Et voilà donc la tant attendue saison 2 de Bungou Stray Dogs !... Qui commence par un Flash-back sur la période ou Dazai faisait encore parti de la Mafia Portuaire ! Vous l'avez tous compris direct je pense : il s'agit de nous montrer les événement qui l'ont poussé à quitter cette organisation pour rejoindre l'agence.

Alors à ma grande surprise, je trouve que pour le coup ils ont été très malin de... Ne pas faire de Dazai le vrai héros de ce Flash-back. 

C'est ici Oda qui tiens réellement la vedette, c'est même bien plus son histoire à lui que celle des autres. Un des signe qui ne trompe pas c'est qu'il tiens aussi le rôle du narrateur en voix-off.

Ces 3 premiers épisodes nous raconte pour le coup une histoire assez sombre, même si l'humour particulier de la série ressort de temps en temps... Mais l'atmosphère générale n'est pas à la rigolade du tout. 

On va un peu mieux faire connaissance aussi avec le fonctionnement interne de la Mafia Portuaire et aussi comprendre un peu mieux quelle est sa place dans cette société ou les pouvoirs paranormaux sont une chose certes peu commune mais bien réelle avec laquelle il faut malheureusement compter. 

Comme à leur habitude dans cette série, il vont s'amuser à nous rendre plus ou moins sympathique des personnages qui en temps normal ne devrait tout simplement pas l'être... Mais c'est en fait assez logique : tous on plus ou moins leurs raisons, leur façon d'être et leur logique qui fait d'eux ce qu'ils sont mais qui n'est absolument pas basé sur un simple et ennuyant principe manichéen. 

Tous agissent selon leurs intérêts, égoïstes comme altruistes et se retrouvent parfois du même côté, parfois en face l'un de l'autre.

Le groupe d'antagoniste (puisque sur cet Arc, c'est les hommes de la mafia qui sont les « héros » de l'histoire ), est lui aussi très bien vu par leur côté jusqu'au-boutistes très flippant. Et leur mystérieux chef au pouvoir « réellement dangereux » ne semble pas être un amateur non plus.

C'est du coup très intéressant de voir que c'est un type en bas de l'échelle, et pas du tout à sa place, qui va devoir leur faire face : Oda.

Car ce personnage, c'est clairement pas un rigolo de bas étage, mais alors pas du tout, et il remplis parfaitement bien son rôle de Shujinkou / MC / Héros de cet Arc très spécial.

C'te classe, quand même !... 

N'empêche, c'était assez gonflé de prendre le premier tiers de la seconde saison (ce Flash-back étant visiblement prévu pour durer 4 épisodes) pour nous expliquer quelque chose de très important sur Dazai tout en le plaçant lui même en situation de spectateur plus qu'acteur. 

Ceci dit, cet Arc nous permet aussi comme ça d'en apprendre beaucoup plus sur lui directement, et surtout sur ses fameuses tendances suicidaires. 

Après cet Arc, l'histoire reprendra exactement la ou on l'avait laissé à la fin de la Saison 1, mais on peut dire que l'intermède aura été loin être inutile. 

Et nous voici enfin, avec un peu de retard hélas, à la fin de cette saison 2 de Bungou Stray Dogs ! Et c'est donc aussi la fin du conflit avec la Guilde. Mais il faut avouer que la progression a été tout sauf classique. Si au début les 3 camps tentaient de résoudre la situations chacun de leur côté avec, bien sur, leurs intérêts personnels en tête, on a eu le droit en toute logique à l'alliance provisoire et ultra-fragile entre la Mafia Portuaire et l'Agence (vu que les deux défendent la ville). 

Mais bon, il faut avouer que les ressources de la Guilde on dépassé de très très loin ce que les premiers épisodes pouvaient laisser prévoir. Le pire étant bien sur son chef, Fitzgerald Francis Scott Key, dont le mystérieux pouvoir de renforcement physique ne semblait pas avoir de limite.

Il faut dire aussi que sa volonté de jusqu'au-boutistes fait froid dans le dos. Surtout qu'il ne convoite pas la ville pour elle même, et donc n'a aucun remord à y casser du bois (et des gens). 

Par contre, malgré la puissance indéniable de la Guilde, qui donne bien du film a retordre aux deux autres camp, celle-ci a un gros gros défaut : tous ses membres sembles avoirs leur propres intérêts et leurs propres agendas, ou tout simplement des différences de point de vue ou même de morale qui font que le groupe est assez loin d'être soudé. 

C'est ce qui explique que dans l'épisode 10, un de ses membres, Edgar Allan Poe, fasse une proposition hallucinante à Ranpo, qu'il considère comme son éternel rival : accepter son défi, une revanche pour une défaite passée, et si Ranpo gagne, Edgar lui livrera un dossier complet sur la Guilde et ses points faibles.

« T'es qui toi ? » [Ranpo] 

Or je rappelle que le pouvoir de super-déduction de Ranpo n'est pas à prendre à la légère : c'est celui qui à lui seul justifie l'existence de l'Agence ! 

C'est la encore qu'on s'aperçoit que malgré la multitude de personnages dans cette série, tous on toujours leur petit moment de gloire dans chaque saison, et on ne peut pas vraiment dire qu'il y en ait qui ne servent à rien dans l'histoire. C'est vrai pour les 3 camps d'ailleurs. 

Et encore une fois, la grande majorité (à part 2 ou 3) ne sont ni blanc ni noir, mais dans le gris. Par exemple, lors de l'affrontement final sur Moby Dick, la forteresse volante de la Guilde, on a le droit à la révélation des motivations de Fitzgerald, et même si elle sont assez classique, elle n'en sont pas moi encore une fois compréhensible (même s'il n'est pas « récupérable » pour autant).

Curieusement on sent d'ailleurs que beaucoup de personnages pourraient changer de bord comme l'a déjà fait Dazai, car les frontières entres les camps sont vraiment assez ténues... Certes, l'Agence représente très clairement le camp des « gentils », ou « la Lumière », mais il ne faut pas oublier que ceux qui la composent ne sont pas pour autant de gentils agneaux inoffensifs. 

Et du coup c'est encore notre chère Kyouka chan qui dans cette saison va incarner ce principe : une tueuse qui veut rejoindre la lumière mais qui ne semble pas en être capable malgré toute sa bonne volonté. Même si on ne l'aura pas beaucoup vue de la saison, son rôle reste quand même très important pour l'intrigue. 

Non seulement la façon dont on va régler une bonne fois pour toute son sort et définir sa place dans cet univers, nous permettent d'en apprendre plus sur la Mafia ainsi que l'Agence (et surtout sur Fukuzawa, son directeur), mais va mettre encore une fois en lumière des personnages qui n'ont nulle besoin d'être en premier plan pour être ultra-importants : les stratèges de chaque camps. 

En fait, toutes les confrontations dans Bungou Stray Dogs sont à voir comme de gigantesques parties d'échec, à deux ou à trois. Les Têtes derrière chaque coups de maîtres sont : Ranpo pour l'Agence, Mori pour la Mafia portuaire, et la très discrète Louisa pour la Guilde. Effectivement, aussi ridicule que la formule puisse paraître, les gens qui agissent sur le terrain sont souvent les « pions » dans les parties que se livrent ces 3 la. Bien sur, deux d'entre eux sont sous les ordres de leur chef respectif, et donc pour moi le plus dangereux est de loin Mori car seul Mori sait ce qui se passe dans la tête de Mori et a le moindre contrôle dessus. 

Et visiblement ils ne sont pas les 3 seuls, vu que nous nous orientons sans l'ombre d'un doute vers une 3ème saison... Alors oui, je trouve que l'introduction d'une nouvelle menace aussi près de la fin de la saison 2, c'est un peu rushé... J'aurais voulut avoir un peu plus d'indices avant ça, même si a bien y regarder on peut avoir des soupçons et des doutes par moment. 

Dans tout les cas, cela n'enlève rien à l'ambiance et à l'intérêt général de la série et j'espère que la saison 3 saura aller au delà de ce que la série est déjà (enfin bon, si ça reste aussi bien, je serais parfaitement content. ).

Notes finale :

 : Si vous aimez les récit fantastiques avec de l'ambiance, de l'humour, du Drama, et parfois une pointe de Tantei (très discrète pour cette fois), c'est pour vous ! 
 : La catégorie des gens qui ont simplement apprécié la série pour ce qu'elle apporte, sans la mettre non plus sur un piédestal. 
 : Sympa comme petit passe-temps. 
 : La je met ceux qui pensaient que la série serait beaucoup plus axée Tantei et on été déçu que ce ne soit pas le cas, sans pour autant que le reste arrive à compenser ce manque...