19:30 pm
26 juin 2013
Voici donc l'ouverture du Talk Back pour le film Your Name / Kimi no Na wa qui vient de sortir sur nos écrans ce 28/12/2016 !
Tout d'abord, le Trailer en VOSTF :
Maintenant, un petit mots déjà sur la carrière exceptionnelle de ce film : comme je l'avais déjà expliqué dans la rubrique Box Office, ses chiffres au Japon sont carrément hors normes ! Il est actuellement 4 du Classement All Time japonais, 3ème dans la catégorie Animation et 2ème dans celle des films japonais. Cela fait plus de 17 semaines qu'il est dans le Top 10, dont 12 semaines en N°1.
Au niveau international, même s'il n'est pas distribué dans beaucoup de pays, il a déjà amassé plus de 260 millions de $, en grande partie avec le Japon et la Chine, ou il est devenu le plus gros succès pour un film japonais.
Or son réalisateur, Makoto Shinkai, n'avais jamais connu un tel succès de toute sa carrière. Ce réalisateur indépendant n'avait fait jusqu'à lors que des succès d'estime... Et se retrouver propulsé devant la scène avec un film qui a gagné une notoriété de Blockbuster !
Beaucoup de pression pour quelqu'un qui jusqu'à lors, n'était absolument pas habitué à ce genre de chose. Sans compter la pression de l'argent qui se met à couler à flot alors que dans le milieu de l'animation japonaise, c'est plutôt une denrée rare...
Du coup, Makoto Shinkai lui même s'est remis en question et se demande une chose qu'absolument personne aux USA ou en Europe ne se demanderait : « Est-ce vraiment une bonne chose que tant de gens voient mon film ? »... En gros, il est clairement dépassé par ce succès d'un film qu'il juge franchement perfectible, et par l'ampleur de sa renommée, au point d'espérer qu'il n'y ait pas plus de gens qui aillent voir son film ou encore qu'il ne gagne surtout pas aux Oscars.
Alors, sur ce premier point, je suis désolé mais j'espère très sincèrement que les gens iront voir le plus possible ce film dans les salles de France ! Il ne peut pas forcément se rendre compte mais son film peut être une arme efficace pour promouvoir l'animation japonaise en France et montrer qu'il n'y a pas que Ghibli qui compte !
Voici d'ailleurs la liste des villes de provinces ou vous pourrez voir le film, ainsi que les cinéma qui le passent sur Paris et ses environs.
~
Maintenant, place à vos avis pour ce Talk Back, dont je me permettrais de rappeler les règles de base :
- Parlez de tous les points positifs et négatifs que vous avez vu, ne vous contentez pas de "j'ai bien aimé" ou "c'était nul".
- PAS DE SPOIL. Si vous avez besoin de parler d'un des passage du film pour votre argumentaire, vous avez un outils Spoiler pour cacher votre texte.
11:55 am
3 septembre 2013
Je dirais tout simplement sublime 🙂 ... Je ne m'aventurais même pas à décrire les premières scènes du film tellement ça pourrait spoiler: je n'avais pas vu grand chose avant d'aller le voir, et d'entrée de jeu, j'ai été surpris par la mise en place des deux protagonistes principaux. Après ce sentiment de: "ah ben oui, je comprends ce qui se passe", ben PAF, en fait pas complètement. Ce qui a eu pour effet de bien m'immerger encore plus dans la trame... Et puis j'ai versé ma larme ... Trés beau, magnifiquement réalisé, j'en suis sorti ravi 🙂
13:23 pm
14 octobre 2015
Vu que personne n'entame la conversation...
J'ai vu Kimi no na wa ce lundi 2 Janvier au Cinéma Rialto à Nice à 20h, un cinéma avec une assez mauvaise réputation, paumé derrière l’hôtel Negresco. 3 séances par jour ce qui est vachement cool par rapport à The Boy and the Beast qu'on retrouverait presque 1 jour sur 2 dans ce cinéma. C'est le seul cinéma à Nice qui le diffuse mais j'ai vu qu'aujourd'hui ils avaient rajouté un ciné à Cannes qui n'est pas forcément à côté non plus ><.
Bon je me plains mais au final le cinéma est loin d'être si dégueu et pour la seconde fois de ma vie je suis entré dans une salle quasi-pleine pour un film d'animation. La première fois étant l'avant-première de One Piece dans un cinéma Pathé à Nice. Au revoir donc les Souvenirs de Marnie à 30 minutes du centre ville avec 3 ploucs dans la salle :3.
L'ambiance était là, y avait quelques réactions discrètes pendant le film mais aussi une personne plus emballée qui a chialé à grands bruits à un des instants phares du film. A part le guignol qui a laissé sa sonnerie sonner à 30 secondes de la fin, j'ai vu en sortant des expressions plutôt satisfaites. Sauf peut-être pour les 2 personnes âgés à côté de moi qui n'avaient pas très bien compris le film à les entendre.
Le film de Makoto Shinkai n'est peut-être pas à l'égal du succès déferlant dont il est à l'origine mais celui-ci est loin d'être mauvais. De quoi émouvoir par moment, surprendre par d'autres, attacher avec talent aux personnages et émouvoir avec un visuel qu'on ne retrouve nulle part ailleurs.
Quand le film commence il le fait étrangement doucement. Étrangement car on entre directement dans le coeur du sujet, le transfert de corps, mais avec une certaine nonchalance, le temps de présenter l'univers des 2 personnages. Dès le début quelque chose cloche : quand le film commence, l'élément perturbateur a déjà eu lieu et on se retrouve avec ses effets. Et ceci n'est possible que part la particularité du transfert de corps de Makoto Shinkai.
Vu et revu, le transfert de corps fascine mais le réalisateur s'en sort assez bien pour lui donner un caractère assez original qui ne cesse de se détailler au fur et à mesure du film avant de, malheureusement, s'échouer devant un trope plus usé encore, et pourtant annoncé dès le trailer, que sont les troubles de mémoire. Le transfert de corps reste sinon une manière intéressante de découvrir l'univers des personnages.
Nos deux héros ont une vie complètement différente que l'un et l'autre découvrent comme des rêves, comme une manière amusante de se retrouver, pour l'héroïne Mitsuha dans le Tokyo qu'elle idéalise et pour son alter Taki dans la campagne japonaise loin de ses tracas. On découvre au final 2 univers bien détaillés qui ne tombent pas dans la parodie ou le cliché et qui gèrent assez bien la présence des personnages secondaires en les rendant utiles et amusants. Le tout est rendu ultra appréciable par le chara-design de Masayoshi Tanaka et les décors habituellement trop beaux des films de Shinkai.
On a ici une des meilleures associations possibles. Le trait du chara-designer de HOTD, AnoHana et Toradora s'incruste plus que n'importe lequel des anciens chara-design dans les décors de Shinkai. Masayoshi Tanaka est vraiment doué et les occasions ne manquent pas pour le montrer, Mitsuha ne rate pas une occasion d'être mignonne et séduisante quand Taki peut réclamer un certain charisme et une arrogance assez amusante. A l'inverse il devient très facile de se rendre compte au coup d’œil quand le transfert de corps a eu lieu.
Quant au reste, les décors sont toujours aussi sublimes. Ils sont peut-être moins soignés que dans Garden of Words qui en 45 minutes permettait un travail plus abouti mais la différence est peu flagrante. Je préfère attendre les versions bluray pour m'en assurer mais si vous avez réussi à clairement voir une différence, dites-le moi :o.
S'il faut parler de différence je pourrais dire comme tant d'autres que Shinkai a énormément changé par rapport à ces précédents films mais je n'en suis pas convaincu. Certes le rythme est différent, certes la manière d'aborder l'amour est complètement différente, certes la portée du film est ahurissante mais en tant que réalisateur Makoto Shinkai ne révolutionne rien du tout. S'il faut parler de mise en scène elle est tout aussi efficace mais sobre que dans les précédents films.
Au contraire, le film ne peut pas prendre le temps de s'attarder sur une goutte d'eau ou sur la manière de se promener d'un train, il y a une intrigue particulièrement dense à traiter. Il reste des money shots à la Shinkai avec des oiseaux, des plans panoramiques, des travellings et autres mais de manière général rien n'a vraiment changé. Que ce soit dans la manière de montrer les émotions, de représenter le réel ou les étapes de l'histoire. En réalité l'un des morceaux les plus impressionnants visuellement du film c'est sans doute un des flashbacks sur Mitsuha. Un visuel crayonné aux couleurs pâles très proche du style visuel de Grimgar. On pourrait croire que le réalisateur de la série, Nakamura Ryousuke, ait fait une apparition surprise vu la ressemblance.
S'il devait y avoir une déception sur le visuel elle serait personnelle. Celle de ne pas avoir pu remarquer quand Norio Matsumoto, l'homme à sakuga de Naruto, est passé par là. Peut-être que c'était pour la danse du début ou la course vers la fin mais repérer les animateurs dans un film ce n'est pas exercice auquel je suis particulièrement doué. De manière général, Kimi no na wa est le mieux animé de tous les films de Shinkai ; c'est surtout le seul avec de l'action on pourrait dire mais c'est aussi bien dans les scènes d'action que dans le quotidien, dans la manière de bouger des personnages ou de réagir à ce qu'il se passe. Il y a aussi l'opening que j'attendais avec impatience, qui est pourtant inhabituel pour un film de ce genre, et qui devait être à la charge de Masayoshi Tanaka mais encore une fois incapable comment son caractère a déteint sur l'opening.
Un opening assez bien réussie et qui avait de quoi mettre la pêche avec RADWIMPS tout en mettant un curseur sur les évènements à venir. Malheureusement à part celle-ci et le thème principal, RADWIMPS ne me laisse pas un souvenir mémorable. Ca fonctionne bien voire très bien mais pas assez pour avoir envie de le réécouter en boucle. Pour faire une comparaison stupide, j'ai du écouté le thème principal 5-6 fois sur YT quand j'ai écouté celui de Koe no Katachi une bonne trentaine de fois déjà e_e...
https://www.youtube.com/watch?v=2tYEzUfnxaw
Bon, je commence en avoir marre. Je pensais pas écrire autant et à ce point j'aurais mieux fait de publier ça sur Vaikarona x).
Je ne pense absolument pas tout le bien du monde pour Kimi no na wa. La plupart des incohérences prenne un temps fou avant d'être résolu pendant que d'autres n'auront pas de réponses. Ces incohérences elles sont surtout sur le comportement des personnages qui n'est pas tout le temps très évident à suivre. Il y aussi d'autres choses notamment la nature du transfert des corps qui rend curieux le fait que Taki en soit victime mais je n'en dis pas plus. Il y a enfin la fin du film avec un climax pas très bien réussi et un épilogue mal amené et cliché dû à ce que je vous disais au tout début sur le sujet du film.
Comme prévu Kimi no na wa est loin d'être le chef d'oeuvre comme on le présentait mais un film qui peut plaire à tout le monde sans forcément que ce soit la claque de la décennie. Faut se rappeler qu'au Japon il a bénéficié d'une sacrée promotion, à la limite d'être agressif à la sortie du film mais Marco en a suffisamment parlé. En comparaison, Koe no Katachi (A Silent Voice) qu'on ne verra sans doute pas dans nos cinés en France est loin d'être un gouffre. C'est même le film avec les meilleures entrées au ciné de Kyoto Animation alors qu'il sortait 2-3 semaines après Kimi no na wa et alors que son distributeur ne le soutenait même pas et avait une attitude quasi-similaire que Gaumont avec The Boy and the beast (j'exagère hein). Je ne viens pas vous dire qu'on se trompe de succès mais que le succès de Kimi no na wa est aussi bien un succès de circonstances que pour les qualités propres du film : la distribution a autant d'importance ici qu'au Japon ou ailleurs. Donc voyez ça comme une raison supplémentaire de crier avec Marco contre la mauvaise distribution des films d'animation en France mais aussi paradoxalement une raison supplémentaire d'aller voir Kimi no nawa pour donner au film d'animation une meilleure image que "films pour adolescents" comme on pourrait dire sur TF1.
Ice Cream ; Chroniqueur sur Vaikarona | Présent sur Twitter | Et ailleurs.. ; I Scream
22:07 pm
26 juin 2013
Bon, avant que je me lance aussi dans le Talk Back, je vais vous laisser un peu plus de temps pour nous dire ce que vous avez pensé du film de votre côté. A noter que même si le film n'a que 100 copies, je pense que ceux sur Paris n'auront pas trop de mal à le voir... Du coup, nous faites pas l'affront de faire du Talk Back de Your Name un truc plus petit que celui de Sausage Party hein !
Je suis sur que pas mal d'entre vous ont des choses à dire dessus, donc arrêtez de faire vos timides, ok ?
En attendant, voici la liste des prochaines villes qui passeront le film.
21:28 pm
Bon, l'appel à la non-timidité ayant été lancé, je vais faire mon retour sur Your Name (bon, rapidement, j'ai kiffé)
Pour contextualiser mon avis, je précise que je suis relativement nouveau dans le monde de l'animation japonaise et des mangas/LN, cela doit faire 1 an que je m'y suis mis sérieusement, 1 an pour rattraper une éducation et un enfance ratées ! Tout ça pour dire que je ne dispose probablement pas d'un catalogue de références aussi grand que certains sur ce forum et que mon avis pourrait leur paraître un peu... "enfantin". Enfin bon, lançons nous.
J'ai vu le film 3 fois, la première le 8 décembre (à l'UGC les Halles avec M. Shinkai), puis le 28 et le 5 janvier), chacun des visionnages a eu un effet différent et son lot d'émotions, de déceptions et tout ce que va avec.
1er visionnage:
Autant vous dire, spammer les réseaux sociaux pendant une journée pour aller voir le film événement en avant-première, la hype monte, et ça a très probablement affecté mon avis sur ce film. On s'assoie dans son siège, une petite scène d'intro, et bam, le magnifique opening avec une qualité de dessin vraiment appréciable, et une musique de Radwimps que (contrairement à Poyjo) je me suis passé en boucle. On rentre très rapidement dans le vif du sujet à la fin de l'op pour assister au premier échange de corps. Celui-ci permet la présentation des univers des deux personnages, on apprend leur situation, leurs rêves, et on découvre une bonne partie des personnages secondaires.
Cette première partie du film met en scène les échanges avec les inconvénients que cela peut avoir, les protagonistes découvrent ce phénomène en même temps que le spectateur et rythme le premier tiers du film. C'est l'occasion de voir des paysages vraiment magnifiques, outre les plans sur le ciel avec la comète, les passages dans la montagne sont vraiment bluffants, on se laisse volontiers entraîner dans cet univers, malgré les grandes différences entre les deux personnages principaux.
Vient l'élément perturateur... et là, la première fois, c'était une claque pour moi. Certains éléments laissent bien sûr à penser ce que va être la véritable intrigue du film, mais j'aime me laisser entraîner, vivre l'histoire et ne pas réfléchir plus que ça, certaines personnes plus assidues que moi l'auront sûrement devinée, mais j'ai pris une volée ! C'est ce moment où je me suis dis "ah, c'est ça le film en fait ? omg".
La deuxième partie du film m'entraîne vraiment la première fois, on est submergés d'éléments qui s'enchaînent à toute vitesse, et Makoto Shinkai joue avec nos émotions, le rire, la tristesse, la frustration... J'ai bien aimé ce patchwork de sentiments qui nous fait vraiment vibrer, on ne reste pas assis 10 minutes sans changer d'état, et ça, c'est cool !
Je ne veux pas m'étendre sur la fin, mais sachez que jusqu'aux dernières 2 minutes vous ne serez pas fixés sur l'issue de cette histoire, certains aimeront, d'autres non, mais j'ai personnellement apprécié cette tension jusqu'à la dernière minute.
Quand je suis ressorti de la salle, c'est avec le sourire, j'avais passé un bon moment, mon cerveau était en ébullition, et j'allait probablement penser à cette histoire pour les prochains jours (oui, je suis comme ça, quand je lis un livre ou regarde un film que j'aime, je suis entraîné dedans et ça me trotte dans la tête quelques temps...)
Visionnages suivants et prise de recul:
Bien sûr, avec la tête reposée et connaissant déjà l'histoire, on appréhende le film différemment. Les visionnages suivant réservent leur lot de "découvertes", on remet en place certaines scènes, répliques, on l'histoire prend un dimension plus profonde... mais reste assez "rushée" au final. Comme M. Shinkai l'avait dit (spoiler mineur)
intégrer des éléments traditionnels du shintoïsme, de vieilles légendes asiatiques (l'échange de corps), le tout en développant une intrigue et un univers
Pour le sensible que je suis (j'avoue avoir lâché une ou deux petites larmes... okay, deux larmes...à chaque fois) ce film m'a marqué, et malgré quelques points "négatifs" quand on cherche bien, il reste d'une agréable fraîcheur. On se prend facilement au jeu, les personnages sont très attachants, on vis l'intrigue, on rit, on pleure, et on comprend parfaitement les enjeux auxquels les deux protagonistes font face.
Your Name n'est certainement pas le film le plus réussi en terme d'animation, de qualité technique ou graphique, d'intrigue, mais on se prend au jeu, on ne voit pas ces 1h47 passer et quand on sort de la salle on se dit qu'avoir dépensé 12€ pour sa place de ciné n'était pas de trop pour passer ce bon moment.
Sur ce, je vais réserver ma 4e place, bonne soirée !
22:00 pm
27 septembre 2015
Ouah, un film du nouveau Miyazaki et on ne m'a rien dit? D'ailleurs, je croyais que c'était Hosoda, le nouveau Miyazaki : il faudrait savoir...
Bon, donc, ma fille et moi sommes allés voir Your Name et nous en sommes en sortis avec des comètes plein les yeux.
Si je retiens une qualité première du film, c'est que c'est BEAU! Les paysages sont absolument magnifiques, les effets de lumière sont incroyables, que ce soient dans les scènes de ville ou de campagne : on voit vraiment les bénéfices de la technologie sur de l'animation 2D traditionnelle.
Côté animation, j'ai apprécié de pouvoir examiner les astuces/techniques d'animateur qui permettent de savoir du premier coup d’œil si on est en présence d'une fille ou d'un garçon indépendamment de l'apparence physique du personnage!
L'histoire est bien menée. La première partie est plutôt légère et drôle (en particulier, un running gag assez potache m'a bien fait marrer : je suis sûr que vous savez lequel! ), mais le film vire rapidement vers la romance, avec une dimension assez tragique. Le scénario réserve de belles surprises et de bons "twists" : clairement, tout n'est pas écrit dans les premières minutes!
Pour autant, le film n'est pas exempt de maladresses, surtout vers la fin, notamment par l'usage abusif d'astuces scénaristiques pour rallonger la sauce. J'ai parfois eu la même impression qu'en lisant les séries de Naoki Urasawa : totalement accro à l'histoire à cause des multiples rebondissements et d'un usage immodéré et talentueux de l'art du cliffhanger, mais avec à la fin un certain goût de "tout ça pour ça?..."
En l’occurrence, Your name aurait pu se terminer à trois reprises, mais à chaque fois, on remet une pièce dans le juke box pour relancer l'attente du spectateur.
Personnellement, je pense que la meilleure fin aurait été de s'arrêter à la scène du crépuscule sur le bord du cratère : les deux amoureux se retrouvent, peuvent se parler, mais ne peuvent pas se rejoindre. OK, ce n'est pas DU TOUT un happy end et ça aurait été totalement frustrant : mais c'est une BELLE fin, assez originale et tragique pour rester dans les mémoires.
Au lieu de ça, on part cinq ans plus tard, en utilisant la bonne grosse ficelle de l'amnésie.
Taki cherche son âme sœur mais ne sait pas qui elle est. Il finit par la croiser par hasard (pour rappel, Tokyo = 36 millions d'habitants) une première fois mais ne l'aborde même pas. Là on se dit : "C'est mort, voilà une fin encore moins "happy" que la scène du cratère!"
Eeeet non, on repart pour un tour. Il finit par recroiser Mitsuha dans une rame de métro différente, et en courant un peu au hasard dans la ville, par retomber sur elle (36 MILLIONS d'habitants!!! Ce mec a le cul bordé de nouilles!). Et j'ai bien cru qu'il allait ENCORE la snober une nouvelle fois!
Mais non, cette fois, c'est bien la fin. Cependant on a un peu de mal à considérer franchement "happy". Après cinq ans de recherche d'emplois, les personnages sont tellement "rangés" qu'il n'y a plus vraiment l'étincelle, la fougue de l'adolescence ni la part de "fantastique" qui faisait la beauté et l'originalité de cette relation. A ce stade, on a presque envie de dire à Taki : "Bon ben, c'est bien, tu l'as retrouvée : tu fais quoi maintenant? Vous vous mariez et vous allez vivre en banlieue? Elle s'occupera des enfants et te feras à manger, pendant que tu iras bosser 15 heures par jour?"
Mais ne boudons pas notre plaisir : sans être l'anime du siècle, Your Name nous fait rêver, nous fait rire, nous fait pleurer avec une belle histoire d'amour magnifiquement réalisée, et finalement, c'est tout ce que l'on attend!
18:48 pm
19 octobre 2014
17:47 pm
26 juin 2013
Juste histoire de rigoler un peu et de se rendre compte qu'il y a des gens qui ont une logique branchée à l'envers dans ce monde, voici la seule et unique critique à 0.5 sur Allociné...
J'inaugure la section nul. C'est joli à voir et ce qu'il paraît excellent. Moi, je suis sorti au milieu uniquement parce que je n'ai rien compris, à cause de sous-titres à 80 % illisibles. Il va sans dire que j'ai essayé de le voir en VO - mauvaise pioche.
Alors donc pour cet individu :
[J'arrivais pas à lire les sous-titres]+[J'ai, du coup, rien compris à l'histoire] = Je suis sorti à la moitié = LE FILM LUI MÊME VAUT 0.5 ?
Y'a vraiment des gens qui aiment l'ouvrir sur internet juste pour l'ouvrir, donner un avis totalement boiteux et non constructif à des gens qui n'en ont rien à foutre... Mais pour cette personne, il doit se sentir unique et le rebelle de service, totalement incompris mais qui a raison quand même.
La magie d'internet ou les gens confondent liberté d'expression avec liberté de dire n'importe quoi n'importe comment même quand c'est une perte de temps totale. Mais bon après tout, nous ça nous fait marrer, c'est déjà ça...
12:43 pm
26 juin 2013
Remontée du post Pour mettre le link de l'article de Cartoon Brew qui évoque les éléments 3D dans You Name.
C'est une question qu'on me pose souvent, mais c'est en général dans le sens "Y'a de la 3D dans Your Name ?" en me parlant surtout des personnages, lors de mouvement de caméra tournant ! Sauf que c'est justement la le truc : la 3D n'est JAMAIS sur les personnages !
La 3D sert traditionnellement pour certains décors lors de mouvement de caméra, mais aussi pour certains Props et certains Mécha (pour ceux qui ne savent pas ce qu'est un Props, l'explication est par ici ! )
Pour expliquer un peu brièvement pour les anglophobes : un logiciel 3D, plug de 3DS Max, permet de dessiner une texture sur un élément modélisé. Du coup, comme celui-ci comporte des élément "tracés", il se font beaucoup mieux, voir parfaitement avec les éléments qui sont dessiné en tradi.
Les Japonais utilisent cette technique depuis un moment pour les Vehicules (voir la spécialité de Misa dans Shirobako. ), et parfois sur les personnages quand il s'agit de faire des truc de folie avec la caméra en même temps (comme pour Kill la Kill ou encore Eto Tama. ).
Il y aurait donc 180 plans (ce qui fait très peu sur un long métrage) dans Your Name qui comporteraient des éléments qui utilisent cette technique.
17:48 pm
26 juin 2013
Alors dans la catégorie du décryptage de trucs dans le film qui sont tellement ancré dans la culture japonaise que tu ne peux pas apprécier totalement certaines scènes si tu ne connais pas la référence culturelle... Je vous présente :
Tasogare et Tasokare !
Pour vraiment capter quelles sont les vraies signification de cette fameuse scène au crépuscule, je vous conseille de lire [Spoiler Alert ! ] cet article de Noobenjy sur le sens des mots ainsi que ce long thread Twitter par Ju qui le complète bien par une longue explication !
Rien que cet exemple me permet d'insister sur le fait que je ne vois pas du tout comment tu peux espérer adapter la chose en transposant l'action aux USA comme comptent le faire les abrutis de Paramount et Bad Robot !
Et c'est aussi un des éléments qui me fait dire et répéter que Your Name n'est PAS UN FILM DE SCIENCE-FICTION mais bel et bien une romance située dans un univers fantastique et spirituel ! Toute les personnes aux USA et ailleurs qui osent dire que c'est de la SF, sont complètement à côté de la plaque. Et le pire c'est que dans le tas t'en a qui sont sensé bosser sur l'adaptation...
Je prépare maintenant un petit exposé sur un passage qui avait perturbé pas mal de gens pendant le film et que je retrouve souvent cité comme une des plus grosse incohérence du film : le passage des messages sur le téléphone portable. Mais ça sera pour la prochaine fois.
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