18:23 pm
26 juin 2013
∼ Kino no Tabi (2017) ∼
Genre : Tranche de Vie, Action, Aventure, Road-Movie Philosophique.
Note Technique :
Character design :
(Je préfère personnellement celui de 2017 à la version de 2003... )
CGI :
Backgrounds :
Animation :
(+1 pour certaines scène d'action. )
Histoire :
Kino est une jeune fille qui voyage seule dans un Monde étrange, de pays en pays... Seule ? Pas vraiment car elle voyage sur sa Motorad, une moto vivante répondant au nom d'Hermès. Et les pays qu'ils visitent ensemble ? Ce ne sont pas des pays comme nous l'entendons mais d'étonnantes enclaves entourées de hauts murs, parfois d'une surface aussi petite qu'une simple ville avec quelques terres aux alentours, mais guère plus...
Et d'autres « pays » auront des aspects encore plus étranges, mais une choses qu'ils semblent tous avoir en commun, c'est que chacun de ces pays paraît avoir été développé autour d'un mode de vie particulier, d'une idée philosophique ou d'une idéologie parfois difficile à comprendre pour les gens de l'extérieur.
Or c'est la confrontation avec ces idées, les rencontres que ça engendre, que semble rechercher notre « frêle jeune fille », qui a pour but de visiter le plus de ses pays possible tout en ne restant dans chacun d'entre eux que 3 jours maximum si la situation le lui permet.
La rencontre peut être parfois charmante, parfois troublante, parfois dangereuse, mais pour Kino c'est justement parce que ce Monde n'est pas parfait qu'il est magnifique...
Épisodes disponibles : 12/12 chez Crunchyroll.
Intérêt Global :
Vous pouvez utiliser ce post pour nous livrer vos impressions sur la série, discuter du Plot, etc. Si vous avez peur de spoiler les gens, n'Hésitez pas à vous servir de l'option Spoiler disponible dans les outils.
18:29 pm
26 juin 2013
Alors petite note au passage, cette série est une nouvelle adaptation qu'un Light-Novel qui en avait déjà connu une en 2003. Les gens qui ont vu l'ancienne version ne peuvent s'empêcher de comparer les deux, et pour certains de préférer la première, même si le contenu adapté diffère beaucoup.
Mais comme moi je ne me suis pas penché plus sur la question, je vais l'aborder avec les yeux de quelqu'un qui découvre ce Monde particulier ou les motos parlent parfois (et que ça ne choque personne). Enfin bon, c'est loin d'être la chose la plus étrange que vous verrez par ici.
Déjà, je me permet de ré-expliquer le système de fonctionnement de la série : c'est un Road Movie ou Kino et Hermès parcourent les étendues sauvages, qui ne semblent appartenir à personne en particulier, pour aller de pays en pays au grès des rumeurs qu'ils ont entendu durant leur périple. C'est souvent comme ça que Kino prend la route en direction d'un pays dont le concept lui paraît intéressant.
Les passages entre les pays sont souvent assez semblables : la route avec Hermès, les discussions au coin du feu le soir sur les événements du voyage, avant que Kino ne s'endorme... le poing serré sur la crosse d'un de ses deux revolvers, posé sur sa poitrine.
Et pour ce qui est de ces pays, ils sont souvent décris de manière très simple et très efficace dans le titre de l'épisode lui même... Rien qu'à les entendre, on est obligé de se poser des questions. Les pays ont une philosophie plus ou moins Obvious mais certains ont quand même des principes drôlement tordus... Et qui pourtant marchent d'une certaine manière qu'on n'attendrait peut être pas au premier abord.
Que faire quand on entend parler d'un pays qui est très calme et serein, vanté pour la civilité de ses habitants... Et ou la rumeur voudrait que le meurtre ne soit pas puni par la loi ? Telle est pourtant la première destination de Kino et Hermès : « Le Pays ou l'on a le droit de tuer ». C'est littéralement le titre de l'épisode hein !
Comment un tel pays peut-il fonctionner et avoir ces deux réputations en même temps ? Aussi bancal que ça puisse paraître, il y a pourtant une explication.
Et il est sans doute vrai que Kino n'aurait eu aucun mal à s'adapter à la vie dans ce pays et s'y installer, mais ce n'est pas du tout ce qu'elle cherche. Par contre ceux qui viennent avec uniquement le côté meurtre dans la tête, ne repartirons pas du pays, c'est sur...
C'est ce genre de choses qui font l'intérêt de cette série : se retrouver face a des personnifications d'idées parfois tordues et se poser des questions à leur sujet. Pour le coup cette série à vraiment un côté extrêmement philosophique.
La deuxième destination de Kino sera plutôt dans la catégorie des pays « Obvious que ça va pas, rien que par le titre », vu qu'il ne s'agit d'autre que « Le Colisée »... Ouaip... Le titre est suffisamment clair pour qu'on comprenne que Kino ne va pas chaumer dans cet épisode. Mais c'est aussi l'occasion pour notre crevette de prouver qu'elle n'est pas toujours juste spectatrice dans les événements qui ont lieu dans les pays qu'elle traverse !
Et pour le coup elle en arrive carrément à la quasi destruction du principe même du pays, si ce n'est le pays lui même, en battant au passage le prince héritier du pays sur le fil. Kino est vraiment redoutable, et surtout peut se montrer impitoyable.
Car très clairement si la jeune femme survivante du couple que Kino a croisé auparavant lui a indiqué ce pays comme une direction « intéressante », c'était dans l'idée qu'elle fasse quelque chose... Et ça n'a pas loupé ! En même temps il est difficile de dire si a la fin Kino passe ses nerfs sur des rochers car est furieuse d'avoir été utilisée, ou qu'elle a juste besoin de se défouler après avoir mis à terre un pays sans morale... Mais je penche pour la deuxième solution car mine de rien, elle avait la possibilité de refuser d'entrer dans le Colisée au départ. Seulement, ce qui lui fait changer d'avis et monter ce plan c'est quand elle apprend que le couple s'est fait piéger et n'a pas été prévenu des règles de ce pays avant d'y entrer.
C'est donc de toute évidence une Kino en mode « nettoyeur » qui choisit de rentrer dans l'arène. Mais pour elle, les seules victimes prévue seront le Roi et tous les fous capables de s'entre-tuer pour le trône vacant, une fois la nouvelle loi en place. Kino n'est clairement pas une tueuse sanguinaire, mais réfléchie... Ce qui a mes yeux la rend encore plus dangereuse pour ses adversaires.
Le 3ème pays qu'elle rencontre, est par contre un des plus déroutants... Et porte l'énigmatique nom de « pays problématique ». C'est d'ailleurs bien trouvé car tout le problème soulevé par cet épisode est de savoir qui a tord et qui a raison dans le cas ou vous vous retrouver confronter à des gens qui veulent faire valoir leurs droits face à des gens qui considèrent que ces droits leur font barrière. L'équation semble simple pourtant... Sauf que tout est question de circonstances.
Pour le coup, les droits de ce pays militarisé qui s'étend par la force et englobe des terres de façon à faire valoir un droit de passage aux voyageurs, face à la volonté de ce pays toujours en mouvement, qui ne peut s'arrêter à aucun prix, c'est un peu casse-tête. Sauf que ce pays qui a une puissance telle qu'il pourrait facilement être un pays conquérant, est en fait extrêmement mesuré. Et malgré ses pouvoirs colossaux, il s'évertue de déranger le moins possible ses voisins quand ceux-ci ont le malheur de se retrouver sur sa route.
C'est très clair que ça reste douteux de les laisser faire et que certains argumenterons que le pays militaire avait tous les droits de riposter... Mais quand c'est peine perdue, c'est dans les petites choses qu'on saisit le message philosophique : l'attaque sur le dessin des enfants est purement mesquine et gratuite. C'est sans doute ce qui a poussé Kino à prendre le parti de ce pays ambulant pour cette fois... Ça et le fait que comme ça elle a pu traverser ce pays militaire sans payer le lourd tribu qu'ils lui demandaient : « L'Homme de la Forêt », un de ses deux flingues.
Dans tous les cas, cette série est réellement atypique et d'un genre assez rare : celui qui est principalement axé sur la volonté de faire réfléchir le spectateur pendant qu'il parcourt les routes en même temps que notre sympathique et particulier duo.
Je suis personnellement très curieux de voir quel prochain pays se trouve derrière la ligne d'horizon...
~
Bonus spécial :
Une petite vidéo de Canipa sur 5 détails de prod marrants à savoir !
19:28 pm
26 juin 2013
Et nous voilà donc parti pour une Double Update spéciale de Kino no Tabi, pour rattraper le retard pris pendant mes 9 jours sans ma connexion fibre ! Et du coup y'a quand même un paquet de choses à dire car, pour tout compliquer, la structure de cette série est faite entièrement de pleins de petites histoires qui s'entrecroisent, tout en gardant une chronologie constante et cohérente, et parfois développant en quelques minutes un contenu hyper riche en terme de réflexions philosophiques et morales !
Conclusion, je vais en baver pour parler de 6 épisodes d'un coup !
Mais avant, parlons de deux aspects assez particuliers de la série en elle même... Déjà les murs... Oui, non, je suis pas devenu gâteux au point de me mettre à admirer les murs, la je parle des murs qui servent de frontière aux pays que traversent Kino et Hermes et tous les autres « voyageurs » de cet univers fait d'espaces sauvages et de mondes en vase clos.
Car oui, encore une fois, vous avez vraiment un monde du « dehors » et du « dedans » et il faut bien avouer que les murs qui séparent ces deux mondes sont très importants car à eux seuls ils donnent souvent une idée de ce qui se cache derrière.
Vous avez les murs de pierre, franchement médiévaux, mais aussi les murs de bétons et d'aciers, et rien que leur agencement et leur design est un signe particulier du pays qu'ils délimitent / protègent / dissimulent / enferment...
De plus, quand on sait que les décors ont été fait par plusieurs studios différents (un par épisode si j'ai bien compris l'idée), la démarche n'en devient que plus intéressante... Donc, n'oubliez pas de payer votre respect à ces fameux murs quand vous regardez la série : sans eux, ce monde ne serait plus du tout le même.
(Le premier qui fait un gag avec Trump, je lui colle une baffe. )
Le deuxième point intéressant est les différents niveaux de technologie qu'on peut constater d'un monde à l'autre. Celui-ci peut réellement varier du pré-atomique à la SF pure. Cet univers marche pourtant sur la même chronologie mais comme tout ces « pays » évoluent généralement de façon isolé, leur niveau technologique est aussi un des facteur démonstratif à la fois de cette évolution, qu'elle soit progressive ou régressive. Elle fait aussi parfois écho aux valeurs morales qu'ils ont choisi d'ériger en mode de vie, ou bien à l'inverse influencent ces dernières de façon parfois totalement indirecte et involontaire.
Maintenant, allons voir ça de plus près dans les 6 épisodes qui nous concernent : les épisodes 4 à 9.
Il faut bien avouer que justement, le pays que l'on va découvrir dans l'épisode 4 est un parfait exemple de ce que je racontais plus haut : Le Pays Navire ! Un monstre technologique flottant, pays se déplaçant sur mers et océans.
Ça c'est du bateau !
Du coup, le « mur » est autant la coque du navire que l'eau qui l'entoure, loin de la terre qu'il ne touche jamais lui même. Pourtant, un peu comme le Pays Problématique, c'est un des plus libre car perpétuellement en mouvements... Sauf que la liberté de mouvement n'est pas tout.
Pour cette fois, l'histoire ne va pas se concentrer sur Kino d'ailleurs, mais sur « Prince » Shiru et son potes « Aaah ! Un chien qui parle ! » Riku qui vont tout deux embarquer dans ce pays si particulier. Cet endroit accepte les voyageurs et leur propose de travailler pour payer leur trajet : soit en travaillant pour l'autorité, soit avec le peuple.
Shiru ayant choisi de voyager avec le peuple, il va pouvoir explorer les tréfonds de cet étrange monstruosité flottante, accompagné de l'énigmatique et peu bavarde « Ti » (Tifana), la petite fille qu'on lui a attribué d'office comme guide.
Et face à ce qu'il va y découvrir, il n'aura pas 36 choix possibles : il faudra tenter de comprendre comment ce pays en est arriver à sa situation actuelle, et tenter d'agir avant qu'il ne soit trop tard.
Car ce pays est un cruel exemple de gens qui ont abandonner depuis longtemps une bonne partie de leur libre arbitre à une autorité qui elle même n'est devenue guère plus qu'un fantôme du passé. Or le peuple, plongé dans cette routine qui est la seule vie qu'ils connaissent, est devenu incapable de reconnaître le danger qui menace leur mode de vie.
En gros, il n'y a plus personne depuis longtemps à la barre de ce navire et plus personne non plus pour en prendre soin. Celui-ci est voué à une disparition qui sera sans nul doute cataclysmique. Mais le peuple est littéralement incompétent et ignorant, et ne peut pas comprendre ce danger.
Pour le coup, l'allégorie est celle de la perte de connaissance globale dans un peuple, qui mène carrément à douter de la véracité des dires venant d'une personne qui elle sait de quoi elle parle (surtout si celle-ci vient de l'extérieur). Ce sont des gens qui se disent que le pire ne peut pas arriver, même si on leur en présente toutes les preuves, juste par le fait qu'ils sont en réalité incapables de comprendre les dites preuves et vont les mettre en doute plutôt que de reconnaître que le problème vient en partie de leur propre ignorance.
Pensez un peu au climato-sceptiques, ou encore pire, les Flatteners (ceux qui croient que la Terre et plate... Si si, ils sont de retour. )
En tout cas, il est sympathique de voir que la série se sert d'un ressort narratif que je trouve très intéressant : faire passer de temps en temps les personnages principaux en personnages secondaires, pour laisser la place au événement vécu par d'autre, de façon à montrer d'une manière habile que tout est souvent lié et que ce monde est finalement assez petit (et au passage l'importance / influence qu'on les « Voyageurs » dans la marche de celui-ci).
Et puis avec ça on a gagné un nouveau personnage dans l'histoire...
Ti est quand même très importante par le fait qu'elle représente aussi le rejet, même non violent, de ce qui est étranger... Et qu'elle même l'a ressenti pendant des années au point de préférer mourir plutôt que de se laisser « abandonner » une nouvelle fois. C'est un être abîmé, mais qui n'a sans doute pas franchi le point de non retour.
Nyanpasu !
Note : pour Noël, lui offrir une caisse de grenades.
L'épisode suivant, le 5, débute par un minisode (histoire courte) très très intéressant puisqu'il est justement basé sur cette fameuse influence des Voyageurs. Et donc Kino va visiter un pays qui doit quasiment tout à l'un d'entre eux, et qui depuis lui voue une admiration posthume... Mais malgré les meilleurs sentiments du monde, cela peut avoir des conséquences tristes qui ne sont pas forcément visibles de tous.
Ce Motorrad, qui a en quelque sorte acquit une forme d'immortalité, est dans une des pires situations que puisse vivre l'un de ses semblables : finir en pièce de musée vivante... Mais il est vrai que ni Kino, ni Hermès ne pourraient lui venir en aide et mettre fin à son tourment sans briser la paix de ce pays...
Mais espérons que la volonté de devenir Voyageur du jeune garçon qu'ils rencontrent à la fin soit assez forte pour bousculer tout ça et, qui sait, un jour partir sur les routes lui aussi... En compagnie de ce Motorrad légendaire.
Le pays suivant est sans nul doute un des plus romantique que Kino et Hermès vont traverser... Et pourtant son titre ne le présage guère puisqu'il s'agit du « Pays des Menteurs ». Or, si tout le monde a dans la tête le fait qu'on nous explique depuis toujours que mentir, c'est forcément pas bien, voilà un épisode qui va vous faire réfléchir. Dans toutes choses, le contexte est ultra important, et ici plus qu'ailleurs... Car il est évident que l'histoire qui se cache derrière cet homme qui interroge tous les voyageurs sur sa bien-aimée dont il attend le retour, est bien plus compliquée qu'il n'y paraît.
J'ai particulièrement apprécié le fait que l'auteur ait eu l'idée de cette cerise sur le gâteau qu'est le fait que l'homme pour qui tout le monde ment, ment lui aussi à tout le monde pour ne pas leur faire de la peine et parce que la situation au final lui convient parfaitement comme elle est...
Du coup, un mensonge qui ne fait de mal a personne, voir même procure une certaine paix la ou tout pourrait facilement finir en tragédie, est-il une mauvaise chose ?
Par la suite, on va avoir droit à un des épisodes les plus dur de la série depuis son début. Franchement, cet épisode 6 n'est pas pour les âmes sensibles ou les gens trop bien pensant qui auraient une foi un peu trop aveugle en l'humanité. Car dans celui-ci on va explorer des choses parfaitement inhumaine que pourtant seul l'Homme est capable de faire.
Kino vont arriver sans le savoir sur le lieu d'une tragédie, elle même assez facile à comprendre mais qui cache pourtant ses aspects les plus sombres aux yeux du simple témoin arrivé trop tard...
Il faut avouer que cette jeune fille sans nom, qui a été donné par son peuple (non pas vraiment comme esclave quand on écoute bien, mais comme servante au départ), et que les gens ont pris comme un sous-être... Ce qui est particulièrement efficace dans le récit c'est le croisement d'un côté entre la foi aveugle de cette jeune fille qui va être mise à rude épreuve et l'apparente gentillesse et banalité des gens qui l'ont pourtant réduite à l'état de forme de vie inférieure.
Ces gens sont parfaitement civilisés entre eux, et ce clan de Voyageurs commerçant de Pays en Pays semble être des gens tout à fait ordinaire... Mais hélas ils sont la pour incarner les humains qui n'ont aucun remord à considérer d'autres êtres humains non pas comme leurs égaux mais comme inférieur au point d'avoir droit de vie ou de mort sur eux, sans cacher leur cruauté qu'ils considèrent eux même comme parfaitement justifiée...
En gros tu dois être bien envers tes semblables, mais certaines personnes ne sont pas, et ne seront jamais, dans cette catégorie. Et ceux la, tu peux en faire ce que bon te semble, même les vendre à ton fils qui désire apprendre à tuer.
Parce que ce n'est pas comme si tu tuais un de tes semblables hein... Pour eux ce n'est pas le cas.
En bref, ils représente la part monstrueuse de l'humanité, cruellement réelle. Et pour Photo, puisque c'est le nom qu'elle finira par porter, c'est l'inverse : elle représente la par la plus humaniste, trop humaniste de par sa religion qui lui a ancré des principe qui sont à l'opposé de ces monstres... Mais qui on bien faillit la poussé à sa perte quand elle tente de mourir avec eux après avoir échoué à les prévenir à temps, poussé par une hésitation causée par la pensée morbide de tous les voir mourir et d'être libre.
Or son humanisme reprend le dessus au point qu'elle tente pourtant de les prévenir avant d'en payer les lourdes conséquences et d'échapper elle même de peu à sa mort programmé pour la « bonne cause » de l'éducation d'un enfant qui veut savoir tuer...
Seulement, le Karma, faut pas jouer avec...
Dans ce tableau, l'homme avec le fusil représente le questionnement et le doute. C'est lui qui va apporter (voir forcer) les questions et les réponses (même par sa mort) qui vont aider Photo à se libérer de cette part extrême de son idéologie qui la pousserait presque au suicide pour ne pas avoir pu sauver les gens qui voulaient pourtant son malheur et sa mort (lente et cruelle, svp ).
Sõ, le Motorrad, est de son côté la voix du bon sens. C'est lui qui réussira à mettre un point final aux tourments de la pauvre Photo en lui donnant une nouvelle route à suivre.
Medetashi, medetashi...
De cette tragédie bien sinistre sortira donc tout de même un nouveau personnage que j'espère être récurent car avec une genèse pareille, elle le mérite amplement.
L'épisode qui suit est une belle brise de vent frais par rapport à ce drame, puisqu'on va avoir le droit au récit des exploits de celle qui a tout appris à Kino, et donc un récit épique vu le personnage ! Certains Voyageurs méritent amplement leur part de légendes, qui a tendance à varier amplement avec le passage du temps et les différents points de vue de ceux qui les racontent...
« Tout commença par un Hot-dog... » Non, je plaisante !... (quoique... )
C'est assez comique de voir cet état policier corrompu (plus basé sur la mollesse des habitants que sur un vrai régime de terreur) se faire radicalement transformer par 2 intrépides « Héros » qui ont juste su juger la véritable faiblesse des soi-disant « hommes forts » qui pensaient contrôler le pays.
On est aussi en présente du fameux principe de réécriture de l'histoire, à la fois pour enjoliver la réalité et donner une sorte de modèle au peuple. Les gens qui changent l'histoire d'un pays ne peuvent être que des héros au sens le plus noble du termes, et pas juste 2 Voyageurs un peu trop dangereux avec qui il aurait mieux fallut pas jouer au con...
Bonus point pour la portière derrière la stèle et le grand-père saluant la mémoire des héros alors que comme beaucoup d'homme de son âge, il marche avec une canne et semble curieusement souffrir du genoux...
En tout cas, y'a pas à dire : la Sensei de Kino, c'est pas n'importe qui...
Bien, partons maintenant en direction du pays de l'épisode 8 !... Hein ? Mais non c'est pas son vrai nom ! Ok, ils ont tous des nom bizarre et celui-ci ne dépare pas pour autant du lot vu qu'il s'agit du Pays des Ondes...
Pour le coup, on va encore switcher de protagonistes principaux et revenir sur la Team de choc Shizu / Riku / Ti. J'espère que ça fera taire les quelques grincheux que j'ai entendu dire que la série se centrait un peu trop sur Kino et pas assez sur les Pays qu'elle traverse... Pour le coup le fait de changer de Team pour explorer ces lieux de temps en temps, recentre bien l'intérêt sur les Pays eux même.
Or le Pays des Ondes paraît à premier vue assez banal, voir même familier quand on repense à notre Monde à nous. Le système démocratique, le niveau de technologie, la culture,... Tout semble être totalement normal et même plutôt plaisant... A part un petit détail bien glauque sur lequel notre Team va tomber un peu par hasard et qui terrifie les habitants du pays eux même.
Imaginez un peu qu'une légende urbaine fusionne avec une théorie du complot et devienne la base historique fondatrice d'un Pays entier... C'est pourtant clair que les descendants des « esclaves avec une puce dans le cerveau » ne peuvent pas eux même avoir une puce et être sensibles aux fameuses Ondes qui leur ferait péter un câble. Enfin, clair pour des gens de l'extérieur, qui ont l'esprit ouvert et savent de quoi est capable l'être humain dans la folie.
Car pour les habitants de ce pays, il est plus facile et plus rassurant de se dire qu'un cas de folie homicide comme ce prof qui massacre toute sa classe, ne peut pas être possible autrement que par l'intervention d'une force tel que les Ondes du dictateur historique. Il est beaucoup trop effrayant pour eux de concevoir qu'un être humain puisse en arriver à ce genre d'action abominable par lui même, sans y avoir été poussé par un facteur étranger, irrésistible.
Et comme beaucoup de gens qui croient aux théories du complot, ils sont parfaitement capable de rejeter toute preuve physique que ce qu'ils croient tous être la réalité est en fait une aberration, une impossibilité.
Je suis assez d'accord avec la conclusion : même avec la méthode employée par Shizu à la fin, rien ne garantie que les gens du Pays des Ondes vont commencer à prendre conscience du mensonge qui régit les lois de leurs pays depuis si longtemps...
L'épisode se fini avec un minisode spécial Ti et Riku à la fois mignon et poignant, et c'est ça qui est bon avec cette série...
Nous voici donc enfin à l'épisode 9, très particulier car entièrement composé de minisodes ! Et pourtant, comme à chaque fois, on aura quand même notre lot de trucs sur lesquels réfléchir... Ainsi que les trucs juste pour se marrer.
On va commencer par nous montrer qu'avec tous ces Voyageurs très particuliers qui se baladent de Pays en Pays, le métier de bandit de grand chemin c'est pas de tout repos... Il vaut mieux tout faire pour ne pas se tromper de cible.
Et définitivement, la Sensei de Kino C'EST UN MONSTRE (son premier disciple aussi) !
L'un des Pays les plus intéressants de cet épisode est le Pays Fondé sur le Mérite. Son principe paraît simple : tout le système légal est basé sur un système de points. Quand tu fais quelque chose de bien pour la société, tu gagnes des points, et quand tu fais quelque chose de mal, tu en perds. Tu n'as de conséquences à tes mauvaises actions que si tes points tombent dans les négatifs. Vous allez me dire qu'on sent venir la limite d'un tel système mais ils semblent avoir pensé à tout... Enfin presque à tout...
Car il n'est pas si simple de cumuler assez de points pour pouvoir commettre un crime grave sans conséquences. L'ancien président en est la preuve : il lui a fallu une vie entière de dévouement altruiste au plus haut niveau pour avoir assez de point pour... tuer une seule personne. Cela prouve qu'il est en fait pratiquement impossible de gagner assez de points pour faire les plus graves des crimes.
Pratiquement impossible mais pas impossible... C'est la que le défaut se trouve. Car que faire face à un esprit suffisamment dérangé pour vouer sa vie à faire le bien, juste pour pouvoir une fois faire quelque chose parmi ce qu'il y a de pire ? Le système ne se retrouve pourtant pas mis en défaut grâce à un coup du sort : le sacrifice d'une vie de bien pour pouvoir faire le mal est tellement énorme que l'ancien président ne trouve pas de victime à la auteur de son sacrifice !
Kino aurait pu être une victime valable mais elle était de toute façon une proie bien trop coriace pour un vieux monsieur qui a en fait paradoxalement raté sa vie à faire le bien pour autrui...
Par la suite, dans la série des influences que peuvent avoir les Voyageurs sur les pays qu'ils traversent, le Pays de la Gastronomie va vivre une expérience des plus marquantes !... Tout ça à cause d'une rumeur, en plus !
Remarque, ils ont eu de la chance que le plat de Kino soit mangeable pour une fois...
Bon, je passerais sur les apparitions du trio Shizu / Riku / Ti, pour le coup je vous laisse découvrir...
Et nous voici donc arrivé au Pays des Merveilleux Souvenirs !...
[…]
De quoi on parlait déjà ? Ah oui, c'est le moment de découvrir le dernier et très curieux Pays : le Pays de la Postface, que l'auteur de l’œuvre lui même aura attendu pendant si longtemps ! Honnêtement j'ai adoré l'idée, et c'est une des libertés de mise en scène pour laquelle je jalouse pas mal les prod japonaises : un truc pareil serait difficilement passé en prod en France.
Il est enfin temps de finir cette Double Update de la Review avec un petit Bonus...
~
Bonus :
Une galerie d'illustration dédiée à Kino no Tabi, par différents artistes sur Pixiv.
16:53 pm
26 juin 2013
Bientôt la fin du voyage... Et nous allons finir par deux épisodes très importants pour bien comprendre Kino, ainsi qu'un épisode assez WTF en guise de conclusion (mais qui reste très malin quand on l'analyse de près. ).
Pour les deux premiers, nous allons même remonter un peu (beaucoup) dans le passé. L'épisode 9 se situe sans doute assez peu de temps après que Kino ait quitté son Maître pour partir à l'aventure. Celle-ci se dirige donc avec Hermès en direction d'un Pays qui a très très mauvaise réputation : on y accueillerait très mal les Voyageurs, ne leur adressant pas la parole, fermant boutique sous leur nez,... Et c'est ce qui intéresse pourtant Kino : se confronter à ce genre de chose, tenter de les comprendre, vivre l'expérience...
Sauf que voilà, le titre de l'épisode c'est, très étrangement, « Le Pays Accueillant »...
Et c'est la qu'on peut se demander sur quoi se base une réputation, car Kino ne va pas réussir à comprendre ce qu'elle va découvrir, et surtout va mettre un certain temps à accepter que ce qu'elle voit, ce qu'elle vit, n'est pas une sorte de façade qui dissimulerait quelque chose de méphitique.
Les gardes sont presque trop heureux de l'accueillir après qu'elle leur ait dit ne vouloir rester que 3 jours, les habitants sont eux aussi presque trop accueillants, et Sakura est totalement adorable...
Vous noterez au passage la réaction de Kino quand Sakura lui explique que son nom est celui d'une fleur et que pourtant ses camarades passent le temps à faire des jeux de mots idiots avec pour l'embêter... C'est important pour la suite.
Pourtant c'est clair qu'il nous manque quelque chose pour comprendre le décalage entre la réputation du Pays et ce que constate Kino. On sait que quelque choses est quand même dissimulé derrière tout cela mais c'est tellement ténu qu'on en viendrait facilement à penser que c'est en fait le fruit de notre imagination.
De ce côté la, la mise en scène de l'épisode est assez magistrale car elle nous fait passer du doute et de la méfiance à « oh, bah finalement hein, la réputation... ».
Mais les explications finirons bien par voir le jour, elle.
Car c'est aussi le sous-titre de cet épisode : « Tomorrow Never Comes », qui est aussi un gag cynique par rapport à l'expression japonaise « Ashita ha kanarazu kuru », qui pourrait se traduire par « il y a toujours un lendemain ».
Et c'est uniquement en constatant ce qui arrive depuis le haut de la crête et en lisant la lettre des parents de Sakura que Kino peut relier tous les éléments qui lui ont paru bizarre mais qu'elle avait fini par accepter comme étant juste un peu trop de paranoïa de sa part.
Le Pays se sachant condamné et les habitants ayant décidé de ne pas partir malgré tout, il leur restait juste à changer leur réputation de façon à ce que les gens ne se souviennent pas d'eux avec une image négative. Regrets tardifs s'il en est, ils ont quand même réalisé leurs erreurs passées et voulaient tout faire pour s'en amender avant de disparaître.
Les gardes étaient donc soulagés car ils avaient besoin qu'elle reparte avant le cataclysme pour rapporter leur changement de philosophie.
Les habitants sont aussi motivés pour rendre le séjour de Kino ultra-agréable car, à cause de leur réputation hélas bien méritée, plus aucun Voyageurs ne s'est arrêté chez eux. Kino est donc leur dernière chance de faire amende honorable.
Mais du point de vu culturel aussi c'est important : vu qu'ils n'étaient pas accueillants, personne ne connaît vraiment leur Histoire. C'est aussi pour cela que les gens de la pièce la rejouent depuis le début spécialement pour Kino : pour qu'elle puisse être le témoin et le rapporteur de leur Histoire à l'extérieur.
Cette Histoire nous fait un peu comprendre aussi leur tendance xénophobe (rappel : ne pas confondre xénophobie et racisme, c'est pas exactement pareil ) : c'est un ancien peuple persécuté qui a finalement fini par trouver un refuge à cet endroit. Mais du coup, le souvenir de cette persécution les a rendu méfiant de l'extérieur au point d'en devenir xénophobe, ne comptant que sur eux même... Jusqu'au jour ou la menace de leur anéantissement leur fasse prendre conscience de l'image qu'ils allaient laisser d'eux même dans l'Histoire de ce Monde...
Dans la liste vous pouvez aussi rajouter le couple qui se marie plus jeune que de coutume : ils savent qu'ils vont mourir donc on les a autorisé à se marier plus tôt pour leur faire ce dernier plaisir... C'est d'un triste, et tellement romantique en même temps.
Mais le plus terrible est sûrement le sort de Sakura : ses parents voulaient la sauver mais comme elle n'était pas sensé savoir ce qui se passait, ils ont accepter son refus de suivre Kino comme si de rien n'était... Et Kino doit faire avec cet horrible sentiment de soulagement égoïste qu'ils n'aient pas réussi à faire partir Sakura avec elle.
Pour en rajouter une bonne couche, elle a ces pensées sinistres pile avant de découvrir le mot de Sakura, avec la graine qui ne lui servira à rien : Sakura était visiblement consciente de ce qui allait se passer, et donc a choisit d'elle même de montrer une dernière fois toutes les merveilles de son Pays à Kino avant de choisir de mourir avec ses parents.
Dur de pas finir en PLS à ce niveau la...
La graine est elle aussi ultra symbolique : Il y avait autant de graines que d'enfant que ce couple voulait, mais n'aura jamais. Et pourtant les filles faisaient tout pour les attraper, même si ça n'avait plus le moindre sens. Sakura aussi, a réussi à accomplir son rêve d'en avoir une, grâce à Kino... Cette graine à elle seul symbolise une sorte de pied-de-nez à la mort qui les attend tous, et elle devient d'autant plus symbolique que c'est la seule et unique chose qui reste de ce Pays...
Avec « l'Homme de la Forêt », car voilà...
C'est aussi curieusement dans ce genre de situation que tu peux faire des rencontres qui te prouvent que tout est bizarrement lié dans ce Monde étrange.
Le seul et unique personnage vraiment grognon dans l'histoire est l'armurier, lui même un ancien Voyageur... Et visiblement une connaissance du Maître de Kino, qui du coup comprend instantanément le message caché derrière les mots de cette dernière quand elle prétend ne pas savoir de qui il parle.
Or son but a lui n'est pas vraiment de laisser une trace dans l'Histoire mais plutôt de sauver un vieux compagnon : « l'Homme de la Forêt », son arme personnelle datant de l'époque ou il vadrouillait encore à travers le Monde. Kino l'a parfaitement compris, au grand bonheur de l'armurier dont le visage s'éclaire enfin.
Et pour le coup, on comprend d'autant mieux le passage dans l'épisode du Pays Problématique ou on apprend qu'elle a choisi de voyager avec ce Pays parce que celui qu'elle voulait traverser au départ demandait « L'Homme de la Forêt » en guise de droit de passage... Ce qui était donc clairement inacceptable maintenant qu'on connaît ses origines.
On trouve une forte référence à l'Animisme dans tous l'univers de Kino no Tabi : les objets sont souvent considérés comme ayant une âme, on leur donne même des noms... Et les Motorrads en sont l'exemple le plus extrême.
Passons maintenant à l'épisode 11, « Le Pays des Adultes ».
Nous voici donc au point de départ...
C'est dans ce Pays, il y a longtemps, qu'une petite fille au nom de fleur va rencontrer Kino le Voyageur.
Une petite fille au nom de fleur que ses camarades embêtent avec des jeux de mots idiots... Mais je pense que vous avez saisi. Du coup, ça renforce monumentalement le lien entre Sakura et Kino, ce qui rend encore plus dure la scène avec la graine quand on y repense...
Cette petite fille est plutôt énergique, curieuse, et assez euphorique car elle va avoir 13 ans, et que dans ce Pays, quand on a 13 ans, on doit « devenir Adulte ». C'est une obligation sacré auquel nul n'échappe, pour le bien de la communauté.
Mais on est bien obligé de se poser une question hautement philosophique : c'est quoi exactement, « devenir Adulte » ?
Dans le cas de ce Pays, c'est très simple... Et très glauque : il s'agit d'une opération du cerveau, carrément religieuse, qui consiste à « retirer l'enfant qui est en soi »... De la bonne grosse lobotomie qui serait sensé rendre les enfants plus « adulte » en les privant entre autre de toute aspiration personnelles...
Kino, riche de son expérience acquise lors de ses voyages, n'a pas vraiment la même vision des choses que les habitants de ce Pays. Or cette vision plus large est un peu la Nemesis d'une vision unique, et ça pousse à réfléchir sur des choses que tout le monde autour de vous considèrent comme allant pourtant de soi...
Comme le bien-fondé de cette opération, qui dans un sens revient à priver les enfants de leurs libre arbitre, de leurs rêves, et même de leur potentiel, pour n'en faire que les remplaçants de leur parents dans une société immuable.
Bien sur, dans une société aux principes fortement ancrés, ce genre de chose peut être... Hmm...
Dans ce cas, clairement dangereux. Car c'est évident que cette opération a de très grave conséquences sur la psyché des « adultes » : tout se passe bien tant que tout va dans le sens de l'ordre établi, mais le moindre pas de travers, la moindre pensée exprimée qui n'est pas conforme, provoque une réaction violente et haineuse totalement disproportionnée. Il est très clair que le sens de la morale en est aussi complètement perverti, puisqu'il devient moralement acceptable de tuer un enfant qui aurait juste eu le malheur d'émettre un doute sur l'intérêt de cette fameuse opération.
Sans compter le plus beau cas de « C'est pas moi qui l'ai tué, c'est lui qui s'est jeté sur mon arme » que j'ai pu voir depuis longtemps.
C'est clair : vaut mieux pas trop moisir ici... RUN FOR YOUR LIFE !
Il faut dire que globalement dans toute la série, et dans l’œuvre de base, la liberté de choix est un des thèmes de prédilection de l'auteur, ainsi que l'influence sur cette dernière que peut avoir la curiosité intellectuelle, l'ouverture d'esprit, ou au contraire l'obscurantisme, ou l'aveuglement plus ou moins volontairement imposé par certaines formes de société (que ce soit par les dirigeants eux même de façon arbitraire, ou émanant des membres de cette société eux même ).
Le fait que cette opération soit traitée comme un acte religieux n'est pas non plus anodin : ces rituels de passage à l'âge adulte ont été très longtemps l'apanage des cultes en tout genre, et certains exemple ont même perduré jusqu'à nos jours.
Curieusement, ceux-ci ont souvent plus ou moins la même approche, imposant le rituel vers 13 ans... C'est en fait pour forcer les jeunes de passer d'enfants à adultes sans passer par la case adolescent, qui est pourtant une période de transition très importante. Les valeurs de notre société moderne rendent ce genre de choses complètement aberrantes à considérer, mais elle ne sont pas forcément une chose du passé.
Pour le coup, dans l'épisode 11, c'est une piqûre de rappel assez brutale mais qui va aussi permettre à Kino et Hermès de prendre un nouveau départ...
On notera aussi que cet épisode est la source de plein de références visibles dans l'Opening, et c'est intéressant de pouvoir mettre du sens derrière toutes ces images.
Le champ de fleurs avec les pétales rouges dans le vent, la silhouette de l'homme qui se retourne en souriant (le Kino original), l'oiseau bleu symbolisant la liberté acquise de la nouvelle Kino.
Pour le dernier épisode, on va avoir droit un truc assez WTF, comme je le disais au tout début... Et je dois le dire, pas vraiment « Vegan Friendly » (en hommage au Meme internet qui avait vu le jour après qu'un couple de Végane se soit plaint que le film The Revenant avec Di Caprio ne soit justement pas « Vegan Friendly »... ).
Cet épisode porte un nom pourtant très bucolique : La Prairie des Moutons... Sauf que les moutons en question sont un peu à l'opposé de l'expression pour laquelle on les utilise en tant que définition d'une personne docile qui suit sans se poser de question.
Franchement, Kino et Hermès vont vraiment en baver pour faire face à la horde, avec un aspect assez ridicule et cartoonesque dans les batailles, ponctué pourtant par des plans surréalistes ou les moutons en deviendraient presque inquiétants (comme quand ils suivent Kino du haut de la falaise ).
C'est quasi la même articulation qu'avec un film de zombie, ou un film de monstre avec une meute de bestioles quelconques... Mais avec des moutons.
Fallait oser !
La mise en scène de cet épisode est sûrement le point fort, mais il n'en est pas pour autant dénué d'un certain fond, comme on pourrait s'y attendre vu le côté barré du scénario.
Car dans la pure tradition d'un certain humour cynique, quand Kino et Hermès découvrent l'origine des moutons, on ne peut pas s'empêcher de penser que l'être humain est vraiment capable du meilleur comme du pire, et même parfois du pire en voulant faire ce qu'il pense être le meilleur.
Ces fameux moutons de combats, élevés et sélectionné pendant des générations pour leur agressivité, n'auraient pas du être bêtement relâché dans la nature... Car il n'y sont plus vraiment adapté. Certes ils ne se battent plus entre eux, mais d'un autre côté il ne faut pas plus s'étonner que ce Pays ne voit pratiquement plus de voyageurs étant donné la menace qu'ils ont lâché sans réflexions sur les conséquences.
Du coup c'est un peu un rappel que quand l'être humain choisi de modifier la nature, il doit aussi en supporter les conséquences jusqu'au bout, y compris quand il veut faire marche arrière après s'être rendu compte qu'il était sans doute allé trop loin d'un point de vue éthique.
Décider de façon brutal de changer de comportement sans réfléchir à la situation que ça engendre, peut parfois avoir des effets aussi dramatiques que la situations précédente, voir l'empirer d'une certaine manière.
Et pour le grand final, on va avoir droit à une scène magnifique de sérénité, avec un petit discours philosophique très sympa, qui conclue parfaitement bien la série elle même...
Mon petit regret c'est qu'on ait pas revu une fois de plus la Team Shizu avant la fin, et j'espérais aussi qu'on recroiserait Photo et Sou, mais ce n'est pas le cas. Non pas que ce soit grave mais j'ai l'impression de ne pas avoir eu le temps de leur dire au revoir aussi.
Dans tous les cas, un série aussi purement philosophique et profonde, c'est un cas assez rare de nos jours. Bien sur, les séries ne peuvent et ne doivent pas toutes viser ce genre de standard mais c'est quand même une très bonne chose que certaines prennent ce risque... Surtout quand le résultat est aussi bon à l'arrivé.
Note Finale :
Monde cruel, mais magnifique quand même...
Les gens qui ont apprécié la balade.
Sympa, mais vous étiez pas toujours dedans... ou avez vous trouvé les aspects négatifs « Too Much » ?
« Boarf... C'est ronge-tête, ton truc la... »
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