Hamasaki (Steins;Gate, Terra Formars, Texhnolyze,...). Pleins de bons sentiments, une explication du titre, une explication basique mais pas trop foireuse du voyage dans le temps et un adieu en règle..
...
Jusqu'à la compilation de la série en film et l'arrivée des spin-off sur Suwa.
Bref. D'Orange je dirais que c'est une bonne série qui parle d'un sujet grave mais qui vit dans un monde trop rose à mon gout. Bien que l'adaptation animée ait eu de bons moments, je n'y ai vu qu'un bon guide touristique pour Matsumoto. Je vous conseillerai davantage le film live d'Orange dont j'ai entendu énormément de bien et surtout le manga d'origine : rien que pour les cases aux persos déformés/simplifiés qui détendent l'atmosphère et permettent de transmettre le même message que l'anime avec plus de souplesse.
D'un autre côté si l'animation vous plait, ne vous en privez pas. Entre ses hauts et ses bas, les premiers compensent facilement et d'une certaine manière vous aurez la preuve que même avec une production aussi chaotique on peut faire mieux qu'à TOEI Animation *sors en courant*.
Note finale :
Vous trouvez le message mal amené, les personnages stupides et trop joyeux, le visuel affreusement agaçant
Vous ne pardonnez pas la qualité variable et les personnages déprimants de cette série.
Vous avez apprécié les thèmes et le visuel de la série mais vous regrettez que le meilleur couple de la série n'ait pas été développé : <3 Azusa x Saku FOREVER.
Le couple NahoxKakeru vous fait craquer. Vous leur souhaitez le plus grand bonheur possible. Pauvre Suwa mais Orange est une preuve que l'amour vaincs tous les maux.
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